Les principales maladies du rongeur

Les principales maladies du rongeur

Les principales maladies du rongeur

Les troubles digestifs

Ils sont excessivement fréquents chez les rongeurs et souvent graves de part la rapidité d’évolution.

Les causes infectieuses

Elles sont nombreuses car tout déséquilibre de la flore normale peut entraîner une entérite mortelle. On distingue les entérotoxémies, les salmonelloses, les colibacilloses, la maladie de Tyzzer, etc… Cliniquement, c’est à dire visuellement on observe de la diarrhée, un animal plus ou moins prostré qui ne mange plus, qui maigrit plus ou moins vite, la mort pouvant survenir en deux à trois jours, parfois plus, parfois moins.

Le diagnostic fait appel aux examens complémentaires avec une recherche du germe en cause dans les selles, parfois si la fin n’est pas heureuse par une autopsie et un prélèvement avec recherche également du germe par différentes techniques de laboratoire. Malheureusement on obtient le résultat souvent trop tard : soit l’animal est mort soit il a survécu. Ces examens sont surtout intéressants lorsque l’on possède plusieurs animaux car alors il devient possible de mieux cibler le traitement pour les survivants ou lorsque la diarrhée n’est pas trop violente et évolue déjà depuis quelques temps.

Les traitements font le plus souvent appel à des antibiotiques, et à des rééquilibrateurs de flore intestinale, éventuellement à des supplémentations vitaminiques. ATTENTION CERTAINS ANTIBIOTIQUES SONT TRES MAL SUPPORTES PAR LES RONGEURS. Prescription médicale obligatoire, pas la peine de rouspéter, votre vétérinaire a l’obligation de consulter avant de délivrer ou prescrire un  traitement antibiotique, ceci afin d’éviter tout dérapage préjudiciable sur le long terme à la santé publique ! Il convient également de donner du lest au niveau alimentaire et de donc mettre à disposition du foin (cobaye, chinchilla et lapin).

Parasitaires

Il convient de vermifuger votre rongeur régulièrement car les vers peuvent perturber grandement le transit intestinal et spolier votre animal mais aussi vous transmettre quelques ténias… (notamment chez souris et hamster). Attention également aux coccidioses surtout chez le lapin mais aussi chez le cobaye et le chinchilla. Le traitement fait appel, par exemple, aux sulfamides. Consultation obligatoire.

Alimentaires

Pris ici au sens large. Avec notamment les malocclusions de toutes sortes qui concernent les incisives (fréquentes chez le lapin) et les molaires (cobaye et chinchilla) : pour les incisives il suffira de les couper très régulièrement, en général tous les mois. Une autres solution consiste à faire extraire ces dents par votre vétérinaire, c’est de loin la meilleure option, en effet la coupe de dents n’est pas toujours aisée, on finit par fendre ou casser les dents qui entraînent l’apparition d’abcès : les soins deviennent alors difficiles. Pour les molaires sous anesthésie elles pourront également être coupées mais il convient là aussi d’essayer de les extraire . Chez le lapin angora (poils longs…) on rencontre souvent des trichobezoards qui sont en fait des boules de poils concrétées, parfois volumineuses, et qui entraînent l’apparition de perte d’appétit, d’un ventre gonflé et de constipation.

Tout changement brutal du régime alimentaire peut induire une entérite mortelle ; alors évitez de considérer votre rongeur comme un aspirateur à miettes… Les granulés du commerce sont en général équilibrés : ne pas changer de nourriture sans faire une transition alimentaire sur une semaine. Respectez les espèces : des croquettes pour hamster sont conçues pour les hamsters !

Les troubles respiratoires

Ils sont également très fréquents car ces animaux sont très sensibles aux variations d’ambiance : bruit, courant d’air, différence de température au cours de la journée, volume d’air disponible. On veillera toujours à placer la cage dans une pièce spacieuse et  tempérée, à l’abri du soleil, et on évitera autant que faire se peut les bruits intempestifs (chaîne Hi Fi à « fond »…) etc… Les symptômes sont plus ou moins intenses avec atteinte de l’appareil respiratoire plus ou moins profondes (infections type rhinite ou bronchite ou broncho pneumonie) : jetage c’est à dire écoulement par les narines d’un liquide plus ou moins purulent, toux, conjonctivite, fièvre, abattement, perte d’appétit, etc… Complications souvent mortelles en l’absence de traitement. Le traitement fait appel à des antibiotiques à visée respiratoires : sulfamides, tétracyclines, quinolones ou équivalents pendant au moins 8 jours parfois plus avec traitement de soutien : complexe vitaminique (rappel: les antibiotiques sont inactifs sur les virus).

La myxomatose se rencontre fréquemment chez le lapin, la plupart des autres rongeurs sont naturellement résistants. Cette maladie est causée par un virus, et transmis par des piqures d’insectes le plus souvent ce qui explique les pics de contamination au printemps et à l’automne. les symptômes de la myxomatose sont : une face souvent gonflée, de même que les extrémités, apparition de boules sur tout le corps mais surtout sur la tête, perte d’appétit. Evolution souvent mortelle sans vaccination. Les vaccins peuvent être administrés dès 4 semaines d’âge, rappel un mois après puis tous les 6 mois. Fortement conseillée.

La maladie hémorragique virale du lapin

Beaucoup moins fréquente chez le lapin de compagnie elle n’en demeure pas moins extrêmement sévère car souvent mortelle en quelques heures ou quelques jours… Due à un virus le seul moyen de lutte reste la vaccination. Elle se traduit par un syndrome hémorragique (des hémorragies partout…) brutal. Très souvent le lapin suffoque et meurt en quelques instants ! Vaccinez tous les lapins dès 4 à 8 semaines d’âge, rappel un mois après puis tous les ans.

 

Dr Philippe Bonarelli – Source : www.animols.com

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