Les chats, premières victimes des abandons d’animaux en été
Le 17/08/2015
Près de 100 000 animaux sont abandonnés chaque année en France, dont 40 000 durant la période estivale, selon la Société protectrice des animaux (SPA).
Parmi les chiffres rendus publics, lundi 17 août, la SPA souligne les abandons entre le 1er et le 31 juillet, qui concernent 2 623 animaux : 999 chiens et 1 624 chats. Cela représente une hausse de 22 % des abandons par rapport à la même période en 2014.
Une responsable de la SPA déplore en particulier « une vraie progression de l’abandon des chats ». Une campagne pour promouvoir la stérilisation des animaux domestiques a été lancée à la fin de juillet par l’association, qui rappelle qu’elle est le meilleur moyen pour « protéger les animaux » :
« L’abandon massif des chats cette année concerne essentiellement des chatons, ce qui tend à nous indiquer qu’ils proviennent d’animaux non stérilisés, errants ou non ».
« Déménagement, allergie… situation financière »
La SPA héberge 45 000 chiens et chats en attente d’adoption dans ses 60 refuges et Maisons SPA chaque année. Selon l’association, « en plus des traditionnelles excuses données par les “abandonnants” : déménagement, allergie, séparation, départ en maison de retraite…, on trouve la situation économique sensible ».
L’abandon d’un animal est passible d’une peine de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende, au même titre qu’un acte de cruauté envers un animal, conformément à l’article 521-1 du Code pénal.
Depuis le début de l’année, les animaux sont symboliquement reconnus comme des « êtres vivants doués de sensibilité » en France. Une avancée législative qui satisfait une demande de la fondation 30 Millions d’Amis, pour obtenir une modification du Code civil, qui considérait jusqu’ici les animaux comme des « biens meubles ».
Une mesure qui avait alors été critiquée aussi bien par certains défenseurs des animaux, qui estiment qu’elle est dénuée de portée pratique, que par la FNSEA, principal syndicat agricole, qui craignait qu’elle « ne [remît] en cause la pratique de l’élevage ».
Source : Le Monde