Les animaux de compagnie robotiques : un futur plaisant ?

Les animaux de compagnie robotiques : un futur plaisant ?

Le 04/08/2015

Furby et Tamagotchi suscitaient déjà beaucoup de fascination. Aujourd’hui, des prototypes beaucoup plus évolués pourraient bien être en voie de remplacer les animaux de compagnie. Est-ce souhaitable ?

Et si les robots devenaient les animaux de compagnie du futur ? C’est en tout cas ce qu’annonce le magazine américain de vulgarisation scientifique, Popular Science, et plus particulièrement la journaliste Breanna Draxler.

Les animaux robotiques, futur des animaux de compagnie ?

« Vous vous retrouverez à faire les mêmes choses que vous feriez avec des animaux », nous confirme Bill Smart, spécialiste en robotique de l’université Oregon State. Selon lui, le robot a réellement la capacité de remplacer les bêtes, voire plus que cela. Preuve en est avec Aibo, le chien robotique japonais, lancé par Sony en 1999. Un des utilisateurs, Kouzaburo Sakurai, confie d’ailleurs son attachement à la « bébête » dans un reportage du New York Times : « ce n’est pas juste un robot, nous devons l’élever. Quand vous élevez Aibo, il devient plus proche d’une personne ».

Des animaux efficaces

C’est surtout la possibilité de communiquer davantage (voire parler) avec ces nouveaux animaux de compagnie qui les rendrait plus attrayants et aptes à remplacer nos boules de poil. A cela s’ajoute une grande diversité d’espèces possibles telles que : Festo, le robot kangourou ; Crabster CR200, le crabe robotique capable d’explorer les fonds sous-marins ou encore Rogbutix, le robot inspiré de l’araignée (arachnophobes, s’abstenir). Si vous rêvez d’élever des vélociraptors comme Hugo Pratt, il existe même Cheetah, robot quadripède courant à 46 km/h.

RECHERCHES. En plus d’être un parfait compagnon, l’androïde serait même un excellent moyen de recherche pour… mieux connaître les animaux ! « Si on les étudie seulement avec nos yeux ou des instruments de mesure, on n’arrivera pas à dupliquer leurs capacités. Pour y arriver il faut créer des mécanismes, des expériences », affirme Jean-Yves Oudeyer, chercheur en robotique à l’Inria. La bio-inspiration a encore toutes ses années devant elle et se révèle être prometteuse en termes d’avancées scientifiques. On aurait tort de ne pas s’inspirer des caractéristiques sur lesquelles les animaux nous dépassent, selon Agnès Guillot, auteure de l’ouvrage Poulpe Fiction.

Un rapport raisonnable à la nature ?

Peut-on dès lors exiger d’un animal de compagnie, à l’instar d’une sorte de « bien meuble », l’absence de tout inconvénient ? Jean-Loup Rault, un éthologiste de l’Université de Melbourne, voit une suite logique à l’altération des rapports humains dans l’apparition de ces nouvelles technologies. Pour lui, en ne bénéficiant que des avantages, cette nouvelle mode nous écarterait des responsabilités et des réalités concernant notre environnement. Et que deviendraient alors nos futurs compagnons à quatre pattes ? Des bêtes de luxe ou le résultat de nouvelles avancées technologiques ?

Source : Sciences et Avenir

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