Le Brésil veut cloner les espèces menacées

Le Brésil veut cloner les espèces menacées

Le 13/11/2012

Huit espèces pourraient être conservées grâce au clonage…

Pour éviter de voir disparaître des espèces menacées, le Brésil a une solution simple: les cloner. Le magazine New Scientist rapporte que huit espèces animales, dont le jaguar et le loup à crinière, pourraient voir leurs derniers représentants reproduits par clonage.

L’institut de recherche agronomique brésilien, Embrapa, et le Jardin zoologique du Brésil ont collecté 420 échantillons de tissus de ces huit espèces vivant dans le Cerrado. Ces tissus seront clonés pour donner naissance à de nouveaux individus, qui seront précieusement conservés dans une Réserve. Embrapa devrait commencer d’ici un mois par le loup à crinière, dont il reste environ 13.000 individus en Amérique du sud. Devraient suivre le jaguar, le petit singe tamarin lion, le chien des buissons, les coatis, le tamanoir, l’élégant cervidé mazama et le bison.

Toute la biodiversité dans un congélateur?

Néanmoins, il n’est pas question d’utiliser ces clones pour repeupler la nature: dépourvus d’adaptabilité génétique, ils seraient voués à la mort. C’est pourquoi des associations doutent de l’utilité du procédé et rappellent que la priorité devrait être de protéger les espèces en préservant leur habitat naturel et interdisant la chasse. «Le clonage est une solution de dernier ressort», commente Ian Harrisson, de Conservation international, qui pense néanmoins que «cela peut être valable pour certaines espèces».

Le Brésil a déjà expérimenté le clonage sur des gaurs, une espèce de bœuf sauvage, ainsi que sur une espèce de chèvres aujourd’hui éteinte dont le clone est mort à la naissance. Parallèlement, une centaine de vaches et de chevaux ont été clonés par les services agricoles brésiliens. Certains chercheurs pensent que conserver l’ADN des espèces vivantes pourrait être utile afin de redonner naissance, dans l’avenir, à des espèces disparues. «Un congélateur banal pourrait renfermer toutes les données génétiques des pandas de Chine ou des gorilles d’Afrique», commente Robert Lanza, père du gaur cloné. «Avec le matériel génétique, on peut produire du sperme par exemple et réintroduire la diversité génétique où l’on veut.» Mais diversité et clonage pourront-ils un jour faire bon ménage?

Source : Reuters

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