La France et B.B au secours de Paul Watson

La France et B.B au secours de Paul Watson

Le 18/07/2014

Le fondateur et président de Sea Shepherd Paul Watson, célèbre défenseur de cétacés, poursuivi pour ses actions contre les braconniers, est arrivé en France où il espère trouver refuge. Son amie et alliée Brigitte Bardot essaie de lui prêter main forte.

«J’ai ouvert ma porte et mon cœur à Paul Watson mais c’est la France, patrie des Droits de l’Homme, qui doit défendre sa liberté d’action.» Cette fois-ci, ce n’est pas pour un animal, mais pour un vieil ami que la célèbre militante Brigitte Bardot se mobilise. Paul Watson vit comme un fugitif depuis plus de deux ans. Il est recherché par le Costa Rica qui l’accuse de «violation du trafic maritime» avec usage du canon à eau en 2002, dans le cadre du tournage du film documentaire «Les Seigneurs de la mer» («Sharkwater»), qui dénonce la pratique du «shark finning», la chasse aux requins pour leurs ailerons. Concrètement, les membres d’équipage d’un bateau de pêche costaricien, le Varadero, accusent l’organisation du Canadien de les avoir agressé. L’association Sea Shepherd («Berger de la mer») rejette fermement ces accusations et affirme avoir des preuves en vidéo.

L’activiste de 63 ans avait été arrêté à l’aéroport de Francfort en mai 2012, alors qu’il était en escale à son retour de France. Il avait été libéré sous caution (de 250 000 euros), et assigné à résidence, en attendant l’examen de la demande d’extradition de San José. Il s’était enfui fin juillet en haute mer, où il restera quinze mois. En août et en septembre, Interpol avait émis une «notice rouge» à son encontre, relayant les mandats d’arrêts émis par le Costa Rica, puis par le Japon, qui souhaite pour sa part l’épingler pour ses actions contre la chasse à la baleine. (Lire la lettre envoyée ce mois-ci par Paul Watson au Premier ministre japonais, Shinzo Abe.)

Des mandats d’arrêt contre lui au Costa Rica et au Japon

C’est d’ailleurs pour ne pas «finir ses jours dans une prison japonaise» que Paul Watson dit avoir fui. Un communiqué de son ONG expliquait en effet que son fondateur –et président- était prêt à répondre de ses actes au Costa Rica, mais qu’ils avaient eu des informations selon lesquelles ce pays avait conclu un accord avec Tokyo en vertu duquel il lui serait livré dans la foulée. Or, «le Japon ne lui aurait jamais accordé une procès équitable», avait fait valoir Susan Hartland, directrice administrative de Sea Shepherd

Le 28 octobre 2013, celui que ses proches surnomment «le Capitaine» est retourné aux Etats-Unis pour témoigner au procès de Sea Shepherd concernant une de ces campagnes contre les baleiniers en Antarctique –à laquelle il avait participé malgré son exil. Interpol a abandonné la notice rouge relative au Costa Rica, mais maintenu celle du Japon, qui qualifie de «terroristes» les méthodes employées par l’équipe de Watson –qui n’a pourtant jamais blessé personne.

Leur combat pour les bébés phoques

Début juillet, le «sauveur des Océans» a quitté les Etats Unis pour la France, où il a été accueilli par sa fidèle alliée Brigitte Bardot, à la Madrague à Saint-Tropez. Paul Watson, qui est par ailleurs le co-fondateur de Greenpeace, qu’il a quitté suite à des dissensions en 1977, a rencontré BB cette année-là, à l’occasion de leur célèbre opération sur la banquise canadienne visant à dénoncer le massacre des bébés phoques -un combat qu’ils ont continué à mener pendant plusieurs décennies. Ligués dans leurs causes, ils sont devenus depuis de très bons amis. Aussi la défenseure des animaux a appelé la diplomatie française à «intervenir auprès du Costa Rica pour l’abandon des procédures ridicules et malhonnêtes contre Paul.» «C’est mon appel à François Hollande», écrit-elle dans un communiqué.

«J’aimerais aussi que ma légion d’honneur soit remise au « capitaine de mon cœur » pour symboliser la reconnaissance d’un pays envers un homme d’exception», poursuit l’icône française. Mercredi,  cette dernière avait déjà interpellé le nouveau président costaricain Luis Guillermo Solís, fustigeant la chasse à l’homme menée par son prédécesseur contre l’écologiste. «Personne n’est dupe quant à la motivation du précédent gouvernement, poursuivait-elle. Cette procédure n’est qu’un alibi et semble téléguidée par le Japon.»

Ses amis français

De son côté, Paul Watson s’est dit très heureux de retrouver la France, où il a «de nombreux amis». «Je me réjouis d’y passer quelques temps pour y travailler à l’écriture de mes prochains livres et pour apporter ma contribution au débat sur le réchauffement climatique et la protection des océans», a-t-il déclaré. Sur son compte Twitter, il a précisé avoir rencontré Jose Bové, Sylvie Guillem, Gilles Tapie sans oublier Nicolas Hulot. Ce dernier lui a rendu un bel hommage, considérant qu’il faisait partie, «avec Diane Fossey et Raoni, (…) de ces grands héros de l’écologie dont l’Histoire se souviendra».

Source : Paris Match

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