Etre violent avec son chien : pourquoi c’est vraiment une mauvaise idée

Etre violent avec son chien : pourquoi c’est vraiment une mauvaise idée

Le 22/03/2015

On a tous au moins une fois perdu patience devant notre toutou qui refusait de nous obéir. Mais contrairement aux idées reçues, être violent ne nous aide pas à nous faire entendre !

ORDRE. Lorsqu’un jeune chien fait ses besoins au mauvais endroit, nous lui mettons bien souvent la truffe dedans afin de lui « faire comprendre que c’est mal ». Et s’il recommence c’est que c’est un « méchant chien » donc on le gronde plus fort…Cette pensée fait partie des nombreuses idées reçues sur l’intérêt de la violence dans l’éducation de notre chien. Or, nous voyons bien que nous obtenons rarement ce que l’on veut en agissant de la sorte. En effet, il ne faut pas confondre obéissance du chien avec domination du propriétaire.

La violence apporte des résultats très limités

Ce que nous prenons souvent pour de la provocation voire de la récidive de la part de notre ami canin, c’est en réalité que notre ordre n’est pas clair et notre chien, perdu, ne sait plus ce qu’il doit faire. Par exemple, quand on le gronde parce qu’il a fait ses besoins dans l’appartement, le chien comprend « Je ne dois pas uriner devant mon maître » et agira dès que vous avez le dos tourné!  Si cela dépasse les petites bêtises occasionnelles, il s’agit de comprendre la raison qui pousse notre chien à désobéir.

Comme l’explique le vétérinaire comportementaliste Gérard Muller dans son livre Mon chien n’obéit pas (édition Eyrolles), un chien est avant tout un animal qui descend du loup c’est-à-dire que le statut social au sein de la « meute » est central. Ainsi, il teste notre résistance dans les situations les plus stratégiques, telles que les moments des repas et les lieux de couchage afin de devenir le chef de la meute. C’est donc notre rôle de lui fixer des limites claires afin qu’il ne prenne pas de mauvaises habitudes. Mais cela peut se faire sans avoir recours à la force.

Que faut-il faire?

Selon le vétérinaire comportementaliste Gérard Muller, « L’autorité exercée auprès de votre chien n’a pour seule fonction que de fixer un cadre rassurant.» Ainsi, la violence est contre-productive car le chien a besoin de se sentir à sa place et en sécurité. Pour cela, nous avons plusieurs possibilités pour le rendre obéissant :

– Réfléchir à ce que nous voulons obtenir : Notre demande doit être faite de façon claire et avec un ton déterminé afin que le chien comprenne qu’il n’a pas le choix.
– Donner des ordres plus souvent : nous donnons des ordres uniquement dans les situations importantes. Or, il faudrait que cela soit habituel afin que ce ne soit pas un moment de tension. Il faut donner des ordres en jouant avec lui par exemple.
– Faire bloc en famille: le chien doit sentir qu’il ne peut pas tester les limites des autres membres de la famille. Ainsi, en accord avec les règles imposées, le chien n’a d’autres choix que d’accepter.

S’il faut le punir après une bêtise, il vaut mieux ne pas le regarder ni lui parler pendant plusieurs jours au lieu de le punir par la violence. Etre isolé de sa famille ne plaît ni à l’homme, ni au chien.

Source : Sciences et Avenir

Etre violent avec son chien : pourquoi c'est vraiment une mauvaise idée

Le chat marbré, un animal rare et timide
L'Assemblée nationale refuse d'accorder un statut aux animaux sauvages