Des animaux qui soignent Alzheimer
Le 27/09/2013
Tous les ans, des actions d’animation dans le cadre de l’Association gérontologique pour l’innovation et la recherche d’animation en Gironde (Agira 33) sont mises à la disposition des établissements adhérents.
L’Ehpad de Castillon-la-Bataille est l’un d’entre eux. Dans le cadre de santé et de son service d’animation, l’équipe a programmé une intervention de médiation animale pour le secteur de l’unité protégée, ce mercredi 25 septembre. « Une véritable réflexion s’exerce pour faire de cette unité un vrai lieu de vie, pour que ce cocon de la résidence médicalisée John-Talbot s’anime différemment », engage la directrice Françoise Ottaviani.
Cette première rencontre entre les 14 résidents et les animaux a, dès les premières minutes, révélé un grand intérêt pour le développement d’un dialogue, qui habituellement demeure difficile.
Le médecin coordonnateur de l’établissement, Jean Saint-Martin, a souhaité participer à cette nouvelle expérience : « Très intéressé, cela ne peut être que bénéfique pour les malades d’Alzheimer et de troubles apparentés. D’ailleurs, il s’agit là d’un abord inévitable pour l’ensemble des résidents ravis du contact que leur procure, tous les jours, les deux chats et les deux chèvres de la maison de retraite. »
Une première
Ainsi Maya, 6 ans, et Dizzy, 1 an et demi, deux goldens-retrievers, ont très naturellement passé l’après-midi sur la terrasse et fait ressurgir des souvenirs chez les anciens propriétaires d’animaux. « Sentir au toucher la différence de texture du poil, aborder la couleur de l’animal, ses activités permettent de délier le langage », souligne Ida Servant, fondatrice en 2012 de l’association intervenante Animaya de Pessac.
Accompagnée de Lydie Dupont, étudiante en psychologie, elles osent solliciter les résidents dans les ateliers de balles et de toilettage, « méthodes créatives pour travailler la motricité fine, le développement relationnel et verbal. Les animaux suivent une formation handi-chien et sont à l’aise dans toutes les situations, restent calmes face aux bruits et aux gestes ». Une première rencontre vouée à être rapidement reconduite.
Source : Sud-Ouest