Qu’est ce que la leishmaniose canine ?
Le 02/02/2015
Cette maladie parasitaire grave peut être mortelle pour le chien. Comment la détecter ? Quels sont les traitements ?
40.000 cas de chiens infectés par la leishmaniose sont déclarés chaque année en France.
PRÉVENTION. La leishmaniose, une maladie peu connue, fait actuellement l’objet d’une campagne de prévention et de dépistage, organisée par le laboratoire Virbac. Elle est causée par un parasite : Leishmania infantum. Très répandu dans le sud de la France, ce parasite est transmis par les piqûres de petits insectes appelés phlébotomes.
Ces petits moucherons sont actifs entre les mois de mars et d’octobre. C’est notamment en fin de journée et en début de soirée que les femelles phlébotomes prélèvent leur dîme de sang. Un chien peut être piqué jusqu’à 100 fois par heure pendant la période d’activité des phlébotomes. Après la piqûre, les parasites sont déposés sous la peau, où ils forment une petite lésion appelée chancre.
Ils envahissent ensuite les cellules du chien et altèrent son système immunitaire. La leishmaniose se concentre autour du bassin méditerranéen : dans le sud de la France, en Espagne, au Portugal, en Grèce et en Italie. Ainsi, 40.000 cas de chiens infectés sont déclarés chaque année dans notre pays. Pour un total d’environ 1 million de chiens malades pour 2,5 millions en Europe. Attention, la leishmaniose est également transmissible à l’homme : une vingtaine de cas sont signalés tous les ans.
L’issue de cette maladie peut être fatale
Les symptômes de leishmaniose sont variés et n’apparaissent pas immédiatement. Dans certains cas, ils ne sont visibles que plusieurs années après l’infestation. Perte de poids et de poils, problèmes de peau (rougeurs et plaques), saignements de la truffe (épistaxis), griffes anormalement longues (onychogryphose), boiteries (plus rarement) et insuffisance rénale sévère sont les signes cliniques les plus courants.
Les organes internes peuvent également être touchés. Ce qui peut entraîner une anémie, une arthrite ou une insuffisance rénale grave. Quand la leishmaniose est diagnostiquée chez un chien, son espérance de vie moyenne est de deux ans. Les traitements existants sont lourds, onéreux et nécessitent une injection quotidienne. Ils permettent de ralentir l’évolution de la maladie et les rechutes, sans être toutefois avec garantie de résultats car l’issue de ce mal peut être fatale. Toutefois, un chien infecté qui suit un traitement est susceptible de mener une vie normale.
VACCIN. Plusieurs moyens de prévention existent. Aucun n’est efficace à 100%, mais en les combinant, on peut obtenir de bons résultats. Les antiparasitaires externes (colliers, pipettes, spray) permettent d’éviter les piqûres. Mais attention, tous ne sont pas efficaces contre les phlébotomes. Il convient de s’informer au préalable auprès de son vétérinaire.
Pour diminuer le risque de piqûres et donc de transmission, on peut aussi faire rentrer son chien le soir. La vaccination est également un bon moyen de prévention car elle permet de stimuler le système immunitaire du chien. Ainsi, il peut se protéger contre le parasite en cas d’infestation lors de piqûre de phlébotome. D’après le laboratoire Virbac, environ 500.000 chiens ont déjà été vaccinés contre la leishmaniose en Europe.
Il faut préciser que le vaccin diminue le risque, sans le supprimer totalement. Par ailleurs, vacciner son chien ne dispense pas d’employer d’autres mesures de prévention comme les antiparasitaires externes. Le vaccin contre la leishmaniose peut être fait à partir de l’âge de six mois. Un dépistage de la leishmaniose doit être réalisé auparavant. Ce vaccin ne doit pas être fait en même temps que les autres. Un mois de délai est nécessaire. La période idéale pour une primo-vaccination est l’hiver (décembre-janvier). Ainsi, le chien sera immunisé pour la période d’activité des phlébotomes.
Source : Sciences et Avenir