Pourquoi le chat est un animal politiquement marqué à droite

Pourquoi le chat est un animal politiquement marqué à droite

Le 27/06/2013

Que l’on se le dise avant que vous dégainiez un tweet assassin : ce texte est à prendre au second degré. Alors c’est parti pour la digression politico-félinesque de notre contributeur Brice Théâte.

Considérez un chat lambda. Son attitude vis-à-vis de ses congénères félins, des hommes et du reste du règne animal. Ne fait-il pas montre d’une volonté indécrottable d’indépendance ? D’un besoin farouche d’autonomie ? En somme, qu’on lui foute la paix ? Le rapport que le chat entretient avec autrui, mais aussi avec son territoire, bref sa « philosophie de vie », fait de lui un animal indéniablement de droite. Explications.

Le chat est conservateur, voire réactionnaire

En partant du fait unanimement admis qu’il aime plus que tout sa tranquillité, le chat est un animal peu enclin au changement. De nature anti-progressiste, il est clair qu’aucun felis silvestris catus n’aurait adhéré au programme de François Hollande en 2012, s’il en avait eu le pouvoir. En effet, il considère le moindre changement comme une violation intolérable de son mode de vie.

En plus de dormir une quinzaine d’heures par jour, ce tigre de pacotille est un animal dit « rituel », qui goûte les situations récurrentes comme manger à heure fixe – ce que d’aucuns qualifieraient des « habitudes de vieux ». Notre ami le chat évoque donc un vieux qui roupille en permanence devant sa télé et qui râle dès qu’un petit événement vient perturber un quotidien réglé comme du papier à musique. Et qui vote à droite car c’est le gage de pas être emmerder en plus à l’extérieur.

Le chat est donc un animal résolument conservateur. Certains sont plus tolérants que d’autres et admettent après analyse qu’un changement peut leur être bénéfique, comme la mise en place d’un nouveau meuble leur permettant d’accéder à des zones inexplorées de l’habitat. D’autres font preuve d’une ouverture d’esprit moindre et adoptent une position clairement réactionnaire. Quoiqu’il en soit, l’indépendance intransigeante du chat dérive bien souvent en un comportement que la morale contemporaine réprouve avec la plus grande solennité : la xénophobie.

Le chat est nationaliste, voire xénophobe

Par xénophobe, nous entendons davantage la crainte que la haine d’autrui. A cela, il y a une cause toute simple : le chat est foncièrement attaché à son territoire. Toute intrusion non autorisée d’étranger clandestin sur ledit territoire est vécu comme le plus intolérable des affronts.

Ce félin de poche met, le cas échéant, tout en œuvre pour faire fuir voire éliminer l’intrus avec courage et dévouement. C’est le cas essentiellement pour la masse d’insectes qui, quotidiennement, envahit illégalement la mère patrie, mais également pour des animaux de gabarit plus important, comme le montre ces vidéos qui se passent de commentaires :

Le chat, un animal nazi ?

De là découle la légitime question : le chat est-il un animal nazi ? Bien que ses tendances xénophobes soient marquées (preuve en est la haine viscérale qu’il voue à son ennemi juré le chien), il ne peut être qualifié d’adorateur du IIIe Reich, et ce, pour deux raisons.

Premièrement, il n’adhère en aucun cas au culte du maître. Certes, le chat respecte, voire aime son maître. Toutefois, il entretient avec celui-ci une relation qui est d’une nature diamétralement différente de celle que peut avoir par exemple le chien. Ce dernier est tout acquis à son maître, il lui obéit au doigt et à l’oeil et se montre volontiers « collant ». Point de tout cela chez notre ami le chat. Animal cynique, il se comporte davantage comme un colocataire qui mène son petit bonhomme de chemin tout seul que comme un véritable compagnon prêt à tous les dévouements possibles et imaginables. Répétons-le, son indépendance est la condition sine qua non de son bonheur.

Le chat ne peut ainsi se fondre dans une idéologie intrinsèquement liberticide à ses yeux en amande, et c’est là la seconde raison pour laquelle il ne peut être taxé de nazi. Projet hautement totalitaire, le national-socialisme est en contradiction avec les aspirations libertaires du chat.

Ainsi, le chat est-il assurément un animal de droite de par sa mentalité conservatrice et son patriotisme exacerbé. Si ces opinions peuvent le mener à adopter des comportements xénophobes, il échappe à l’accusation infamante de nazi. Attaché plus que tout à son indépendance, le chat ne peut s’avilir à faire sienne une idéologie hitlérienne liberticide, ce qui fait de lui une sorte d’anar de droite ou anarchiste-libertaire.

Source : Nouvel Obs

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