«Mes animaux sont plus importants que certains membres de ma famille»
Le 24/10/2014
Après la création du Code civil, nos chers compagnons ont été considérés comme de simples meubles. Inadmissible, pour beaucoup de nos commentateurs.
VOTRE AVIS – Alors que la cause animale mobilise les intellectuels, de nombreux internautes du Figaro témoignent de leur relation (trop?) fusionnelle avec leurs petits amis à quatre pattes.
1200 commentaires en deux heures. Le sujet qui a à ce point passionné nos internautes ce mercredi concerne le statut de l’animal de compagnie, débattu à l’occasion d’un nouveau manifeste lancé par l’association 30Millions d’amis. Ils témoignent de l’affection portée aux compagnons à poils, plumes (ou écailles!) et de la place laissée au sein des foyers. Qui n’a parfois pas grand chose à envier à celle des enfants gâtés…
Certains commentaires ressemblent à des déclarations d’amour: «Chez nous les animaux sont des membres de la famille à part entière, écrit Caroline. Lorsqu’ils sont heureux nous le sommes aussi, et lorsqu’ils sont malades, c’est terrible…» Isabelle est tout aussi lyrique: «Mon chien aussi fait partie de la famille. Il partage mes joies, mes peines, me permet d’évacuer mon stress quand je rentre du travail. Les animaux sont bien plus dévoués que certains humains et vous prouvent leur amour inconditionnel.» Audrey compte joyeusement: «Si vous me demandez combien de personnes composent mon foyer, je vous dirais 4! Mon conjoint, Dexter notre berger allemand, Mimine notre chat et moi!» Lauriane, qui mentionne qu’elle vit avec une vingtaine de chats, avoue du bout du clavier: «Aussi fou que celui puisse paraître, mes chats et ma chienne sont plus important pour moi que la plupart des personnes humaines, voire que des membres de ma famille.»
«Ma mère se prend parfois pour la grand-mère de mon chat»
Quatre pattes parmi les deux pattes – jusqu’à la confusion? «Mon chien, c’est comme mon bébé. Je l’aime tellement fort!», confie Audrey. Christophe aurait presque passé la bague au doigt de son chat: «Quand je me suis fait larguer après dix-huit ans de vie commune, il a été là. Son comportement a changé du jour au lendemain: il sortait moins et restait souvent près de moi. Il est devenu très câlin, lui qui était jusqu’ici plutôt distant.» «Ma mère se prend même parfois pour la grand-mère de mon chat», rit Mimie. Ému, Corentin ajoute: «Mon chien vient de mourir. Et c’est comme si j’avais perdu une partie de moi même.» «Il n’y a que la parole qui les différencie des humains», s’enthousiasme Brigitte. Plus extrême encore, Monique glisse: «Certains sont même peut-être plus humain que les hommes…»
Parmi ce concert de louanges, Alis On tempère: «Mon animal reste un animal, avec sa place d’animal. Il n’est pas un enfant – mais, ajoute-t-elle en faisant référence à l’actuel débat législatif, il n’a pas à être considéré comme un meuble pour autant.» «Mon vétérinaire m’a même dit que j’étais trop fusionnelle avec mon chat», rougit Maa Noune, qui confesse avoir fait «un transfert». Aquos refuse d’en arriver là: «Je n’imagine pas une seule seconde ma vie sans mon chien. Ma priorité, c’est lui. Je ne regarde pas à la dépense au niveau des frais médicaux. Je ne l’ai pas pour autant personnifié. Je souhaite respecter sa nature profonde – qui est d’être un chien.» Piuma partage sa vision: «Prêter des besoins autres que ceux d’un chien à mon jeune bichon serait lui faire du mal.» Mathilde résume: «L’anthropomorphisme est un risque et dessert les défenseurs des animaux.» Et Brigitte d’ajouter: «Un être humain devient indépendant et autonome en grandissant. Mais mes chats auront toujours besoin qu’on leur accorde chaque jour du temps.» Quant à Steve, sa vision est plus radicale encore: «Quand je vois certaines femmes qui considèrent leurs animaux comme des bébés, j’espère qu’elles ne sont pas de vraies mères! Il faut travailler de la cafetière pour en arriver à comparer un animal acheté et un être qu’on a porté en son sein…»
Source : Le Figaro