Les principales maladies du chat
Le typhus
Maladie due à un virus, très contagieuse, entraînant l’apparition de vomissements et de diarrhée, avec un état d’abattement important et en général une forte fièvre. L’analyse de sang montre une diminution forte du nombre de globules blancs, tue souvent les chatons en bas âge ; mais parfois aussi les chats adultes.
Traitement à mettre en oeuvre : stopper les vomissements, réhydrater, antibiotiques pour éviter les complications (rappel : les antibiotiques sont inefficaces sur les virus).
Prévention : un vaccin efficace à mettre en place dès 7 à 8 semaines d’âge. Rappel un mois après puis tous les ans.
Le coryza
Maladie contagieuse due à des virus de différents type qui se traduit par une atteinte des voies aériennes supérieures (éternuements répétés, écoulement ou pus au niveau des narines, ulcérations dans la bouche, conjonctivite c’est à dire que les yeux coulent, sont rouges parfois présence de pus). Le traitement fait appel à des antibiotiques pour éviter les surinfections (les virus créent les premières lésions sur lesquelles viennent se développer des bactéries (sensibles elles à certains antibiotiques), à du sérum, à des nettoyages des yeux et du nez avec des produits adaptés.
Prévention : le vaccin est efficace dès 7 à 8 semaines d’âge. Rappel un mois après puis tous les ans.
Complications ultérieures : passage au mode chronique avec résurgence régulière de ces symptômes d’où l’intérêt de bien vacciner son ou ses chats.
La leucose
Maladie due à un virus redoutable puisqu’il tue souvent le chat après quelques années d’infection « silencieuse ». Ce virus se transmet de chat à chat par simple léchage. Certains chats se débarrassent du virus sans que l’on sache ni comment ni pourquoi : alors pas de précipitation sur l’euthanasie… Cette maladie se traduit sur le plan clinique par des symptômes très variés ; le virus diminue en effet les défenses de l’organisme et la mort survient en général après une infection par un germe opportuniste.
Pas de traitement efficace : une transfusion à partir d’un chat sain permet parfois des rémissions de 6 mois…
Prévention : un vaccin peut être administré dès 7 à 8 semaines d’âge. Rappel un mois après puis tous les ans.
La rage
Maladie commune aux chiens et aux chats. Se reporter à « la rage » dans la partie conseils santé chiens : les principales maladies.
La chlamydiose (chlamydia psitacci)
Maladie infectieuse entraînant des symptômes proches de ceux du coryza. Le traitement fait appel à des antibiotiques et des soins locaux.
Prévention : des vaccins existent. Certains entraînent parfois de fortes réactions vaccinales. C’est pourquoi pour l’instant cette vaccination est beaucoup moins fréquente que la vaccination « classique » typhus/coryza/leucose.
La PIF ou péritonite infectieuse féline
Maladie due à un virus, contagieuse, qui touche surtout les chats jeunes. Les symptômes sont très variés : péritonite, hépatite, diarrhée, muqueuses jaunes… Une fois les symptômes déclarés l’évolution se fait en quelques semaines vers la mort. La forme la plus classique se caractérise par un chat présentant un gros ventre. La ponction permet de retirer un liquide jaune citron caractéristique.
Le diagnostic est difficile : nécessité d’analyses de sang répétées avec différentes techniques. Les tests rapides ne sont que de peu d’intérêt dans ce cas. Pas de traitement efficace, pas de vaccin disponible en France. Dans les effectifs , isoler les animaux malades et désinfecter les cages aussi souvent que possible.
Le sida ou FIV (anglais) ou VIF (français)
Feline immunodeficiency virus ou virus de l’immunodéficience féline, peu importe, ce virus est redoutable et ressemble beaucoup à celui de l’homme même si pour l’instant on n’a jamais pu démontrer une quelconque contagiosité à l’homme. Ce virus se transmet par griffures ou morsures (sang). Le diagnostic fait appel à des prises de sang. Les symptômes sont très variés puisque le virus provoque un effondrement progressif des défenses de l’organisme. Un chat peut être « séropositif » pendant de nombreuses années sans présenter le moindre symptômes. Alors ne vous précipitez pas sur l’euthanasie à la première faiblesse… Pas de traitement efficace, pas de vaccin, du moins en France même si le bruit court qu’en 2005 ou 2006 on pourrait voir venir un vaccin Sida made in USA…
Le FUS (anglais) ou SUF (français) (« calculs urinaires »)
Le syndrome urologique félin est constitué par un ensemble de symptômes : douleur au ventre, difficultés à uriner (voire pas d’urine du tout, n’attendez pas pour voir, courez chez votre vétérinaire !), parfois du sang dans les urines, l’état général est affaibli. Consultation vétérinaire obligatoire. Le traitement peut nécessiter de poser à demeure une sonde urinaire, de perfuser le chat et de l’hospitaliser pendant plusieurs jours. Attendre pour voir peut entraîner le décès du chat par blocage des reins (mécanique ou infection). Le plus souvent la cause est liée à la présence de calculs urinaires qui provoquent une irritation des voies urinaires voire leur blocage. Très fréquent avant que les fabricants de croquettes pour chat ne corrigent la composition des croquettes pour minimiser ce risque. C’est pourquoi nous ne saurions trop vous conseiller de donner à manger des croquettes adaptées, de marque connue et conçues pour éviter ces fameux calculs. Certains chats sont de toute manière prédisposés à ce genre de problème et le recours à la chirurgie chez le chat mâle devient alors indispensable .
Les abcès
Très, très fréquents sur les chats vivants en partie à l’extérieur. D’où l’intérêt de castrer les matous et les matounes, ce qui les rend moins agressifs… Très souvent, nécessité d’endormir le chat pour faire les soins, traitement antibiotiques adaptés, et petite chirurgie.
Les allergies
Fréquente également : les principales sources d’allergie sont constituées par les puces et l’alimentation mais il y en a beaucoup d’autres. On rencontre chez le chat différentes formes : respiratoires, cutanées, digestives.
L’asthme
Il ressemble à l’asthme humain. Difficultés respiratoires importantes. L’origine exacte est souvent difficile à déterminer. Le traitement fait appel aux corticoïdes ou aux modulateurs de l’immunité soit en comprimés soit en nébulisation.
La maladie des griffes du chat
Cette maladie est due à une bactérie. Elle passe souvent inaperçue chez les chats. Elle entraîne chez l’homme une affection le plus souvent bénigne à la suite d’une griffure : fièvre, ganglion développé. Une prise de sang permet le diagnostic.
Traitement antibiotique : tétracyclines pendant 2 ou 3 semaines. Le principal mode de transmission entre chat est constitué par les piqures de… puces ! D’où l’intérêt de lutter efficacement contre ces petites bêtes.
Les vomissements
Très fréquents chez le chat et souvent normal : boules de poils, nourriture prise trop rapidement… Si vous trouvez des boules de poils dans les vomissements il existe des traitements adaptés : éserine, huile de paraffine… Si votre chat est en pleine forme vous pouvez également le vermifuger avec un produit adapté vers plats/vers ronds. Attention, si votre chat « n’est pas en forme », il vaut mieux consulter un vétérinaire, le vomissement peut également être du à une infection ou à une occlusion qu’il conviendra de traiter.
La diarrhée
Fréquente également, les causes sont nombreuses. Grosso modo, si votre chat est en forme vous pouvez dans un premier temps le vermifuger, le mettre à la diète de nourriture (eau à volonté) pendant 24 heures et veiller à lui donner une alimentation équilibrée (croquettes de préférence, une seule marque). Attention au lait de vache, trop riche en sucre qui déclenche facilement des diarrhées sur certains individus. Si votre chat n’est pas en forme ou s’il maigrit, il vaut mieux consulter un vétérinaire. Dans le doute idem. En effet certaines pathologies lourdes peuvent commencer par une simple diarrhée (leucose, FIV etc…).
Dr Philippe Bonarelli – Source : www.animols.com