Les animaux aussi ont leur Tour de France

Les animaux aussi ont leur Tour de France

Le 12/07/2013

Vendredi, vie sauvage A chaque étape son espèce : c’est le sens du Tour de France de la biodiversité, qui se tient en parallèle de la centième édition de la Grande boucle. Ce vendredi, c’est la loutre d’Europe qui entre en piste.

Les fadas de sport pensaient peut-être que la star de la 12e étape du Tour de France serait le maillot jaune Chris Froome. Que nenni. Car la loutre d’Europe tente ce vendredi une échappée pour chiper la vedette au Britannique de l’équipe Sky sur le parcours entre Tours et Saint-Amand-Montrond. Non à vélo (las), mais via le Tour de France de la biodiversité, organisé par le Muséum national d’histoire naturelle en partenariat avec France Télévisions et le Tour.

Objectif : à chaque étape, faire découvrir une espèce, animale ou végétale, emblématique de la région traversée. Chacune a droit à un spot télévisé d’une minute. Loin d’un exposé scientifique exhaustif, il s’agit plus de toucher un large public en vulgarisant, la célèbre course cycliste ayant été suivie en 2012 par plus de douze millions de téléspectateurs.

En outre, le Muséum d’histoire naturelle espère également faire connaître l’Inventaire national du patrimoine, structure créee en 2003 à l’origine d’une vaste base de données sur les espèces et espaces naturels et qui alimente notamment l’Observatoire national de la biodiversité. Dans l’épisode de ce vendredi, la loutre (Lutra lutra), ne semble pas bouder son plaisir.

L’habitat, le mode de vie ou les éventuelles menaces concernant chaque espèce y sont évoquées. Ainsi, la loutre d’Europe, petit mammifère semi-aquatique et solitaire, vit dans une «catiche», où elle passe ses journées à se reposer, pour ne sortir qu’à la nuit tombée. Très présente au XIXe siècle sur le territoire métropolitain, elle a ensuite connu un déclin progressif dès les années 1930, victime notamment de campagnes de piégeage, de la pollution et de l’urbanisation. Ainsi, le nombre de ces petits mustélidés est passé de près de 50 000 au siècle dernier, à un millier à 2 000 actuellement. D’où la mise en place de campagnes de recolonisation et de protection, qui ont permis de stabiliser les populations dans le bassin de la Loire, mais aussi de la Garonne et du Rhône.

En bonus, un petit retour sur les épisodes précédents s’impose, où il a notamment été question du lézard ocellé lors du passage à Nice (le plus grand de France), du poulpe de Corse (qui signifie «pieds multiples») ou encore de la tortue d’Hermann de Bastia (qui ne prend pratiquement jamais de poids, la bienheureuse).

On citera enfin pour le plaisir l’adorable mais néanmoins scatophile marmotte des Pyrénées (qui digère deux fois ses aliments, mais est friande de ses propres déjections).

Des étés plus longs, à cause du réchauffement du climat, ont permis à des marmottes nord-américaines de grossir davantage avant d’entrer en hibernation, d’être plus nombreuses à survivre au froid et de voir leur population croître fortement, selon une étude publiée mercredi.

Les étapes suivantes mettront notamment à l’honneur le tétras-lyre des Alpes ou encore l’Aigle royal du massif de Platé, en Haute-Savoie.

Et pour aller plus loin, le Muséum propose également une exposition photo qui revient sur ce drôle de Tour de France, du 26 juin au 7 octobre.

Source : Libération

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