Les amis des chiens se fâchent

Les amis des chiens se fâchent

Le 28/09/2013

Le durcissement de la loi vaudoise sur les chiens inquiète. Craignant de voir la muselière imposée, ses opposants, venus de toute la Romandie, descendent dans la rue.

Les propriétaires de chiens craignent qu’on impose la muselière à tout chien de plus de 25 kilos, ou 55 cm au garrot.
On va parler toutous, mardi 1er octobre à Lausanne, y compris dans la rue*. Opposées à tout durcissement de la loi sur la police des chiens, plus d’un millier de personnes sont en effet attendues sur la place de la Riponne, à l’entrée et à la sortie des députés vaudois qui débattront du sujet ce jour-là. «Et il y aura sans doute beaucoup plus de monde», assure Marc Oran, député et organisateur de ce rassemblement pacifique.

Parmi les craintes: qu’on impose à tout chien de plus 25 kilos, ou 55 cm au garrot, la laisse courte et la muselière dans les lieux publics. Ou encore que l’on interdise de lâcher les chiens en forêt. «Pour le moment, c’est le grand flou, lance Marc Oran. On essaie d’introduire de nouvelles restrictions dans cette loi sans qu’il y ait de justification.»

Résultat: sur Facebook, les esprits s’enflamment. Et, loin des écrans, idem chez les détenteurs de chiens. «Cette loi est une catastrophe, lance le Dr Gilles Altwegg, vétérinaire à Nyon. Elle va à l’encontre du bien-être de l’animal et de son confort social.» Propriétaire d’un jeune berger allemand, Micheline renchérit: «Un chien a besoin de pouvoir sentir des odeurs, d’ouvrir la gueule pour respirer. Le museler, c’est le meilleur moyen pour le rendre anxieux, voire transformer son caractère et le rendre agressif.»

Droits réclamés

Face à la colère et à l’incompréhension, Marc Oran tient toutefois à calmer le jeu. «Il est important que ce rassemblement se déroule pacifiquement. Avec le comité «Un chien, un ami», nous demandons à dialoguer. Nous sommes des citoyens à part entière. Nous payons des taxes pour nos chiens. Alors, certes, nous avons des devoirs, mais aussi des droits.»

Les Vaudois ne sont pas seuls à se mobiliser. Des délégations de divers milieux cynologiques romands et alémaniques, ainsi que des particuliers ont également annoncé leur présence à Lausanne. «Nous sommes tous concernés, lance la Genevoise Noémie, détentrice d’un caniche. Si on ne fait rien, les menaces qui planent sur le canton de Vaud vont s’étendre ailleurs. De plus, après les chiens de taille moyenne, ce sont les petits qu’on voudra museler.»

«Il faut arrêter de traiter les propriétaires de chiens comme des sauvages, ajoute Marc Oran. La plupart d’entre eux sont des personnes responsables. Ce rassemblement est un début. Nous voulons créer un lobby. Rien que dans le canton de Vaud, il y a près de 100 000 chiens; ça fait donc beaucoup de monde concerné par le problème.» Du côté des partisans de la loi, on assure toutefois qu’elle est équilibrée entre le confort du chien et la sécurité des citoyens.

Source : Le Matin

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