Le « lanceur de chat » condamné à un an de prison ferme

Le « lanceur de chat » condamné à un an de prison ferme

Le 03/02/2014

L’homme interpellé vendredi à Marseille, après la diffusion de vidéos sur internet le montrant jetant un chat en l’air à plusieurs reprises, a été condamné lundi 3 février par le tribunal correctionnel à un an de prison ferme et maintenu en détention.

« Je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai fait le con, je regrette », a déclaré à l’audience Farid Ghilas, 24 ans, jugé en comparution immédiate, alors que s’étaient rassemblés devant le tribunal près de 200 défenseurs des animaux, accompagnés d’une dizaine de chiens. Une peine d’interdiction définitive de détention d’animaux a également été prononcée à l’encontre du prévenu, qui est maintenu en détention. Ecroué samedi, « Farid de la Morlette », comparaissait pour « actes de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé ».

Il a agi avec une perversité particulière et un sadisme marqué qui a révulsé la planète entière », il a fait preuve d’une « absence de toute barrière morale et d’un sadisme froid », avait argué dans son réquisitoire le procureur Emmanuel Merlin.

Sur des vidéos projetées au tribunal, on voit le jeune homme, originaire de la cité de la Maurelette dans les quartiers Nord de Marseille, jeter le plus haut et le plus loin possible un petit chat blanc et roux, Oscar, qui retombe lourdement sur le sol en béton. Le petit animal de cinq mois a été retrouvé vivant. Visiblement traumatisé et souffrant d’une fracture de la patte, il doit être opéré prochainement.
Je me promenais dans le quartier avec un jeune, on marchait dans la rue. J’ai vu le chat, il venait vers moi, ça m’est venu comme ça, j’ai pas réfléchi, je ne sais pas qui a eu l’idée de filmer », a tenté d’expliquer Farid Ghilas à la barre, devant une salle comble.

« Je recommencerai plus, c’est promis », a ajouté le prévenu, condamné à huit reprises et déjà incarcéré par le passé, notamment pour des faits de violences. Les policiers recherchent également celui qui a filmé les scènes, vraisemblablement avec un téléphone portable.

Pétition en ligne

Plusieurs associations s’étaient constituées parties civiles, dont les fondations Brigitte Bardot et 30 millions d’amis, la SPA ou encore l’association parisienne Stéphane Lamart de défense des animaux, dont la chanteuse Stone est la porte-parole.

« Nous aimerions que ces faits ne soient pas considérés comme de la simple maltraitance », avait déclaré vendredi un porte-parole de la fondation Brigitte Bardot, selon lequel « la vidéo est suffisamment explicite ». La fondation s’inquiétait également plus généralement de « la tribune offerte par les réseaux sociaux » à ce type de comportement. « Jusqu’à présent, nous avions surtout vu des vidéos » de ce genre réalisées « à l’étranger », ce qui rend difficile la localisation et les poursuites, avait-elle dit.

L’association parisienne de défense des animaux Stéphane Lamart avait également annoncé samedi soir qu’elle se constituait partie civile à l’audience de lundi. Dans un communiqué, sa porte-parole, la chanteuse Stone, avait réclamé « un jugement exemplaire afin de faire prendre conscience à la population que les animaux sont aussi des êtres vivants et sensibles ».

Une pétition en ligne, demandant que « ce jeune homme soit puni », avait recueilli près de 260.000 signatures lundi à 16h30.

Source : Le Nouvel Obs

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