Le clonage d’animaux a-t-il bouleversé l’industrie agroalimentaire ?

Le clonage d’animaux a-t-il bouleversé l’industrie agroalimentaire ?

Le 12/07/2014

Au début des années 2000, quand le clonage avait le vent en poupe, on évoquait souvent cette possibilité. Dans les faits, cela n’a pas beaucoup changé notre alimentation.

Trouve-t-on du boeuf cloné dans nos assiettes, plongeons-nous nos mouillettes dans des oeufs clonés à la coque ? Parie-t-on sur des pur-sang clonés ? Il est totalement interdit, en tout cas en Europe, de produire de la viande et du lait d’animal cloné. Tous les clones sont réservés à un usage de recherche », rappelle Alice Jouneau, de l’Inra.

Au début des années 2000, quand le clonage avait le vent en poupe, on évoquait pourtant nombre d’applications pratiques.

Le coût n’en vaut pas la chandelle

La FDA, l’agence américaine chargée de contrôler la qualité des aliments, avait même rendu un avis favorable à la commercialisation de viande et de lait issus d’animaux clonés. Dans les faits cependant, peu d’animaux clonés outre-Atlantique entrent dans la chaîne alimentaire humaine. Le coût n’en vaut pas la chandelle.

D’une part, la gestation de ces créatures de laboratoire est toujours une affaire délicate où la réussite reste mineure et ne dépasse jamais quelques centièmes. Ainsi, Dolly aura été la seule survivante sur 300 tentatives environ.

« D’autre part, si on veut avoir de bons reproducteurs, argument premier des partisans du clonage, détaille Alice Jouneau, l’évolution des techniques de criblage génétique ainsi qu’une bonne connaissance de la fertilité des animaux suffisent à la tâche. »

Cloner les espèce éteintes ?

Quant à faire revivre des animaux disparus, là encore l’idée a vécu. Ainsi, il semble totalement hasardeux d’espérer un jour parvenir à cloner un mammouth. En dehors de la difficulté à récupérer des cellules intactes à l’ADN non dégradé sur des animaux congelés dans le permafrost depuis des milliers d’années, le souci principal demeurera l’implantation chez l’éléphant, animal dont la gestation est très mal connue.

Sera-t-on prêt à risquer la vie d’animaux d’une espèce menacée dans l’espoir d’en faire revivre une autre dont l’acclimatation à notre époque n’est même pas garantie… ?

Source : Sciences et Avenir

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