Le chien protège le coeur de l’adulte et les oreilles des bébés
Le 10/05/2013
Moins de tension, moins de cholestérol, un système immunitaire mieux armé face aux infections, les chiens sont de véritables atouts pour la santé de leurs maîtres.
Ce n’est pas une publicité pour 30 millions d’amis qui le dit mais bien la revue américaine de cardiologie Circulation : avoir un chien est bon pour le cœur. Une équipe de médecins de Houston au Texas a passé en revue les différentes études menées sur les propriétaires d’animaux domestiques. Il en ressort que les propriétaires de chien ont un risque de maladie cardiovasculaire nettement réduit.
L’activité physique pratiquée pour l’emmener en promenade et jouer avec lui semble se traduire pour les maîtres par une tension artérielle plus basse, un taux de cholestérol réduit et une plus faible incidence de l’obésité. Il n’est pas encore question de prescrire à tous l’adoption d’un animal domestique mais les auteurs souhaitent que d’autres études soient menées pour évaluer notamment ce qu’apporterait un chien aux patients déjà cardiaques, par exemple à une personne en convalescence post-infarctus.
L’année dernière, des chercheurs de l’Université de Liverpool ont déjà démontré que les femmes enceintes bénéficient elles-aussi de ce surcroît d’activité physique « imposé » par leur chien. Elles pratiquent deux fois plus d’activité physique que les autres futures mamans, au total 4 heures par semaine dans cette étude britannique, ce qui leur permet de limiter les douleurs lombaires.
Mais la présence d’un chien à la maison a aussi d’autres avantages pour la santé que celui de nous faire lever du canapé, notamment pour les tout-petits. Une étude finlandaise publiée dans la revue Pediatrics en juillet dernier soulignait que les jeunes enfants exposés 6h par jour à un chien au cours de leur première année de vie étaient en meilleure santé globale et deux fois moins susceptibles d’avoir des otites nécessitant un traitement par antibiotiques que les enfants qui ne vivaient pas avec un chien. Les auteurs soulignaient donc que la présence du chien était tout aussi bénéfique pour le développement cognitif de l’enfant que pour celui de son système immunitaire. D’autres études ont également mis en évidence que grandir auprès d’animaux à poils (chien, chat mais aussi vaches et chevaux) réduit le risque d’allergie, d’asthme et d’eczéma.
Le chien mérite également sa dénomination d’animal de compagnie. Il est pour beaucoup une source de bien-être, une alternative à la solitude et une présence rassurante. Même les établissements de soins commencent peu à peu à faire entrer les chiens dans leurs murs. Un hôpital psychiatrique en Virginie a observé que les séances de thérapies de ses patients souffrant de troubles mentaux avec crises d’angoisse à répétition étaient plus efficaces sur le niveau d’anxiété lorsque des chiens étaient présents. Il existe également des maisons de retraite qui utilisent les chiens comme rééducateurs insoupçonnés pour entretenir la mobilité des personnes âgées.
Et si vous préférez les chats, pas de jaloux. L’effet protecteur pour votre cœur sera moins spectaculaire que si vous courrez tous les jours derrière votre chien mais vous pourrez bénéficiez de l’un des anti-stress naturel les plus puissants : le ronronnement du chat.
Source : Le Nouvel Obs