Le chat domestique : un prédateur sous surveillance !
Le 29/08/2015
Méfiez-vous des apparences ! Affectueux et cajoleurs, les chats n’en restent pas moins de féroces prédateurs.
Une étude participative en ligne vient d’être lancée par le Muséum national d’histoire naturelle afin de mesurer l’impact écologique des félins domestiques.
Ils sont 12 millions de chats domestiques en France. Et leur nombre ne cesse d’augmenter. À tel point que leur présence questionne. “Les chats sont les animaux domestiques les plus représentés dans le milieu naturel.
Dans beaucoup d’endroits, ils sont devenus les carnivores les plus abondants, explique Roman Pavisse, doctorant au Centre d’écologie et des sciences de la conservation, du Muséum national d’histoire naturelle. Sans nécessairement les considérer comme une menace pour la biodiversité, nous voulons mesurer leur impact dans les écosystèmes.”
Le chat domestique a été introduit au Moyen-Âge pour réguler les populations de rongeurs indésirables. Alors que ses besoins alimentaires sont pourvus depuis sa domestication, il a conservé son instinct de prédateur, indépendamment de tout besoin alimentaire. En plus des mulots, des campagnols et des souris, le chat capture aussi des oiseaux (notamment les passereaux), des petits reptiles et des amphibiens.
Le félin a-t-il un réel impact sur ces populations ? C’est pour le savoir que Roman Pavisse a imaginé cette étude. “L’approche se veut largement participative”, commente-t-il. Et c’est bien là l’originalité du projet : les propriétaires de chat sont invités à décrire les comportements de chasse de leur compagnon sur une interface en ligne. Pour le chercheur : “l’idée est de pouvoir travailler sur la notion de cohabitation entre faune domestique et faune sauvage. Nous prévoyons aussi une approche plus sociologique pour mieux comprendre la place du chat dans le monde des animaux domestiques actuels.”
Résultats de l’enquête dans trois ans !
Source : National Geographic
