L’animal, meilleur ami du chef d’Etat

L’animal, meilleur ami du chef d’Etat

Le 02/01/2015

Comme Baltique, le dernier chien de François Mitterrand, Philae, le chiot que François Hollande a reçu en cadeau des Anciens combattants français de Montréal, est un labrador noir.

A l’heure de la bûche, François Hollande a accepté en cadeau une jeune femelle labrador noire âgée de 2 mois, offerte par l’association des anciens combattants français de Montréal. Elle a l’air d’avoir la truffe humide et affectueuse. Le président de la République a décidé de l’appeler Philae, a-t-il fait savoir, en hommage au petit robot européen qui s’est posé le 12novembre sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko, couronnant de succès la fameuse mission Rosetta.

Les chiens, les chats et les autres trente millions d’amis des chefs d’Etat : cela fait belle lurette que les petites bêtes ont une place de choix dans le grand « show » de la communication politique. En France, le goût des labradors s’est installé avec Valéry Giscard d’Estaing, qui, lorsqu’il ne jouait pas de l’accordéon, aimait se promener avec Samba.

Baltique fut ensuite le fidèle compagnon de François Mitterrand et eut même droit à une chanson de Renaud portant son nom. Jacques Chirac avait lui aussi son labrador, avant même d’entrer à l’Elysée, lorsqu’il était maire de Paris. Michel Denisot, dans son livre Brèves de vies (Fayard), sorti le 1er octobre 2014, a raconté comment Chirac surnommait l’animal « Ducon », en honneur de « VGE », qui le lui avait offert.

Quant à Nicolas Sarkozy, il appréciait la compagnie de Clara pour ses footings médiatiques. Il a également eu deux autre chiens, Dumbledore et Toumi. Les trois bêtes ont, selon Mediapart, rogné les dorures de l’Elysée, occasionnant 6 600 euros de dégâts…

« si vous voulez un ami à washington, prenez un chien »

Il n’y a pas que chez nous que l’on est friand de ces belles histoires animalières. Aux Etats-Unis, Theodore Roosevelt avait, paraît-il, un véritable bestiaire, qui comptait ours, cochon, lézard et blaireau. Presque tous ses successeurs ont souscrit à la tradition des animaux domestiques, avec toutefois moins d’exubérance. Barack Obama possède deux chiens d’eau portugais, une race au poil hypoallergénique, car l’une de ses filles éternue en présence de canidés ordinaires. Outre-Atlantique, mention spéciale, au passage, à Harry Truman. On lui attribue ce bon mot : « Si vous voulez un ami à Washington, prenez un chien. »

En Russie et dans la zone de l’ex-URSS, l’on trouve également quelques anecdotes amusantes. Vladimir Poutine, tout en imagerie virile, a accueilli pendant quelque temps à son domicile un jeune tigre qui lui avait été offert en 2008, avant qu’il ne finisse par être confié à un zoo. Le président russe nourrit manifestement avec l’espèce une relation privilégiée : deux tigres de Sibérie qu’il a rendus récemment à la nature devant moult caméras lui ont valu de se fâcher avec les Chinois. Les charmants animaux auraient traversé le fleuve Amour et s’en seraient pris à de fraîches volailles. Vladimir Poutine s’est également distingué en offrant, en 2006, un chien en peluche à Angela Merkel. Car depuis qu’elle a été mordue, la chancelière ne  supporte pas les chiens.

Pas de chiot pour Vladimir Poutine, qui préfère les tigres. Il pose avec l’un d’entre eux le 7 octobre 2008, jour de son anniversaire…

Les cadeaux d’animaux, popularisés avec les pandas chinois, sont d’ailleurs un classique de la diplomatie. En 1961, le chef de l’Etat soviétique, Nikita Khrouchtchev, avait offert aux Kennedy la chienne Pouchinka, fille de Strelka, envoyée en 1960 dans l’espace à bord de Spoutnik 5. Faut-il souhaiter pareil destin à la Philae de François Hollande, pour honorer son nom ?

Source : Le Monde

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