Guépards: l’animal le plus rapide du monde disparaît à vitesse grand V

Guépards: l’animal le plus rapide du monde disparaît à vitesse grand V

Le 03/10/2014

La population de ces félins a été divisée par 10 en un siècle, selon une recherche publiée jeudi aux Etats-Unis dans la revue Science. La faute à l’action de l’Homme.

La population de guépards décline à grande vitesse, par la faute de l’espèce humaine. L’animal le plus rapide du monde a en effet vu sa population passer de 100 000 il y a un siècle à 10 000 aujourd’hui. En cause? Les activités humaines et notamment l’urbanisation qui perturbe l’habitat de ces animaux, affirme une recherche publiée jeudi aux Etats-Unis dans la revue Science.

Jusqu’alors le déclin de ces félins était surtout attribué aux autres prédateurs, comme les lions et hyènes. L’idée étant qu’en leur dérobant régulièrement leurs trophées de chasse, ces concurrents les forceraient à chasser davantage et donc à s’épuiser dans le processus. Cette hypothèse s’appuie sur la croyance que les guépards, l’animal le plus rapide au monde, consomment beaucoup d’énergie pour poursuivre leur proie à grande vitesse.

Les chercheurs ont en fait découvert que ce n’était pas le cas. Selon eux, les guépards s’épuisent surtout en parcourant sans courir très vite des distances de plus en plus vastes pour trouver des animaux à chasser, alors que leur habitat est morcelé par des constructions et perturbé par les activités de l’homme en général.

C’est bien la faute de l’Homme

« Nous avons étudié dix-neuf guépards vivant en liberté pendant deux semaines dans deux sites en Afrique du Sud, un dans le Désert de Kalahari et l’autre dans une région plus humide », a précisé Michael Scantlebury, de l’Ecole des sciences biologiques de l’Université Queen à Belfast, l’un des principaux auteurs de cette étude.

Ces chercheurs ont fait des injections d’eau lourde à ces guépards pour traquer leurs activités métaboliques, collectant leurs excréments à partir desquels ils ont pu déterminer les quantités de cette eau perdue et en déduire leur consommation d’énergie. L’eau lourde contient du deutérium, un isotope naturel de l’hydrogène qui permet de la détecter.

« Nous avons constaté que la consommation de calories des guépards n’est pas très différente de celle des autres mammifères de la même taille, et si ces félins sont les Ferraris du monde animal, la plupart du temps ils courent à basse vitesse », a expliqué Michael Scantlebury.

« En réalité, ce sont bien les activités humaines, comme par exemple l’édification de barrières ou la chasse excessive, qui forcent les guépards à aller de plus en plus loin pour se nourrir, c’est ce qui les épuise le plus » et contribue à leur disparition, concluent-ils.

Source : L’ExpressGuépards: l'animal le plus rapide du monde disparaît à vitesse grand V

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