Etats-Unis : des orques au tribunal

Etats-Unis : des orques au tribunal

Le 09/02/2012

La justice américaine a examiné hier le dossier de plaignantes quelque peu atypiques. En effet, cinq orques se sont vues refuser le droit de porter plainte contre leur «employeur» pour esclavage.

L'association «Pour un traitement éthique des animaux» (PETA) a dénoncé, au mois d'octobre 2011, les conditions de vie de ces baleines dans les parcs aquatiques de SeaWorld, à Orlando (Floride) et San Diego.
Le groupe violerait le treizième amendement de la Constitution des Etats-Unis, adopté en 1865, «Ni esclavage, ni servitude involontaire, si ce n'est en punition de crime dont le coupable aura été dûment convaincu, n'existeront aux Etats-Unis ni dans aucun lieu soumis à leur juridiction.»

Cependant, le verdict du juge Jeffrey Miller a rendu cette requête irrecevable ; selon lui, seuls les êtres humains sont protégés par cet article. En réponse à ces accusations de PETA, SeaWorld a déclaré le 15 novembre dernier qu'un tribunal, à lui tout seul, ne peut étendre cet amendement aux animaux, et, de plus, s'il «franchissait ce pas sans précédent, il ouvrirait certainement une boîte de Pandore aux problèmes inextricables et aux conséquences absurdes». Tilikum, Katina, Corky, Kasatka et Ulises interprèteront donc encore leurs numéros acrobatiques pour le groupe de tourisme et de loisirs.

Aux yeux de l'avocat de PETA, cette décision est incohérente, car «l'esclavage ne dépend pas plus de l'espèce de l'esclave que de la race, du sexe ou de l'ethnie», a-t-il dit, selon un communiqué. «La contrainte, l'avilissement et l'assujettissement sont les caractéristiques de l'esclavage et ces orques endurent les trois» a-t-il plaidé.

Source : Le Parisien

Le vent et le froid, ennemis des flamants roses
Les animaux rapetissent avec le réchauffement climatique