« En soignant leurs animaux, nous aidons les SDF »
Le 05/04/2015
Le prince Laurent, dans une interview à l’édition belge de Paris Match, présente sa fondation qui vient en aide aux personnes précarisées en leur offrant des soins vétérinaires gratuits pour leur animal de compagnie.
La Fondation d’utilité publique Prince Laurent vient en aide aux personnes précarisées en leur offrant des soins vétérinaires gratuits pour leur animal de compagnie. Elle soigne plus de 12000 animaux par an dans ses cinq dispensaires de Belgique. Elle exerce ainsi un rôle social important, puisque bien souvent l’animal est le seul lien qui rattache son maître à la vie et à la société. Grâce à elle, les animaux reçoivent des soins vétérinaires de grande qualité, la Fondation estimant que tout animal doit être soigné de la même manière, quelles que soient les ressources de son maître.
Depuis 2012, elle organise à Bruxelles l’accueil et l’hébergement nocturne, pendant les mois d’hiver, des sans-abri avec leur chien. Cette initiative a permis d’héberger en deux ans une trentaine de SDF dans des abris de chantier chauffés et confortables, disposant de lits et de sanitaires. Bien que reconnue d’utilité publique, la Fondation ne touche aucun subside de l’État pour ses dispensaires.
Ses ressources proviennent donc exclusivement des dons et de legs de ses membres et amis fidèles. Le prince Laurent, son président, s’y investit en soutenant et encourageant les projets développés, et en participant aux manifestations organisées pour récolter des dons. Ce soir-là, à l’initiative de Mimi Solvay et sa fille Marina, une soirée de gala était organisée au Cercle Royal Gaulois artistique et littéraire à Bruxelles. Elle débuta par un concert : «L’Enfant et ses sortilèges», composé par Maurice Ravel, une production des Rencontres musicales d’Enghien. Elle se poursuivit par un dîner au cours duquel le Prince prit la parole avec enthousiasme et passion. Un film fut également diffusé, révélant les belles actions de la Fondation.
« Ma fondation sert les hommes en apportant aussi du bien-être aux animaux »
Paris Match. Monseigneur, quelle est votre plus grande fierté́ concernant votre fondation ?
Le prince Laurent. Nous aidons les personnes en soignant leur animal de compagnie. Quel beau doublé !
«Aider l’homme par l’animal» : quelle est la traduction de votre dernier credo au sein de la Fondation ?
L’animal est un être vivant, sensible, dont le contact aide et bonifie l’humain. J’ai depuis longtemps voulu concrétiser cette synergie. C’est grâce aux animaux que nous sommes devenus ce que nous sommes.
Comment voyez-vous Brigitte Bardot et son combat ? Ressemble-t-il au votre ?
Mme Bardot s’occupe des animaux avec tout son cœur. C’est très bien. Ma fondation sert les hommes en apportant aussi du bien-être aux animaux.
Quelle est votre plus belle victoire dans le cadre de votre fondation ?
Je suis fier d’animer une équipe de valeur avec Jean-Jacques Van de Berg, administrateur délégué, et John Smets, vétérinaire en charge des dispensaires, qui, depuis quatre ans, ont pu installer des abris pendant l’hiver pour les SDF avec chien à Bruxelles, ouvrir à Gand un cinquième dispensaire, nouer des accords de collaboration avec les universités de Gand et de Liège qui complètent la formation des vétérinaires en dernière année, réduire les couts et payer des soins de haute qualité aux plus de 13 000 animaux soignés gratuitement chaque année dans nos dispensaires, sans subsides, grâce à la générosité de donateurs privés.
Quelle est votre réaction en voyant le bonheur de ces gens qui viennent chez vous et qui n’ont pour joie que leur animal de compagnie ? Qu’y décelez-vous comme leçon de vie ?
Quel bel encouragement ! Quel respect de la vie, de tous les êtres vivants ! Chacun devrait s’obliger à consacrer une partie de son temps à s’occuper des autres. Le monde serait meilleur.
Gandhi a dit : «On peut juger de la grandeur d’une nation par la façon dont les animaux y sont traités». Vous partagez cette vision ?
Certainement, mais je remplacerais «animaux» par «tous les êtres vivants».
Quel est votre rêve pour votre fondation ?
Je souhaite et je m’emploie à obtenir plus de ressources pour aider plus de personnes et étendre nos actions. Je souhaiterais internationaliser nos activités.
Source : Paris Match