Des colliers pour animaux potentiellement toxiques

Des colliers pour animaux potentiellement toxiques

Le 18/04/2012

L'Agence nationale de sécurité sanitaire a ordonné le retrait de certains colliers antiparasitaires pour animaux de compagnie en raison des risques qu'ils pourraient faire courir à leurs maîtres.

Utilisés chez le chien et le chat pour éliminer les puces, les tiques et les poux, certains colliers antiparasitaires ont été réévalués par l'Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV) rattachée à l'Anses. Même si aucun accident ni aucune plainte n'a été déposé pour déclarer une anomalie liée à l'utilisation de ces colliers, l'ANMV a constaté qu'il existait «des risques potentiels en cas d'exposition chronique par voie cutanée chez l'utilisateur et plus particulièrement chez l'enfant pour certains de ces colliers».

En se basant sur des scénarios extrêmes et en imaginant que les utilisateurs étaient en permanence en contact avec ces produits, «le rapport bénéfice/risque s'est avéré défavorable», explique Jean-Pierre Orand, le directeur de l'ANMV. En cause, trois substances actives agissant comme médicament dans les colliers: le dimpylate, le propoxur et le tétrachlorvinphos, à classer dans la catégorie des pesticides. Libérés sous forme de gaz ou de poudre microfine, ces pesticides se répartissent sur le corps de l'animal, d'après le répertoire du médicament du Centre belge d'information pharmacothérapeutique (CBIP). Absorbés par voie digestive, cutanée et respiratoire, ils pourraient provoquer des tremblements, des nausées et des vomissements chez l'homme qui aurait un contact prolongé avec ces produits. Ces symptômes pourraient encore plus concerner les petits: «Les enfants passent de plus en plus de temps avec les animaux qu'il y a 10-15 ans et sont encore plus exposés au risque vu leur petite taille et leur faible poids», signale Jean-Pierre Orand.

Vérifier la composition du collier

Face à ce risque potentiel, l'Agence du médicament vétérinaire a décidé de suspendre la vente de 76 modèles commercialisés dans les jardineries, les animaleries et la grande distribution. L'agence a aussi recommandé aux propriétaires d'animaux de compagnie de cesser l'utilisation des produits figurant sur cette liste. Si les références ne sont pas indiquées sur le collier ou si l'emballage a été jeté, il faut retourner sur le point de vente ou se rendre chez son vétérinaire pour connaître la composition du produit. «Mais par mesure de précaution, il faut mieux racheter un collier, conseille le directeur de l'agence, d'autres références plus récentes et plus appropriées sont disponibles à la vente».

Source : Le Figaro

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