Comment préparer son chat à l’arrivée d’un nouveau chaton ?
Le 11/05/2015
Les chats peuvent être possessifs et jaloux. Aussi, si en adoptant un chaton vous pensez offrir un compagnon à votre chat, vous vous apercevrez qu’il ne l’entend pas forcément de cette oreille. Voici quelques conseils pour que tout se passe bien.
JALOUX. L’arrivée d’un nouveau compagnon dans la vie d’un chat unique n’est pas toujours évidente. Si les propriétaires pensent souvent bien agir, le premier félin peut vivre cet événement plutôt mal. Car un congénère, même chaton, n’est pas un « copain » d’emblée. Au contraire, il est plus généralement perçu comme un intrus. Un chat habitué à vivre seul avec ses humains, a construit ses repères et son rythme sans compagnon félin. Et il ne sent pas le besoin irrépressible de partager subitement sa gamelle, sa litière, ses coins de repos et les câlins de ses humains avec qui que ce soit.
« Si les compétences relationnelles de votre chat sont très faibles, qu’il ne supporte ni la vue ni l’odeur d’un autre chat, s’il se montre systématiquement agressif avec eux, vous pouvez légitimement vous interroger sur l’opportunité de lui imposer un compagnon félin », préviennent Dominique Lachapèle et Nicolas Massal, auteurs du livre Mon chat est jaloux, tous deux vétérinaires comportementalistes. Toutefois, « il est difficile de prédire l’issue de l’introduction d’un nouveau chat, même si vous connaissez bien le vôtre. Toutes les situations intermédiaires sont possibles ». Que faire pour que tout soit au mieux ?
À ÉVITER. Il ne faut surtout pas contraindre les deux chats, ni à se rencontrer (notamment en les tenant), ni à rester ensemble. Chacun doit pouvoir fuir pour éviter (les baffes de) l’autre.
Ce qui marche
La bonne entente entre les deux chats se travaille avant même l’arrivée du nouveau venu. Les vétérinaires conseillent d’aménager un peu le « territoire » pour faciliter son partage. « Il s’agit donc de multiplier les lieux d’élimination (litières), de prévoir plusieurs sites d’alimentation, d’aménager des cachettes, des zones de repos à l’écart, d’installer des postes d’observation en hauteur ». En résumé, les chats ne doivent pas être obligés de se croiser.
Les bagarres ne surviennent que si un chat se sent pris au piège » – Dominique Lachapèle et Nicolas Massal, vétérinaires comportementalistes.
Pour la présentation, « laissez-les communiquer entre eux en liberté ‘surveillée’ : choisissez une pièce où l’un comme l’autre peuvent trouver un endroit pour s’isoler si nécessaire ». Attention toutefois aux cachettes dangereuses pour un chaton, ou très difficiles d’accès où un chat vraiment effrayé pourrait rester trop longtemps (dans un tuyau, sous la baignoire, derrière une armoire…). « Les bagarres ne surviennent que si un chat se sent coincé, pris au piège », rassurent les auteurs.
Autre conseil : au début, limitez l’accès des pièces au chaton. Ainsi votre chat pourra s’y déplacer sans guetter en permanence la présence de l’autre et s’y sentira plus détendu. Sans compter que dans ces lieux, l’exclusivité des contacts avec ses humains lui est également assurée ! Ensuite effectuez un roulement : par exemple quand le chat dort, le chaton danse dans les lieux qui lui sont fermés habituellement. Progressivement les rencontres doivent être moins houleuses. Quoi qu’il en soit, il faut être patient. L’acceptation peut se faire très vite, mais elle peut aussi prendre plusieurs mois, le temps que le chaton s’assagisse notamment.
Du reste, si la situation vous échappe rapidement et s’aggrave, il ne faut pas hésiter à demander l’aide d’un vétérinaire. Le chat peut faire une dépression, le chaton peut avoir été retiré trop tôt à sa mère et ne pas avoir appris les codes de bonnes conduites, etc.
Source : Sciences et Avenir