Chien du Saint-Bernard

Chien du Saint-Bernard

Le chien du Saint-Bernard est une race de grands chiens de montagne, souvent dressés comme chiens de recherche en avalanche. L’imaginaire populaire les affuble d’un tonnelet d’eau-de-vie accroché au cou qui serait destiné à revigorer les victimes du froid. Cette pratique a été utilisée surtout à la fin du XIXe siècle dans la recherche de personnes perdues dans les montagnes ou victimes d’une avalanche.

La devise du Chien du Saint-Bernard est : "Noblesse, dévouement et sacrifice"

Origine

Leur nom provient de l’hospice du Grand-Saint-Bernard, situé au col homonyme dans les Alpes Suisses, à la frontière avec l’Italie, où ils étaient utilisés par les moines d’abord pour la garde et la défense puis pour la recherche des voyageurs en hiver. C’est une coïncidence pour l’étymologie Bernard et Barry.

Histoire

Il semble cependant que les chiens initialement utilisés par les religieux appartenaient à une race aujourd’hui disparue qu’ils auraient tenté de recréer en lui enlevant sa férocité. Un spécimen empaillé de la race initiale (sans bajoues et sans oreilles tombantes) est visible à l’hospice.

Le chien viendrait de Haute-Assyrie. Des bas-reliefs ont été retrouvés au Moyen-Orient datant de plus de trente siècles, ressemblant énormément au Saint-Bernard à poil court. Il descendrait du légendaire Mâtin du Tibet, et donc originaire d’Asie. Quelques spécimens furent importés en Grèce, puis à Rome et ensuite se seraient dispersé dans l’Europe Occidentale par le biais des armées romaines probablement au 1er siècle. Quelques armoiries, en 1350, de familles nobles figurent le Saint-Bernard.

Vers 1660-1670, des chiens sont offerts au Grand-Saint-Bernard, par des familles vaudoises et valaisannes.

Ce chien est décrit pour la première fois à l’hospice du Saint-Bernard, en 1709 par le Prieur Ballalu : "En 1700, le Chanoine Camos, économe de la Maison, fit faire une roue dans laquelle on met un chien pour faire tourner la broche…". En 1735, le prieur note la réparation du collier d’un chien dans les comptes du Prieur.

Les chroniques qui seront publiées en Europe sur les exploits de ces chiens, sauvant des voyageurs égarés dans la neige ainsi que des récits de soldats de Bonaparte lorsque l’armée de celui-ci franchit le col en 1800, ont fait sa renommée.

Grâce à un élevage systématique, la race actuelle fut créée. En 1867, Heinrich Schumacher, habitant Holligen près de Berne établit des documents généalogiques pour ses chiens. Le livre des origines suisse fut ouvert en février 1884 et le premier à y être inscrit fut un saint-bernard nommé Léon. Le club suisse du Saint-Bernard fut créé le 15 mars 1884 à Bâle et le chien du Saint-Bernard fut reconnu comme race d’origine suisse et son standard adopté lors d’un congrès international de cynologie en juin 1887. Il est alors devenu le chien national suisse.

A cause de la consanguinité, un croisement s’opéra entre le Terre-Neuve et le chien du Saint-Bernard à poil court. De ce fait, la corpulence et les qualités du Terre-Neuve furent ajoutées au croisement. Un Saint-Bernard plus gros et plus grand à poil long apparut. Henry Schumacher (1831-1903) expose ces chiens sensationnels à Paris, et en 1884, fonde le club du Saint-Bernard. Un club suisse. L’hospice fut bien étonnée de cette variété de chien à la fin du XIXe siècle .

Il existe deux variétés de Saint-Bernard : une variété à poil court et double et une variété à poil long (caractère qui serait réapparu à la fin du XIXe siècle). La variété à poil court est d’ailleurs une race moins répandue parmi les chiens du Saint-Bernard.

Mais coûteux à instruire et à entretenir, les chiens du Saint-Bernard sont de plus en plus remplacés par d’autres races plus communes comme le berger allemand, chien polyvalent, comme chien de secours en montagne.

Apparence

Le Saint-Bernard est un chien ayant une grosse tête. Le plus massif chien du Saint-Bernard enregistré était de 42 pouces (107 cm) de hauteur, 35 pouces (89 cm) au niveau des épaules, et 102 pouces (2,59 m) de long et pesait 220 livres (100 kg). Le poids moyen de la race est entre 140 et 264 lb (64 à 120 kg) ou plus et la hauteur approximative au garrot est de 27 pouces ½ à 35 ½ pouces (70 à 90 cm).

Le manteau peut être lisse ou rugueux, avec à la fin du tronc, un pelage lisse et plat. La fourrure ondulée est abondante, dense mais plate, et un peu plus autour du cou et des pattes postérieures. Le pelage est typiquement de couleur rouge avec du blanc, ou parfois un brin acajou et -toujours- avec du blanc. Un ombrage noir se trouve généralement sur le visage et les oreilles du chien du Saint-Bernard. La queue est longue et lourde, pendue vers le bas, avec l’extrémité tournée vers le haut. Les yeux noirs sont munis d’auréoles étanches naturellement, avec une "conjonctive peu visible". Parfois, les yeux, bruns en général, peuvent être bleu glacial, presque blancs.

Santé

Le taux de croissance étant rapide et la prise de poids aussi d’un Saint-Bernard, ceux-ci peuvent conduire à une dégradation très grave de l’os si le chien ne reçoit pas de la nourriture appropriée et de l’exercice physique. Beaucoup de chiens sont génétiquement touchés par la dysplasie de la hanche ou la dysplasie du coude. Il a été démontré que l’ostéosarcome (cancer des os) était héréditaire dans cette race.

Ils sont sensibles aux troubles de la vue tels l’entropion et l’ectropion, dans lequel la paupière se retourne en avant ou en arrière. Le standard de la race indique qu’il s’agit d’un défaut majeur. La race est également sensible aux crises d’épilepsie, à une maladie cardiaque appelée cardiomyopathie dilatée et à l’eczéma . En raison de la probabilité de problèmes de santé au cours des années du chien du Saint-Bernard, l’espérance de vie moyenne pour un Saint-Bernard est d’environ 8 ans. Un Saint-Bernard peut vivre au-delà de 10 ans, mais cela est assez inhabituel.

Caractère

Le chien du Saint-Bernard est doux, comédien et très têtu. Attention le chien du Saint-Bernard n’est pas une peluche. Il est donc nécessaire de suite, d’appliquer les règles d’une éducation stricte est obligatoire pour que plus tard, ce chien soit agréable à vivre au quotidien. Le chien du Saint-Bernard n’est absolument pas un chien pour novices, sa particularité, c’est de prendre sa place à la maison, et pour certain de rentrer en conflit. Par son instinct de chien de sauvetage, il aidera son maître ou une personne en danger sans hésitations. Il convient très bien en tant que chien de garde (qui était sa première fonction à l’hospice, voir plus haut) puisqu’il est attaché à son territoire. Il n’est pas agressif du tout, sauf envers des personnes mettant en danger son maître. Ce chien n’est strictement pas citadin, de ce fait, il a besoin de beaucoup d’espace.

Sauvetage

Le chien du Saint-Bernard peut détecter une présence jusqu’à six mètres sous la neige grâce à sa truffe humide. En effet, il possède, contrairement à la plupart des chiens, un sens de l’orientation extrêmement développé, pourrait prévoir des avalanches et des tempêtes de neige, et serait à même de percevoir si une personne est vivante ou morte sous la neige.

Hospice

L’hospice du Grand-Saint-Bernard a conservé jusqu’en 2004 un élevage de chiens de Saint-Bernard, pour maintenir la tradition et augmenter l’intérêt touristique du site. Depuis2005, en janvier, la Congrégation des Chanoines du Grand-Saint-Bernard a nonobstant remis la charge du chenil et de l’élevage des chiens du Saint-Bernard à la fondation Barry basée à Martigny, du côté suisse de la route du col du Saint-Bernard.

 

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Chien du Saint-Bernard de Wikipédia en français (auteurs)

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