Chien d’Artois

Chien d’Artois

Le chien d’Artois, parfois nommé Grand chien d’Artois, est une race de chien de chasse que la nomenclature FCI classe dans le groupe 6, section 1, sous-section 1.2 chiens courants de taille moyenne. Comme son nom l’indique, il est originaire de l’ancien comté d’Artois, qui constitue à présent une bonne partie du département du Pas-de-Calais.

Histoire

Le chien d’Artois, issu du puissant chien de Saint-Hubert, possède la plupart des qualités de son ancêtre, tout en étant plus petit, plus fin et plus leste, et d’un caractère bien plus sociable.

Il semble apparaître en tant que race à part entière à la fin du XVe siècle, sous la forme du Grand chien d’Artois, d’une robe certes distincte du Saint-Hubert, mais d’une taille similaire. Il évolue par la suite durant le siècle de la Renaissance pour atteindre les proportions qu’on lui connaît aujourd’hui. La standardisation de la race est faite lors de son incorporation aux meutes royales, dans la première moitié du XVIIe siècle. Pour le distinguer de l’ancienne forme dite "grand chien d’Artois", il est alors dénommé briquet d’Artois, puis finalement chien d’Artois.

Cette race a connu son heure de gloire dans la vénerie des Bourbons, au temps d’Henri IV et de Louis XIII. Elle était alors très recherchée. Le Couteulx de Canteleu, dans son Manuel de Vénerie Française (1890), parle encore avec éloge du chien d’Artois, qui a pourtant déjà sérieusement régressé.

L’ère contemporaine a ménagé peu de place pour cette race de chien courant spécialisée dans la chasse en grande meute, au profit de croisements plus récents. Les effectifs de ces chiens ont décliné dangereusement durant la première partie du XXe siècle. Le chien d’Artois semblait même en voie de disparaître, après la Seconde Guerre mondiale. La race a été sauvée, dans les années 1970, par des éleveurs picards, champenois et bourguignons qui se sont donné pour tâche de reconstituer le cheptel et de restituer au chien d’Artois la place d’honneur qui lui était autrefois réservée parmi les chiens de chasse.

Aujourd’hui, la race est hors de danger ; elle a retrouvé une certaine notoriété dans les milieux cynégétiques.

Le chien d’Artois est apparenté aux différents bassets, dont il est l’ancêtre : notamment le basset artésien normand, ainsi qu’au beagle, qui est issu de croisements entre le chien d’Artois et des races anglaises. C’est d’ailleurs pour le distinguer du basset artésien que la race est encore, parfois, appelée grand chien d’Artois.

Caractère

Si le chien d’Artois a de nombreuses similitudes avec le Saint-Hubert, il a, par contre, bien meilleur caractère que son noble parent. Le chien d’Artois peut devenir un excellent chien de compagnie et vivre en famille parmi les enfants, à condition qu’on lui permette de se défouler régulièrement dans des courses ou de longues promenades.

C’est un chien vigoureux et rustique, très fin de nez, ralliant bien la meute, doté d’une belle voix, équilibré et affectueux. Il se montre particulièrement tendre envers les enfants. Il importe toutefois de l’éduquer de manière juste et stricte, étant donné son caractère parfois cabochard. Les promenades fréquentes satisfont au besoin de grands espaces du chien d’Artois qui ne chasse pas. Sa longévité moyenne est de treize ans.

Comme de nombreux chiens chassant à l’odorat, il peut devenir temporairement sourd lorsqu’il flaire une piste.

 

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Chien d’Artois de Wikipédia en français (auteurs)

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