Beauté : quand la Chine impose les tests sur animaux

Beauté : quand la Chine impose les tests sur animaux

Le 25/03/2013

Désormais interdits en Europe, les test sur animaux sont obligatoires en Chine. Un casse-tête pour les groupes de cosmétiques.

Les entreprises de cosmétiques se heurtent à un véritable casse-tête en Chine. Alors que les tests sur animaux viennent d'être totalement interdits en Europe dans l'industrie cosmétique , ils sont obligatoires pour vendre ces mêmes produits en Chine. L'enjeu économique est important : le pays est un des principaux relais de croissance sur le marché mondial.
 

« Le vrai problème, c'est qu'il n'existe pas une recherche en toxicologie publique et indépendante. Si c'était le cas, les consommateurs n'auraient aucun doute sur la sécurité des produits. Cela permettrait aussi quand une nouveauté est mise sur le marché de la vendre dans tous les pays », souligne Jean-Marc Giroux, président de Cosmed, l'association des PME de la filière cosmétique.

Au nom de l'éthique, certaines marques, comme Body Shop opposée depuis sa fondation aux tests sur les animaux, refusent de commercialiser leurs gammes en Chine. Mais ce n'est pas toujours facile de se priver d'une partie de son chiffre d'affaires. La Chine est un des principaux marchés de L'Oréal qui ne pratique plus d'expériences animales depuis 1989. « Nous fournissons le dossier de sécurité et ce sont les autorités chinoises qui font faire ses tests à des labos agréés », précise le groupe.

La position est plus délicate à tenir pour des marques qui se sont engagées dans la lutte contre ces expérimentations. L'Occitane, parmi les premières entreprises à figurer dans l'Union britannique pour l'abolition de la vivisection (BUAV) en 1997, a été rayée de la liste en 2011, comme Yves Rocher. Motif : la vente de ses crèmes en Chine.
Une certaine forme de protectionnisme

« Nous assumons cette situation, car c'est de toute façon le seul moyen de se faire entendre par les autorités, insiste-t-on chez L'Occitane, et de poursuivre cette lutte. » Un travail de conviction également défendu par L'Oréal. « Nous essayons de promouvoir sur place les approches alternatives, explique-ton dans le groupe. Nous avons déjà créé à Shanghai, comme à Lyon, un site de production de modèles de peaux asiatiques reconstruites. »

Les choses avancent lentement. En attendant, les industriels font remarquer, qu'« il n'est pas question de maltraitance ou de souffrance animale en Chine. Car les produits finis testés sont déjà vendus dans le reste du monde et donc utilisés par les hommes ».

Pour autant, la situation est loin d'être satisfaisante. Certains spécialistes voient dans cette obligation des raisons économiques, alors que la Chine compte une quinzaine de grands centres mondiaux d'évaluation toxicologiques. Une certaine forme de protectionnisme aussi, alors que les industriels chinois ont commencé à travailler sur la fabrication de peaux artificielles.

Source : Les Echos

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