A Nice, des humains plus cabots que leur chien

A Nice, des humains plus cabots que leur chien

Le 20/05/2012

Plus que des animaux de compagnie, des bêtes de mode. Costumés, maquillés, nourris comme des becs fins, toutous, minous et furets se la pètent avec des maîtres un peu "too much".

Mon chien c'est quelqu'un. » Raymond Devos le clamait avec humour et dérision dans l'un de ses sketches surréalistes. D'autres le pensent sérieusement. Au point d'humaniser leurs animaux de compagnie, en les déguisant, en les affublant de vêtements et d'accessoires que les fillettes rêveraient de porter ou de mettre à leur poupée.

Doudounes bordées de fourrure, tenues de cérémonie dégoulinant de dentelles, souliers pour trottiner sans bobo sur les galets, casquettes anti-UV, strass collés dans l'oreille, gommage pour les poils, compléments alimentaires contre le surpoids, etc. Si, si, ça existe ! Version maîtres excentriques d'animaux devenus bêtes de mode, gâtées, choyées à l'excès… À l'instar de ces Américains ou Japonais farfelus, qui offrent à leur clebs un séjour dans des palaces réservés à la gent canine.

Lorsque nous avons commencé cette enquête, chez Pet Avenue, l'animalerie fashion du Port, Dolce, femelle carlin, nous a accueillis en robe de princesse à froufrous de satin, culotte volantée à pois, bottines, lunettes de soleil. Le tout rose bonbon ! À côté d'elle, Judas, furet femelle de 9 mois, ondulait dans un harnais, rose également, criblé de strass et de breloques, avant d'essayer un kilt écossais, des bandanas canailles, de téter une pâte vitaminée, de loucher sur une lotion déodorante. « Je lui achète plein de trucs sympas, notamment des pulls et des bonnets en hiver. Je trouve ça joli », explique Marine, la « mère ».

Fanfreluches et aboiements

Plus loin, quartier Saint-Roch, Cindy, apprentie toiletteuse, pratique la teinture flashy sur ses deux yorks ou sur des caniches, stars d'expositions. Elle aime.

On peut ne pas comprendre cette débauche de fanfreluches et d'artifices. Qui fait quelquefois rigoler, railler, critiquer, aboyer. « Lorsque la fantaisie reste dans le vêtement, les gens disent que c'est mignon,note Jonathan Ravallec, responsable de Pet Avenue, rue Lascaris. En revanche, si on promène les animaux en poussette, soit parce que le maître possède plusieurs chiens, soit parce que le chien est âgé, les regards deviennent noirs. »

Mon chien c'est quelqu'un… Mon maître en fait trop. Y a-t-il un os dans ce prisme déformant ? Après tout, ça gêne qui ? Le maître ? Non. L'animal ? Encore moins. Les autres ? Peut-être… Alors ils montrent les crocs !

Source : Nice Matin

Trente chats, un logement: trop, c'est trop !
Les animaux aussi prennent l’accent du coin