Statut des animaux : la FNSEA dénonce les « djihadistes verts »

Statut des animaux : la FNSEA dénonce les « djihadistes verts »

Le 29/10/2014

Selon un amendement au code civil en débat, l’animal est « un être vivant et sensible ». La FNSEA dénonce les mises en accusation des éleveurs.

Exaspérés par les mises en accusation de tous ordres, les éleveurs auront plus que jamais les yeux rivés sur les députés aujourd’hui. Les parlementaires doivent en effet débattre en deuxième lecture d’un amendement au projet de loi du Garde des sceaux sur la modernisation du droit, qui modifie la définition du statut de l’animal dans le code civil. L’amendement, porté par Jean Glavany, député socialiste des Hautes Pyrénées, introduit l’idée que les animaux, définis comme des « biens meubles », sont aussi des « êtres vivants et sensibles ». La démarche répond à « une évolution de la société, de plus en plus préoccupée par les questions de bien-être animal », explique Agathe Gignoux, du CIWF, une ONG qui entend promouvoir les pratiques respectueuses de l’animal dans les élevages. « On ne peut pas nier à l’animal sa qualité d’être sensible et donc donner quelques obligations aux humains. »

Pour Carole Zakine, juriste à la Société des agriculteurs de France (SAF), « la réforme du code civil n’est pas cohérente. Quand on dit qu’un meuble est sensible, on attend de savoir comment le traiter. Or rien n’est précisé. » Le monde agricole, FNSEA en tête, y voit la porte ouverte sur toutes sortes de mises en accusation des éleveurs et à terme « une remise en cause pure et simple de l’élevage ».

Exaspérée par la multiplication des « faux procès » à l’égard des agriculteurs, auxquels s’ajoutent les manifestations contre le barrage du Tarn, Xavier Beulin tempête contre « l’organisation des djihadistes verts ». Le patron de la FNSEA dénonce « les pratiques des médias audiovisuels qui ne convient jamais le monde agricole aux débats portant sur le traitement des animaux ». Et il se demande si demain il sera « encore possible de s’installer comme éleveurs ». « Ou la France est capable d’assurer un minimum de développement à ces activités ou elle décide d’entrer dans un système de décroissance et alors qu’elle assume », avance-il.

Caricatures, généralisations

Pour démontrer les bonnes pratiques des éleveurs, la FNSEA avait convié hier à Paris devant la presse des acteurs de toutes les productions : du gaveur de canards à l’éleveur de bovins, en passant par le producteur de lait et l’éleveur de poules. Chacun a expliqué « savoir d’un simple coup d’œil quand ses animaux ne vont pas bien et y remédier d’autant plus volontiers qu’un animal qui ne se porte pas bien ne donne pas les résultats escomptés ».

La question du traitement des animaux donne toujours lieu à polémique. Et « souvent à des caricatures et des généralisations », qui n’ont pas fini d’exaspérer les agriculteurs français. A la décharge de ces derniers, il faut reconnaître des investissements substantiels pour améliorer le confort des animaux.

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