Une aide de 10 000 euros pour les animaux sauvages d’Ile-de-France

Une aide de 10 000 euros pour les animaux sauvages d’Ile-de-France

La Fondation 30 Millions d’Amis a alloué une aide exceptionnelle au Centre d’Accueil de la Faune Sauvage d’Alfort (94), qui recueille, réhabilite et relâche dans la nature les animaux blessés ou orphelins.

En Ile-de-France, hérissons, renards et faucons en détresse peuvent compter sur l’équipe du CEDAF, le Centre d’Accueil de la Faune Sauvage d’Alfort, situé dans le Val-de-Marne. « Nous accueillons 2 000 animaux chaque année, dont 85 % d’oiseaux et 15 % de mammifères appartenant à une cinquantaine d’espèces différentes » précise le professeur Jean-François Courreau, responsable du centre. Créé en 1987 par un groupe d’étudiants de l’ENVA* qui se passionnaient pour la sauvegarde des animaux sauvages, le CEDAF a commencé par s’occuper en priorité du faucon crécerelle et la chouette hulotte, espèces très fréquentes dans le département.

Biodiversité de la région parisienne

Aujourd’hui, ce sont surtout des pigeons qui sont accueillis et pris en charge par le centre. « Beaucoup d’oisillons tombent du nid, explique le scientifique. Et les pigeons sont aussi victimes d’animaux domestiques, comme les chats ». Autre habitué des lieux : le hérisson. « Il est très présents dans les zones résidentielles, et au printemps, il est victime des tondeuses et des débroussailleuses utilisées dans les jardins ». Blessés, ils sont pris en charge et soigné ; dès que leur état le permet, ils sont relâchés dans la nature.

Parmi les autres pensionnaires amenés régulièrement par les particuliers, des écureuils, des renards, des merles, des moineaux, des cygnes et même des cervidés, témoins de la biodiversité de la région parisienne. « Ce sont le plus souvent des promeneurs, des passants et des jardiniers qui découvrent un animal en détresse et grâce au bouche à oreille, ils ont appris l’existence du centre et ont le réflexe de venir nous voir pour que nous dispensions les soins adéquats » se réjouit Jean-François Courreau.

Financement d’un poste de vétérinaire

Parallèlement au sauvetage d’animaux, le CEDAF dispense un enseignement facultatif pour former les étudiants-vétérinaires : « Le cursus obligatoire ne forme pas les vétérinaires à l’entretien et aux soins de la faune sauvage, explique le professeur. Ainsi, beaucoup de professionnels refusent de les accueillir ou prodiguent des soins inappropriés, par ignorance ». En 2013, 110 étudiants de l’école ont bénéficié de la formation dispensée par le CEDAF, ainsi qu’une quarantaine de stagiaires venus de tous horizons : vétérinaires praticiens, soigneurs ou encore étudiants en licences et masters scientifiques, tous passionnés de faune sauvage.

Alors que l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort, en proie à des difficultés financières, a stoppé sa subvention en 2014, la Fondation 30 Millions d’Amis vient d’allouer au CEDAF une aide exceptionnelle de 10 000 euros. « Les soins sont gratuits, c’est pourquoi les dons sont nécessaires pour nous permettre de fonctionner » conclut Jean-François Courreau. L’aide de la Fondation 30 Millions d’Amis permettra de financer un poste de vétérinaire à mi-temps.

Source : 30 Millions d’Amis

Une aide de 10 000 euros pour les animaux sauvages d’Ile-de-France

Que voient les animaux quand ils se regardent dans un miroir ?
La question animale : un enjeu pour les élections européennes