Un gypaète barbu est né en Haute-Savoie

Un gypaète barbu est né en Haute-Savoie

Le 14/02/2013

Un petit gypaète barbu a éclos le 2 février dernier au centre de reproduction de Sallanches, en Haute-Savoie.

L'oisillon, né en captivité du couple Josef et Marie-Antoinette, est le premier oiseau de son espèce à voir le jour cette année. Il recevra son nom lors de son futur lâchage vers la liberté, dans les mois à venir.

La période d'incubation, plus sûre et contrôlée que dans la nature, s'avère souvent plus courte en captivité. En parallèle de cette naissance, trois couples de gypaètes ont eux aussi pondu leurs œufs ces deux derniers mois en Haute-Savoie, cette fois-ci dans la nature, et l'éclosion devrait, sans autre complication, avoir lieu courant du mois de mars, confirme Étienne Marlé, technicien faune à Asters, conservatoire des espaces naturels de Haute-Savoie, en charge du centre d'élevage. Du côté suisse, une trentaine d'individus nichent en Valais et aux grisons, dont plusieurs couples reproducteurs.

«Le programme de réintroduction se déroule bien, explique Étienne Marlé, néanmoins, il n'y a à l'heure actuelle que 22 couples reproducteurs dans tout l'arc alpin, de la Slovénie au Mercantour, cela reste peu.» La période de reproduction du gypaète barbu étant longue et sa population faible, sa réintroduction reste tout de même délicate et les nombreux dangers liés à l'homme tels le trafic aérien, le contact avec des touristes peu respectueux ou la pollution de son habitat naturel peuvent effrayer les animaux et déranger la couvaison des œufs.

En suisse, on recense quelques cas d'empoisonnement au plomb, dû à l'utilisation de balles de ce type par les chasseurs, les gypaètes, charognards, se nourrissant parfois des carcasses d'animaux laissées par ceux-ci. «Cela reste cependant rare, précise François Biollaz, biologiste responsable du suivi et de la protection du gypaète pour la Suisse occidentale , la population suisse de gypaète se porte plutôt bien, avec un premier envol d'un individu né dans la région en 2007, un deuxième en 2011 et un troisième en 2012.»

Un petit bémol cependant. Le biologiste met en garde sur le nourrissage artificiel des gypaètes par la population: «les oiseaux n'en ont absolument pas besoin et le dérangement occasionné peut gravement nuire à la nidification.»

Source : TDG

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