Nos animaux domestiques sont trop gros

Nos animaux domestiques sont trop gros

Le 11/03/2013

L'alimentation est sans conteste l'un des enjeux du 21e siècle.

Et la question se pose également pour les animaux domestiques avec ce constat : en Belgique, plus d'un tiers des animaux domestiques sont en surpoids, avec toutes les conséquences que cela implique sur leur santé et leur longévité.

30% des chiens et 25% des chats sont en surpoids dans notre pays. Il y a vingt ans, un animal domestique obèse constituait l'exception, mais aujourd'hui, on en voit presque tous les jours dans les unités de soins vétérinaires. Problèmes orthopédiques, diabète, maladies du foie et autres maladies de la peau ; les conséquences du surpoids sont nombreuses. 

Marianne Diez, vétérinaire nutritionniste à l’université de Liège, tire la sonnette d’alarme : trop de chats et de chiens sont nourris à volonté et non en fonction de leurs besoins. "95% des propriétaires de chiens ou de chats sont responsable de l’obésité ou à un moindre degré, du surpoids de leur animal de compagnie". "On n’a jamais vu un animal aller s’acheter un paquet de chips pour regarder la télévision, ou se relever la nuit pour vider le frigo", ironise-t-elle.

Les aliments industriels

Aujourd'hui, la toute grande majorité des animaux domestiques sont nourris avec des aliments industriels. La gamme est énorme, et on le voit  les croquettes light adaptées aux animaux en surpoids prennent de plus en plus de place. Pour Luc De Praet, conseiller chez Tom and Co, c’est une question de dosage : "Souvent les gens ne lisent pas la notice avec les rations journalières conseillées sur le sac d’aliments, voilà pourquoi les animaux prennent de l’embonpoint au fil des années". Il précise encore que certaines races d’animaux comme le Labrador ou le Golden Retriever sont plus fragiles à ce niveau.

La nourriture ménagère a disparu des gamelles

On constate également que la viande et les légumes tels que nous les consommons, soit la nourriture ménagère, ont quasi disparu des gamelles. Interrogé sur la question, un client d’un magasin spécialisé pour animaux domestiques, pense que la nourriture ménagère n’est pas bonne pour la santé de son chat et qu’il faut préférer les croquettes. Le conseiller de Tom and Co, prône lui la facilité, la fraîcheur et la qualité des ingrédients des aliments industriels.

L’avis contraire du vétérinaire

Pour Gérard Lippert, vétérinaire et auteur du livre "La Malbouffe ou la vie", l'industrie agroalimentaire trompe les consommateurs en leur faisant croire que les croquettes sont préférables aux plats cuisinés. "La teneur en céréales de ces aliments, comme le maïs dont on sait qu’il est la cause de fortes prises de poids, est énorme et complètement déséquilibrée", précise-t-il.

Il préfère largement prescrire à ses patients, une alimentation ménagère dont l’aliment de base est pour lui, nettement plus actif car plus naturel. La propriétaire d’un chien, patient de ce vétérinaire, explique que son animal s’est adapté à ce type de régime alimentaire naturel en une semaine : "Fini les croquettes. A présent je lui donne de la soupe, du riz, de la viande et une tartine de fromage blanc le matin".

Par ailleurs, la malnutrition combinée à la sédentarité et au manque d'exercices mènent nos animaux à perdre en moyenne deux ans d'espérance de vie.

Source : RTBF

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