Les problèmes de peau du rongeur
Les infections
Elles sont fréquentes et de nombreux germes sont rencontrés : pasteurelles, staphylocoques etc… Ils se traduisent le plus souvent par de multiples abcès. Le pus chez les rongeurs est souvent épais et le traitement consiste souvent à enlever complètement l’abcès sous anesthésie générale. Les traitements font appel aux antibiotiques à large spectre type Triméthoprime/sulfamides, quinolones, cyclines.
Si on a plusieurs animaux, il est recommandé de séparer les animaux sains des malades, de se nettoyer les mains entre chaque manipulation. Ne pas oublier de désinfecter régulièrement la cage, les mangeoires et abreuvoirs. Attention également à l’hygiène de la litière (propreté, humidité, changement).
Les infestations parasitaires
Elles se traduisent souvent par des démangeaisons puis par des infections de complication dues le plus souvent au grattage intempestif. Les parasites sont nombreux : acariens, gales, poux, etc… Nous ne nous étendrons pas à la description de chacun d’entre eux. Dans un but essentiellement pratique, nous conseillons d’utiliser un produit anti parasitaires à large spectre (type ivermectines) en traitement régulier. Ce produit peut être administré par injections avec des « rappels » tous les 15 jours si besoin est.
Au départ commercialisé pour les bovins, vous comprendrez facilement que ce produit soit employé à vos risques et périls, mais apparemment les accidents sont rarissimes et la praticité d’utilisation, l’efficacité le rende à notre avis très intéressant. Contactez votre vétérinaire qui vous expliquera la marche à suivre. En cas d’échec, une nouvelle consultation approfondie s’impose.
Pour les puces on pourra utiliser des carbamates prévus à cet effet, une à deux fois par semaine. Le lufénuron est actif mais utilisé hors cadre légal. Comme d’ailleurs bon nombre de produits : les laboratoires n’ayant pas la volonté compte-tenu des coûts de réalisation d’un dossier complet de commercialiser et vendre leurs molécules pour un aussi petit marché. Le fipronil est toxique surtout chez le lapin : à éviter absolument.
Les champignons ou teignes ou mycoses
Egalement très fréquents, les teignes sont des pathologies ennuyeuses car transmissibles à l’homme et même si elles ne mettent quasiment jamais la vie en jeu le traitement demeure souvent long et difficile. Les symptômes se caractérisent par l’apparition de perte de poils en « pièces de monnaie », parfois surinfectée, souvent les démangeaisons sont présentes. Le diagnostic n’est pas toujours facile et fait appel à des prélèvements de poils et à une mise en culture en vue de mettre en évidence ces champignons. Le traitement fait appel le plus souvent à des bains d’énilconazole, deux fois par semaine pendant 6 semaines. Il faut traiter l’ensemble des animaux et veiller à ce que l’hygiène soit parfaite. On pourra supplémenter en vitamines une semaine sur deux.
Les troubles hormonaux
On connaît l’hypercorticisme du hamster (production importante de corticoïdes par le hamster âgé) difficile à traiter et l’hypersexualisme du cobaye mâle qui présente un poils gras, terne, avec des pellicules, les coussinets plantaires sont épaissis. Cet hypersexualisme peut être traité par castration ou par injections.
Dr Philippe Bonarelli – Source : www.animols.com