Les animaux sauvages interdits des cirques belges
Le 18/12/2013
La Belgique rejoint ainsi l’Autriche, qui a déjà interdit les animaux sauvages, et d’autres pays où une interdiction partielle existe (Allemagne, Hongrie, Danemark, Suède).
Les animaux sauvages comme les lions, les tigres et les éléphants seront interdits dès la fin de l’hiver dans les cirques en Belgique, a décidé mercredi le Parlement belge.
Seuls seront encore autorisés dans les «cirques et expositions itinérantes» les animaux «domestiques», précise la loi adoptée à une très large majorité par les députés, malgré l’opposition des professionnels du secteur.
La Belgique rejoint ainsi l’Autriche, qui interdit déjà les animaux sauvages, et d’autres pays européens où une interdiction partielle existe (Allemagne, Hongrie, Danemark, Suède), avait expliqué le gouvernement belge lors de la présentation du texte.
Décision après enquête
Proposée par le gouvernement d’Elio Di Rupo dans le cadre de sa politique visant à renforcer le bien-être des animaux, la loi entrera en vigueur «en février ou mars», après l’adoption de l’arrêté fixant la liste définitive des animaux autorisés, a précisé le cabinet de la ministre de la Santé, Laurette Onkelinx.
Le gouvernement avait indiqué en juillet que les animaux encore autorisés seraient les «bovins, buffles, porcs, lamas, dromadaires, chameaux, furets, lapins, chiens, chats, pigeons, oies, gallinacés, perroquets, perruches, canards, chevaux, ânes, poneys, moutons et chèvres».
La mesure, qui concerne également les cirques étrangers souhaitant se produire en Belgique, a été prise à la suite d’une enquête réalisée en 2011 qui avait révélé la difficulté de garantir le bien-être des animaux.
«Le manque d’espace, l’absence de possibilité de baignade pour certaines espèces ou de congénères pour les espèces grégaires, ainsi que le non-respect des exigences de température, notamment dans les camions», avaient été critiqués par le Conseil du bien-être des animaux, un organe consultatif créé en 2009.
«Ces animaux sont la base du cirque traditionnel», s’était défendu Maurice Agnessen, responsable d’un festival de cirque, arguant que dans les cirques, «ils sont régulièrement en mouvement, s’amusent et se reproduisent même mieux que dans les zoos».
L’organisation de défense des animaux Gaïa avait en revanche salué une «importante avancée pour le bien-être animal» en Belgique. La proposition d’un député de l’opposition de remplacer l’interdiction des animaux sauvages par un renforcement de la répression des cirques ne respectant pas le bien-être animal a été rejetée par une majorité d’élus.
Source : AFP