La Chine va-t-elle exterminer l’animal qui a inspiré Pikachu?
Le 04/01/2015
Le pika est un rongeur qui vit entre le Tibet, la Chine et la Mongolie. Le pika est un rongeur qui vit entre le Tibet, la Chine et la Mongolie.
Pikachu, personnage phare des Pokémon a été inspiré d’une souris nommée « pika ». Ce petit rongeur pourrait bien disparaître selon des chercheurs américains qui accusent le gouvernement chinois de l’avoir placé sur la liste des espèces nuisibles dans leur pays.
Dans le phénomène manga des années 2000 Pokemon, Pikachu est un petit animal jaune aux super pouvoirs. Dans la réalité, le pika est un rongeur vivant dans l’ouest de la Chine, sur le plateau du Qinghai-Tibet, rapporte The Independant. Accusé de nuire aux prairies, des fonctionnaires chinois chercheraient à exterminer les pikas.
En 2006, près de 360.000 kilomètres carrés de terres avaient été traitées au phosphate de zinc dans la province de Qinghai, expliquent des chercheurs de l’Arizona State University. Le gouvernement aurait ensuite lancé une énorme subvention pour empoisonner encore plus de pikas.
Avec 42 millions d’euros de budget, l’objectif pour fin 2014 était de 110.000 kilomètres carrés traités. Pour les scientifiques américains, ces campagnes d’empoisonnement de l’animal ont commencé en 1958.
Yoshikazu Tsuno – AFP – Des marionnettes de Pikachu, le célèbre Pokemon, dans un centre commercial de Yokohama, au Japon, en août 2014.
Mignon et bon pour la biodiversité
Le petit rongeur aux faux airs d’écureuil ne serait pas seulement mignon. D’après l’article publié par les chercheurs Maxwell Wilson et Andrew Smith de l’Arizona State University dans la revue Ambrio, l’animal est également bon pour la biodiversité.
Ces scientifiques avancent que pour construire leurs terriers, les pikas ne déplacent que de la terre déjà dégradée. Ils réduiraient même les risques d’inondation en surface car leurs terriers favoriseraient l’infiltration de l’eau dans la terre.
Evidemment, comme pour toutes les espèces animales attaquées, la disparition du pika pourrait avoir d’importantes conséquences sur toute une chaîne alimentaire. La Mongolie a d’ailleurs cessé de chasser les pikas, raconte The Independant qui met en avant le rôle de lanceurs d’alerte et de sensibilisation des scientifiques.
Source : BFMTV