Indépendant, encore sauvage : le chat est ‘mal élevé’

Indépendant, encore sauvage : le chat est ‘mal élevé’

Le 14/09/2013

Le chat n’a pas été domestiqué depuis aussi longtemps que le chien. Il aurait donc gardé beaucoup plus de caractères ancestraux.

Dans une interview relayée par le site Medical Daily, un anthropozoologiste britannique explique que le chat domestique, qui, contrairement au chien, n’a jamais vraiment fait l’objet d’un élevage sélectif, n’a pu réellement se ‘civiliser’ au contact de l’homme.

Si le chat est aujourd’hui, avec le chien, l’animal de compagnie le plus fréquemment adopté, il ne serait pas aussi « bien élevé » que son congénère canin. C’est du moins ce qu’estime un anthropozoologiste (un spécialiste des relations entre homme et animaux) de l’Université de Bristol, repris par plusieurs médias britanniques. « La domestication du chat est incomplète, pour ce qui est de son besoin de continuer à chasser et pour ce qui est de sa capacité à se socialiser. (…) Une des conséquences de cela est qu’il a une face plutôt inexpressive… », explique le Dr John Bradshaw.

Selon le spécialiste, le chat domestique, perçu comme « majestueux, raffiné, indépendant et intelligent » par la plupart des gens qui en possèdent un, est, en réalité, plutôt ‘coincé’ entre ses instincts ancestraux et sa cohabitation avec les humains.

Une difficulté que ne connait pas le chien. En effet, ce dernier est domestiqué depuis le Paléolithique supérieur et a fait l’objet d’une incessante sélection (génétique), de la part de ses éleveurs, pour favoriser les caractères les plus compatibles avec la vie en compagnie de l’homme.

Mais le chat, lui, n’est domestiqué que depuis quelques millénaires et, de plus, se perpétue en conservant ses traits ‘archaïques’ de prédateur sauvage. Pourquoi ? Parce que les chats les plus adaptés à l’environnement domestique sont les moins susceptibles de se reproduire : 88% des chats de compagnie sont castrés ou stérilisés par leurs propriétaires. Une pratique jugée responsable, mais qui fait qu’une lignée génétique véritablement domestique a peu de chance d’émerger.

De fait, 80% des chatons qui naissent sont issus de chats errants ou ensauvagés, qui continuent de vivre en prédateurs méfiants et transmettent bien évidemment cette hérédité à leur descendance. Selon les généticiens, quelques gènes doivent caractériser ce qui fait vraiment le chat domestique. “Si nous pouvions identifier ces gènes, alors nous pourrions peut-être engendrer un chat plus adapté à la vie urbaine que ne l’est le ‘modèle’ courant », conclut ainsi John Bradshaw.

Source : Maxisciences

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