Ils dénoncent le traitement des animaux en laboratoire

Ils dénoncent le traitement des animaux en laboratoire

Le 07/11/2013

Des chercheurs détiennent des bêtes dans des conditions qui vaudraient une plainte pénale à tout autre détenteur, dénonce la Protection suisse des animaux (PSA).

La garde de rongeurs comme les rats, souris ou cochons d’Inde comme animaux de compagnie est soumise à des prescriptions légales strictes alors que la détention des mêmes espèces en laboratoire (photo) est réglée moins sévèrement, selon la PSA.

La garde de rongeurs comme les rats, souris ou cochons d’Inde comme animaux de compagnie est soumise à des prescriptions légales strictes alors que la détention des mêmes espèces en laboratoire (photo) est réglée moins sévèrement, selon la PSA.

Les bêtes de laboratoire n’ont pas profité de la dernière révision de l’ordonnance sur la protection des animaux, estime la Protection suisse des animaux (PSA).

La garde de rongeurs comme les rats, souris ou cochons d’Inde comme animaux de compagnie est soumise à des prescriptions légales strictes alors que la détention des mêmes espèces en laboratoire est réglée moins sévèrement, écrit la PSA jeudi dans un communiqué.

La loi autorise les expérimentateurs à détenir et à traiter des animaux d’une manière qui entraînerait à juste titre – pour tout agriculteur, zoo ou propriétaire de chiens – une condamnation pour violation de la loi sur la protection des animaux et pour maltraitance, souligne la PSA.

Celle-ci juge scandaleux que la législation protège différemment des chiens, chats ou souris selon leur affectation: «Du moment que des animaux de laboratoire doivent souffrir pour nous, ils devraient au moins être détenus de façon convenable».

Méthodes alternatives

La PSA dénonce aussi «le subventionnement de misère» accordé à la recherche de méthodes alternatives, recherche prescrite par la loi. Selon elle, la Confédération n’investit dans le meilleur des cas que 400’000 francs par an dans le développement de méthodes de substitution. Une goutte d’eau en comparaison des 100 millions de subventions versées aux recherches avec expérimentation animale.

La PSA rappelle qu’un net malaise règne parmi la population face à ces tests en laboratoire, selon un sondage représentatif qu’elle a mandaté chez Demoscope. Les expérimentations animales pour les produits de consommation journalière comme les produits de lavage ou les pesticides sont rejetées par 75% des personnes interrogées.

D’après cette enquête, trois quarts des sondés aimeraient voir 25% et plus des subventions actuelles pour les expérimentations animales aller à des méthodes alternatives.

Selon les chiffres de l’Office vétérinaire fédéral, plus de 606’000 animaux ont été utilisés pour des tests en Suisse en 2012. Près de 80% d’entre eux étaient des rongeurs, contre 9% des oiseaux et 4% des poissons. Quant aux expériences de degré de gravité 3 – celles qui représentent le plus fort niveau de contraintes -, elles ont représenté 2% du total.

Source : ATS

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