Exploitants et animaux des zoos tirent la langue
Le 28/05/2013
Peu vifs, peu actifs et peu attentifs, les primates et les félins du Zoo de Servion (VD) ont perdu un peu de leur tonus.
La faute aux températures automnales de cette fin de printemps. «De leur box, ils guettent un soleil hypothétique. Dès qu’il y a des rayons, ils sortent pour en profiter.» Roland Bulliard, le patron du parc animalier, refuse de parler de «déprime», mais admet que ses animaux sont «moins enthousiastes et plus nerveux». Seule éclaircie dans la grisaille, deux week-ends ensoleillés en avril avaient attiré beaucoup de visiteurs à Servion. Toutefois, Roland Bulliard déplore une chute de 20% du chiffre d’affaires.
Gossau: jouets donnés aux singes déprimés
Le froid et la pluie assombrissent le moral des animaux du Zoo de Gossau (SG). «Nos chimpanzés s’ennuient à cause du mauvais temps», explique Stefan Specht, porte-parole du zoo. L’établissement donne des caisses à jouets aux singes. Comme les bêtes sortent peu, les frais de chauffage ont augmenté. Le zoo a installé des lampes UV pour ses reptiles. Il y a un mois, des œufs de perroquet ont gelé. «Ces oiseaux couvent au sol, mais ils ont préféré abandonner leurs œufs pour se mettre au chaud», explique Walter Mauerhofer, du Zoo Plättli à Frauenfeld (TG).
La situation semble moins alarmante au Zoo de la Garenne, à Le Vaud (VD). Chef de l’exploitation, Paolo Schwab signale que ses animaux sont «habitués au froid». Selon lui, ni la pluie ni le froid n’ont réussi à faire fuir la clientèle.
«Les animaux ne sont pas déprimés, c’est moi qui le suis, car il n’y a pas beaucoup de ¬visiteurs», se plaint avec humour Olivier Blanc, patron de Juraparc, à Vallorbe (VD). Même la naissance de cinq ¬bisons n’est pas de nature à ¬attirer du monde au parc animalier du Mont-d’Orzeires, comme cela se passe habituellement en mai. Mais c’est sans doute aux Marécottes (VS) que la cote d’alerte a été atteinte. «Il n’y a pas un chat! On peut comparer notre situation à ¬celle d’une station de ski lors d’un hiver sans neige, image avec dépit Marylène Meyer, propriétaire et exploitante du zoo alpin, du restaurant et de la piscine des Marécottes. Par rapport à mai 2012, nous avons entre 80% et 90% de baisse de clientèle. C’est la catastrophe!»
Source : 20 Minutes