Ces animaux qui nous soignent
Le 12/03/2014
La zoothérapie, parfois appelée faune-thérapie ou encore pet-thérapie, est cette pratique à visée thérapeutique qui consiste à côtoyer un animal pour se sentir mieux.
Si les animaux sont présents aux côtés de l’homme depuis la nuit des temps, comme aliments, bêtes de somme, compagnons de chasse ou de vie, il a toutefois fallu attendre le XXe siècle pour prendre conscience de leur rôle sur la psychologie humaine et de leur utilité dans le traitement de nombreuses pathologies neurologiques et psychomotrices.
Les études ont aujourd’hui montré l’action bénéfique des animaux sur divers troubles, aussi bien physiques que cognitifs, psychologiques ou sociaux, et toutes sortes de thérapies assistées par l’un ou l’autre animal ont vu le jour : équithérapie, asinothépie, delphinothérapie… Petit tour d’horizon de ce bestiaire thérapeutique.
La delphinothérapie, ou thérapie par les dauphins.
Considéré comme le champion des guérisseurs, le dauphin émet des ultrasons qui massent et renforcent les tissus du corps humain et pourraient même améliorer le sommeil. Son attitude enjouée et amicale permet également aux personnes qui souffrent de troubles de la communication, comme les autistes, de s’ouvrir davantage au monde.
L’ichtyothérapie, ou thérapie par les poissons
Si le nom désigne habituellement la « fish-pédicure », où des tas de petits poissons viennent soigner nos problèmes cutanés en dévorant nos peaux mortes, des études montrent également que le simple fait de contempler le mouvement des poissons dans un aquarium permet de s’évader et d’oublier un instant les tracas du quotidien, faisant ainsi retomber la pression. Les évaporations d’aquarium qui humidifient l’air auraient par ailleurs un effet bénéfique pour la respiration.
La canithérapie, ou thérapie par les chiens
Chiens guide, chiens renifleurs, chiens sauveteurs en mer ou en montagne, chiens de garde, chiens de chasse ou de troupeau… les chiens sont omniprésents dans nos vies. Et, en dehors de ces nombreux services, ils offrent également un excellent moyen de maintenir une certaine activité physique et sociale et de sortir de la solitude, surtout pour les personnes âgées ou malades.
L’équithérapie, ou thérapie par les chevaux
Elle est souvent utilisée pour traiter les patients, notamment les enfants et les adolescents, qui souffrent de handicaps moteur, sensoriel ou mental, ou de maladies psychiques.
Rencontrer cet animal doux, qui ne juge pas et ne donne pas d’avis, le toucher et le caresser créent une communication étroite entre le patient et l’équidé. Cette communication non verbale est la clé qui permet à la personne en souffrance de laisser s’exprimer son Moi le plus intime.
Dans le cas d’un handicap moteur, la pratique permet en outre de développer la coordination motrice et de renforcer les muscles.
L’asinothérapie, ou thérapie par les ânes
Le principe est le même qu’en équithérapie. Le caractère docile, la patience, l’intelligence et la lenteur des ânes permet en effet d’établir facilement le contact avec le patient. Ces animaux calmes conviennent particulièrement bien aux personnes agressives.
La ronronthérapie, ou thérapie par les (ronronnements de) chats
Considérés par les chercheurs comme de véritables antidépresseurs sur pattes, les chats réduiraient stress, anxiété, idées noires et insomnies.
Une étude d’Animal Voice avance même que leur ronronnement aurait, outre un effet apaisant, une action réparatrice sur les tissus. Les résultats montrent en effet qu’après des lésions ou des fractures, les chats – qui se mettent à ronronner quand ils se sentent bien, mais aussi en cas de stress ou quand ils souffrent – ont cinq fois moins de séquelles que les chiens, et retrouvent la forme trois fois plus vite. Le chat se soigne donc en ronronnant et nous permet de profiter des effets thérapeutiques de ces vibrations sonores étagées sur de basses fréquences.
Selon le vétérinaire Jean-Yves Gauchet, inventeur de la « ronronthérapie », ces vibrations aideraient même à réduire le jetlag, la fatigue liée au décalage horaire.
Mais, d’après les recherches, le lapin, le hamster, le cochon d’Inde, le chinchilla ou n’importe quel autre animal qui peut se prêter à la « calinotéhrapie » aurait des vertus thérapeutiques dans la mesure où caresser un animal réduit automatiquement la tension artérielle, ralentit le rythme cardiaque et permet d’évacuer le stress. S’occuper d’un autre être qui a besoin de nous permet également de se sentir utile et de renforcer la confiance en soi et sa propre estime, le tout couronné par ce sentiment, si vital pour l’être humain, d’être inconditionnellement aimé.
Source : Le Vif