A la SPA, moins d’un chat sur dix retrouve son maître

A la SPA, moins d’un chat sur dix retrouve son maître

Le 20/02/2013

Plein comme un œuf le refuge de la SPA de Toulouse appréhende avec inquiétude le retour du printemps qui est toujours accompagné d'une inflation d'abandon de chatons.

Lorsque les pies recommencent à faire leurs nids, Jacqueline Buzzichelli se fait du souci. Car après quarante années de service à la SPA de Toulouse l'ancienne présidente de l'association sait qu'avec le retour du printemps vont arriver les premiers chatons. «À partir de la fin mars, nous allons être submergés par les gens qui apportent des petits chats qu'ils ont trouvé trop mignons pour les euthanasier à la naissance, et qu'ils abandonnent quand ils ont deux ou trois mois parce qu'ils n'ont trouvé personne pour les adopter.»

Moins nombreux que les chiens à attendre derrière les grillages du refuge, les chats sont les laissés pour compte de la SPA de Toulouse. Non pas qu'ils y subissent de mauvais traitements, mais une fois qu'ils sont loin de leur coussin, les matous semblent être considérés comme quantité négligeable par leurs maîtres. «Les gens qui ont perdu un chat nous téléphonent, mais rares sont ceux qui viennent jusqu'ici pour tenter de le retrouver. Pourtant rien ne ressemble plus à un chat noir qu'un chat noir, seul le maître peut reconnaître son animal.

Mais on dirait que les gens se disent : «Il est parti, il est parti et c'est fini»». Sur les 1 257 chats recueillis au refuge en 2011, seulement 90 ont été remis à leurs maîtres. Alors que sur la même période 1 069 des 1 934 chiens inscrits ont retrouvé leur niche. Abandonnés pour 41 % d'entre eux contre 20 % pour les chiens, les chats sont également les plus nombreux à mourir au refuge. Les statistiques de 2011 font état d'un taux de mort naturelle ou par euthanasie de 51 % des chats contre 13 % des chiens. Un pourcentage évidemment gonflé pat l'inflation de chatons déposés au printemps au refuge et qu'il faut bien se résoudre à éliminer.

En règle générale l'euthanasie qui est pratiquée à deux ou trois reprises dans l'année n'est qu'une solution ultime destinée à faire un peu de place lorsque, comme actuellement, avec ses 400 chiens et ses 150 chats le refuge affiche complet. «Seuls les animaux malades, vraiment trop vieux ou qui n'ont pas eu le bonheur de plaire à quelqu'un après plusieurs années, sont euthanasiés», tempère Jacqueline Buzzichelli. Dans le chenil plusieurs chiens en pleine forme qui attendent un maître depuis quatre ans attestent de la véracité des propos de la vieille dame qui a dirigé le refuge pendant 25 ans.

Source : La Dépêche

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