Des animaux retirés du zoo du Bouy sur décision administrative

Des animaux retirés du zoo du Bouy sur décision administrative

Le 23/08/2012

Sept animaux viennent d’être retirés du zoo dans lequel ils étaient présentés au public. Un juste retour de bâton pour la fondation 30 Millions d’Amis, une cabale selon le propriétaire du parc.

Près d’Ambert, la nouvelle a crispé les plus fervents défenseurs de la cause animale.

Le 7 août, la fondation 30 Millions d’Amis intervient au zoo du Bouy, à Champetières (63). Sur décision administrative du préfet de Région et de la direction départementale des services vétérinaires (DDSV) et à titre conservatoire, l’un de ses représentants, accompagné par les gendarmes d’Ambert, procède à la saisie d’animaux sauvages détenus au parc zoologique dans « des conditions de détention particulièrement sordides », estime la fondation, qui a publié un communiqué, hier, sur son site Internet, en milieu de journée.

« Deux mangoustes, quatre lémurs bruns et un pygargue [un aigle, NDLR], à tête blanche ont été saisis », détaille la fondation qui titre sur un « sauvetage d’animaux sauvages retirés d’un zoo ».

Un cadavre de loup et les restes d'un antilope

Déjà dans le collimateur de 30 Millions d’Amis, le zoo s’était vu formuler des mises en demeure suite à une visite des services vétérinaires, il y a quelques semaines. « Un cadavre de loup et les restes d’une antilope avaient été identifiés dans une chambre froide. Le cadavre d’un bison découpé en morceaux avait été retrouvé stocké dans des sacs plastiques, dans un congélateur ».

Malgré les mises en demeure, le propriétaire n’avait « pas procédé à la mise en conformité de toutes les installations, pourtant exigée par le code rural et le code de l’environnement qui régissent les conditions de détention des animaux sauvages captifs », fait valoir la fondation qui, ce mois-ci, a retrouvé des animaux « enfermés dans une cage posée à même le sol, tapissée d’excréments, dans l’obscurité la plus complète. Les cages, trop petites étaient inadaptées aux besoins de ces espèces ».

De « l’acharnement » selon le propriétaire

Alain Albrecht, propriétaire du zoo, parle d’acharnement d’un groupe de personnes, simplement motivées par la volonté de lui nuire. « Ça a commencé après le départ de personnels parmi les employés. Mais là ça commence à aller loin, ces dénonciations. J’en ai assez des extrémistes », tempête Alain Albrecht qui n’exclue pas de porter plainte à son tour « pour diffamation ».

« C’est faux à 300 %. Depuis que j’ai repris ce zoo (*), beaucoup de visiteurs m’ont dit qu’ils trouvaient les animaux en meilleure santé qu’avant, qu’ils étaient bien », se défend le propriétaire.

« Le bison est mort, foudroyé. En attendant le camion d’équarrissage censé l’enlever je n’allais pas le laisser sur site. Il fallait bien que j’en fasse quelque chose », plaide-t-il. Le cadavre de loup?? « C’était un vieil animal, mort de cause naturelle. Quant à l’antilope, j’en avais acheté plusieurs et l’une d’elles est morte dans le transport. Qu’est-ce que j’y peux?? », s’indigne-t-il.

La fondation 30 Millions d’Amis précise qu’elle a déposé une plainte pour « actes de cruauté », et espère une confiscation définitive des animaux qui lui seraient confiés. L’affaire devrait être instruite par le tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand. Le propriétaire du zoo encourt jusqu’à 30.000 € d’amende. La fermeture de l’établissement pourrait être prononcée.

Source : La Montagne

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