Recenser les plantes et les animaux pour mieux les protéger

Recenser les plantes et les animaux pour mieux les protéger

Le 08/03/2012

Dans le cadre de la campagne de la Ligue ROC-Humanité et biodiversité, qui va comparer les programmes des candidats à la présidentielle sur le thème de la biodiversité, «20 Minutes» revient sur les enjeux. Cette semaine, zoom sur les atlas de la biodiversité…

Maurepas, commune des Yvelines, 20.000 habitants et surtout quelques espèces protégées: pouillot siffleur, bruant zizi ou bergeronnette des ruisseaux ont été recensés dans un atlas communal de la biodiversité. Réalisé avec l’aide d’un bureau d’études spécialisé, Alisea, cet atlas permet aux élus de mieux gérer et protéger les espèces locales. «La ville de Maurepas avait lancé une étude sur les continuités écologiques sur son territoire, afin de conforter sa politique environnementale et sensibiliser la population, explique Sébastien Davoust, ingénieur écologue chez Alisea. Ensuite, la démarche a été rattachée aux trames vertes et bleues pour que la biodiversité soit prise en compte dans les aménagements.»
Des bruants zizi pour voisins

Pendant un an, cinq spécialistes ont arpenté Maurepas à la recherche d’insectes, plantes, oiseaux nicheurs, amphibiens, reptiles… Quelques surprises attendaient les cartographes de la biodiversité: «Dans le bois de Maurepas, il y a un réseau de mares où vivent des espèces végétales protégées en Ile-de-France, note Sébastien Davoust. Nous avons aussi mis en évidence une haie intéressante pour les oiseaux nicheurs et une partie de forêt ancienne abritant des pouillots siffleurs.» D’autres oiseaux nicheurs rares en Ile-de-France, comme les bruants zizi ou les bergeronnettes des ruisseaux,  ont été recensés, ainsi que des plantes comme la scorsonère des prés, ou encore le grand murin, une espèce de chauve-souris plutôt rare dans la région.
Créer une émulation dans la population

Toutes ces richesses insoupçonnées ont été présentées à la population de Maurepas grâce à deux guides: le premier propose des randonnées permettant d’observer les espèces intéressantes et le second donne des conseils pour favoriser la biodiversité. «On peut installer des nichoirs pour les oiseaux ou laisser pousser la pelouse sur une partie de son jardin», précise Sébastien Davoust. «Nous avons aussi proposé aux gens de devenir référent biodiversité pour recenser les espèces et créer une émulation.»

Des conseils ont été rédigés à l’attention des élus: renforcer le réseau de mares, former les jardiniers à la gestion différenciée ou encore entamer le dialogue avec les jardineries locales pour qu’elles retirent progressivement de leurs rayons toutes les espèces exotiques envahissantes. Le prochain plan local d’urbanisme pourrait aussi prendre en compte les habitants à poils et à plumes de la commune: la mairie a déjà racheté des terrains privés sur lesquels des espèces doivent être protégées. D’ici trois à cinq ans, un nouvel atlas pourrait être réalisé afin de voir si les actions mises en œuvre ont porté leurs fruits.

Source : 20 Minutes

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