Les Etats refusent d’interdire la détention des dauphins

Les Etats refusent d’interdire la détention des dauphins

Le 14/03/2012

Contrairement au National, le Conseil des Etats ne veut pas interdire la détention de dauphins et baleines en Suisse, mais uniquement leur importation. Par 22 voix contre 19, il maintenu mercredi cette divergence dans la loi sur la protection des animaux.

La Chambre du peuple avait adopté mardi l’interdiction de la détention, sur une proposition de dernière minute d’Isabelle Chevalley (PVL/VD). Selon elle, les bassins sont bien trop petits pour ces mammifères et cette détention est une aberration.

Elle avait aussi rappelé qu’au parc Connyland, à Lipperswil (TG), le dernier de ce type en Suisse, huit dauphins sont morts en trois ans. Plus d’une dizaine de pays européens ont d’ailleurs renoncé aux spectacles de dauphins.

Le Conseil des Etats a admis la nécessité d’agir, mais il est allé moins loin en se limitant à interdire l’importation. Ce qui, à terme, fera disparaître la détention de dauphins en Suisse, a toutefois relevé Peter Bieri (PDC/ZG) au nom de la commission.

Les sénateurs ont surtout créé cette divergence pour pouvoir approfondir la réflexion sur une décision qui les a un peu pris de court, comme l’a souligné Pascale Bruderer (PS/AG). L’idée de ne prendre aucune mesure particulière concernant ces mammifères, soutenue par Brigitte Häberli (PDC/TG), a fait chou blanc.

Transit par la route interdit

Le Conseil des Etats s’est rallié au National et a accepté, par 21 voix contre 17, d’inscrire dans la loi l’interdiction du transit des animaux d’abattage via les routes suisses, après avoir rejeté déjà deux fois cette idée soumise par le biais d’une série d’initiatives cantonales. Il avait estimé que cela pourrait provoquer des discussions problématiques avec l’Union européenne.

Du même avis, le Conseil fédéral a précisé l’ordonnance en mars 2011. Seul le transit d’animaux d’abattage par rail ou avion est désormais admis, ce qui règle le sort des transports les plus problématiques, avec des animaux entassés dans des camions.

La révision de loi précise que le transport international d’animaux à titre professionnel est soumis à autorisation. Elle renforce globalement la protection des animaux, en mettant l’accent sur leur dignité et leur bien-être. Le dossier retourne au Conseil national.

Source : ATS

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