Husky sibérien

Husky sibérien

Le husky sibérien est un chien de travail de taille moyenne souvent utilisé comme chien de traîneau par des mushers. Dans la langue des Tchouktches (ou Chuckies) Husky signifie "enroué" relatif à l’aboiement si particulier de ce chien.

Deux pluriels sont acceptés pour ce mot : "huskys" (pluriel francisé) ou "huskies" (pluriel anglais d’origine).

Historique

La lignée directe de Husky Sibérien remonte à plus de 2000 ans. Il était le chien des Chukchis, un peuple se rapprochant des Inuits et vivant autour du bassin de la rivière Kolyma en Sibérie du nord. L’isolement de la tribu et un système intelligent d’élevage produisirent une amélioration continuelle de la race (ils éliminaient systématiquement les chiens agressifs).

En général les tribus ne s’occupent pas de leurs chiens en dehors du travail, les Chukchis au contraire cherchaient à produire un bon chien de trait pour leurs traîneaux mais aussi un gardien pour leurs biens et un compagnon pour les enfants. Les chiens faisaient partie de la famille et souvent partageaient l’habitation.

En 1909, neuf chiens ont été amené en Alaska par un marchand de fourrure russe pour participer à la légendaire course All Alaska Sweepstake longue de 656 km. Ce premier attelage, malgré la taille plus petite des chiens, se classa troisième cette année-là. L’Écossais Fox Maule Ramsay, qui fut impressionné par l’extraordinaire résistance de ces chiens, en importa 61 autres pour se constituer trois attelages qui remportèrent les trois premières places du All Alaska Sweepstake de 1910.

Un des plus beaux exploits du husky se déroula lors de l’hiver de 1925, lorsqu’une épidémie de diphtérie frappa le village isolé de Nome, en Alaska, un relais de 20 mushers et de plus de 100 huskies parvint à livrer un sérum essentiel depuis la ville lointaine de Nenana distante de 1085 km, en seulement 127 heures et demi. Cette prouesse héroïque valut à ces chiens et à leurs maîtres une notoriété nationale. L’un de ces conducteurs, Leonhard Seppala, entreprit une tournée nationale à travers les États-Unis avec son attelage de huskies, descendants des premiers venus de Sibérie. En Nouvelle-Angleterre, il participa à de nombreuses compétitions qui prouvèrent encore une fois la supériorité du Husky sibérien sur les chiens locaux. Les conducteurs et les premiers éleveurs de Nouvelle-Angleterre firent l’acquisition de meutes, obtenant la reconnaissance de l’AKC pour la course en 1930 et fondèrent le Siberian Husky Club of America en 1938. Le Siberian Husky est la race la plus proche du loup, environ 85%.

Apparence

Le Husky nordique exige relativement peu de soins. Il est d’un naturel propre jusqu’à l’obsession et il est sans odeur. Il est sujet aux parasites (tiques et puces) tout comme les autres races de chiens. Contrairement aux idées reçues, comme tout autre chien, le husky a besoin d’être lavé régulièrement (à chaque changement de saisons minimum) ne serait-ce que par souci d’hygiène.

Les huskys muent deux fois par année : ils changent complètement de fourrure. C’est une période durant laquelle ils perdent leur poil de façon spectaculaire et qui peut durer trois semaines ou plus. Le bon côté de la chose est que cela ne se produit que deux fois par année. Le reste du temps, les huskies perdent relativement peu de poils. Plusieurs sont d’avis que cette mue occasionnelle est moins pénible que les pertes de poil à longueur d’année de plusieurs autres races. Par contre, la mue peut être plutôt désagréable. Les poils tombent en touffes de différentes tailles et nécessitent le passage fréquent de la brosse et de l’aspirateur. Il faut souligner, cependant, que la chronologie de ces mues dépend du climat. Il arrive parfois, lorsque les chiens vivent sous un climat plus chaud, que les chiens n’aient pas de changements saisonniers clairement identifiables et qu’ils perdent du poil à l’année.

En dehors des saisons de mue, le husky nécessite très peu de toilettage. Il n’est ni nécessaire ni recommandé de le raser ou de le tondre, même en été, son poil agit en effet comme une couverture de survie et le protège un peu du chaud, un husky par exemple vivra mieux l’été à Marseille qu’un labrador noir ou un rottweiler. Il suffit de le brosser en profondeur une fois par jour pour enlever les poils morts et pour garder la fourrure fraîche et brillante. Les griffes doivent être vérifiées et coupées périodiquement et il est important de vérifier régulièrement les coussinets des pieds pour s’assurer de leur bon état, en particulier chez les chiens de travail.

Races proches

Le husky a des cousins qui lui ressemblent : le malamute, le samoyède, le groenlandais … Ils viennent d’Alaska et de Sibérie. Le malamute ressemble relativement au husky mais il est plus puissant.
   
Tempérament

Le husky sibérien est d’un tempérament très agréable, affectueux sans être obséquieux. Ce caractère agréable et amical est vraisemblablement un héritage ancestral, étant donné que les chukchies tenaient leurs chiens en haute estime. Ils les logeaient avec la famille et encourageaient les enfants à jouer avec eux.

C’est un chien alerte, qui cherche à plaire et qui s’adapte facilement. Les huskies sont des chiens extrêmement intelligents et indépendants. Ils peuvent être très têtus, étant donnée leur fonction initiale, et ils s’ennuient facilement. Ce caractère indépendant et entêté peut parfois mettre votre imagination à l’épreuve.

Sa polyvalence en fait un compagnon agréable pour les gens de tout âge et de toutes sortes. Toutefois, on ne le recommande généralement pas comme premier chien, étant donné qu’avec un animal aussi remarquablement intelligent et manipulateur, les erreurs sont facilement commises et parfois difficiles à corriger. Même s’il est très affectueux envers sa famille d’accueil, le husky n’est généralement pas le chien d’un seul homme. Il ne craint pas les étrangers et n’est pas méfiant et il peut être aussi accueillant pour un voleur éventuel que pour un membre de la famille. Ce n’est pas un chien de garde, même si à cause de sa personnalité et de son apparence, il peut être une dissuasion pour ceux qui connaissent mal sa nature fondamentalement hospitalière.

Santé

Le Husky sibérien est un chien d’une santé remarquable. Il peut être sujet aux fragilités de l’intestin et l’indigestion. Si l’on s’en occupe convenablement, il nécessite relativement peu de soins, en dehors des examens et vaccins périodiques. Les husky sont des chiens qui peuvent se paralyser très vite, dès l’âge de 7 ans si on ne s’en occupe pas assez, ainsi il faut les faire courir tous les jours pour que leur santé reste remarquable.

Dysplasie de la hanche

L’incidence de la dysplasie de la hanche est relativement faible. Toutefois, les chiens destinés à la reproduction devraient, entre autres, faire l’objet d’une certification de la "Fondation orthopédique animale" avant l’accouplement. Cette certification ne peut être obtenue avant l’âge de deux ans. Les efforts soutenus des éleveurs ont permis de maintenir l’incidence de ce problème à un faible niveau.

La dysplasie de la hanche peut être dangereuse et faire mourir le chien.

Problèmes oculaires

Selon la CERF (Canine Eye Registry Foundation), l’incidence de cataractes chez les animaux vérifiés par l’ACVO (American College of Veterinary Ophtalmologist) est d’environ 15-18%. L’incidence véritable est probablement plus élevée, étant donné que nombre d’éleveurs d’expérience peuvent découvrir l’anomalie précocement et ne font pas certifier les chiots. Typiquement, ces cataractes affectent peu la vision du chien qui peut quand même mener une vie heureuse et normale après stérilisation. Cependant, il existe une forme de cataractes plus agressive qui progresse rapidement et peut entraîner une cécité totale vers l’âge de deux ou trois ans.

Il existe également un problème de dystrophie de la cornée au sein de la race. Cette maladie cause une perte de vision diffuse et progressive à partir de l’âge moyen. Elle est souvent indétectable avant l’âge de 4 à 6 ans, alors que le chien a déjà pu se reproduire et perpétuer le problème.

Le husky peut également être sujet au glaucome, notamment certaines lignées développées pour la course. Le glaucome cause généralement des douleurs et une perte de vision significatives avant que le problème ne soit détecté par le propriétaire.

Chez plusieurs races, dont le husky, on a noté l’apparition d’un problème d’atrophie progressive de la rétine et d’atrophie rétinienne centrale progressive. Ce sont des affections d’origine génétique et le dépistage chez les couples éventuels a permis d’en réduire sensiblement l’incidence au sein de la race. À l’heure actuelle, l’incidence de l’atrophie centrale de la rétine est relativement faible.

 

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Husky sibérien de Wikipédia en français (auteurs)

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