Hamster

Hamster

Les hamsters (Cricetinae) – prononcer /ams.tɛr/ ; de l’allemand hamstern, "faire des réserves" – sont des petits rongeurs de la famille des Muridés qui forment la sous-famille des Cricetinae. Il en existe plusieurs espèces, réparties dans différents genres. Quelques espèces sont élevées en captivité comme animal de compagnie, pour l’expérimentation animale ou pour leur fourrure. Le premier fut le hamster doré qui existe à présent en de multiples variétés colorées et, plus récemment, des espèces naines comme le hamster de Roborovski, le hamster russe, le hamster de Campbell et le hamster de Chine.

On ne doit pas les confondre avec les hamsters-taupes qui appartiennent quant à eux à la sous-famille des Myospalacinae.

Liste de genres

Cette sous-famille se répartit en 7 genres selon les classifications classiques :

Selon ITIS (31 oct. 2010), Animal Diversity Web (14 mai 2011) et Mammal Species of the World (14 mai 2011) :

* genre Allocricetulus Argyropulo, 1933 – 2 espèces
* genre Cansumys Allen, 1928 – 1 espèce
* genre Cricetulus Milne-Edwards, 1867 – 7 espèces, dont le hamster de Chine
* genre Cricetus Leske, 1779 – 1 espèce, le hamster d’Europe
* genre Mesocricetus Nehring, 1898 – 4 espèces, dont le hamster doré
* genre Phodopus Miller, 1910 – 3 espèces, hamster de Campbell, hamster de Roborovski et hamster russe
* genre Tscherskia Ognev, 1914 – 1 espèce.

Le classement des genres Allocricetulus et Tscherskia n’est pas encore définitif.

Autrefois, avant les recherches phylogénétiques, on classait aussi par erreur dans cette sous-famille les genres sigmodontinae (Miller and Gidley 1918), nesomyinae (Miller and Gidley 1918, Ellerman 1941), calomyscidae (Ellerman 1941), mystromyinae (Vorontsov 1966), et myospalacinea (Michaux et al. 2001).

Selon NCBI (31 oct. 2010) :

* genre Allocricetulus
* genre Cricetulus
* genre Cricetus
* genre Mesocricetus
* genre Phodopus
* genre Tscherskia

Caractéristiques communes

Chaque espèce de hamster a des caractéristiques particulières. Elles présentent chacune des différences physiques, de taille, de comportement, d’habitat naturel, etc.

Morphologie

Les cricétidés sont différenciés physiquement par une queue très épaisse et courte (moins de 45% de la longueur du corps), un corps compact, des pattes courtes et larges, des oreilles petites et velues, un estomac comportant deux compartiments, des particularités dentaires avec une formule dentaire 1/1, 0/0, 0/0, 3/3 = 16, des spécificités génétiques, etc. Leur taille est très variable selon les espèces avec un corps de 5 à 34 cm et une queue de 0,7 à 10,6 cm.

Les hamsters ont surtout la particularité de posséder des poches extensibles à l’intérieur des joues, appelées abajoues[6]. Ces poches servent essentiellement à transporter la nourriture. Certaines espèces sont connues pour cacher leurs petits dans leurs abajoues quand elles ont peur d’un danger, afin de les transporter ailleurs. Quelques espèces de hamsters peuvent aussi nager parfaitement en remplissant ces poches avec de l’air pour mieux flotter.

Distribution

Ils occupent une distribution géographique naturelle en Afrique du Nord, dans certaines parties d’Europe, au Moyen-Orient, à l’est de la Sibérie jusqu’en Chine. Tous les hamsters ont en commun de vivre dans la nature dans des zones terrestres dégagées et sur des terrains secs : déserts, steppes, champs, zones rocheuses, etc..

Alimentation

Les cricétidés sont avant tout des granivores, mais ils varient volontiers leur alimentation par des compléments végétaux comme des fruits, légumes, tiges, feuilles ou racines. Certaines espèces sont cependant omnivores et dévorent des insectes ou de petits vertébrés, comme par exemple des grenouilles. Ils remplissent alors leurs abajoues pour rapporter la nourriture dans leur terrier. On a découvert des terriers contenant près de 90 kg de réserves alimentaires.

Les hamsters ne connaissent pas de véritable hibernation, mais plutôt de longs moments de torpeur pouvant durer plusieurs semaines en hiver.

Mœurs

Les hamsters sont polygames, c’est-à-dire que les mâles et les femelles n’ont pas de partenaire précis. À la saison des amours les mâles hamsters vont d’un terrier à l’autre à la recherche de femelles réceptives. Un opercule empêche la fécondation des œufs par les mâles suivants et la femelle chasse alors le plus souvent les prétendants de son territoire. La saison de reproduction se situe entre février et novembre. Les femelles auront deux à trois portées par an après une courte gestation de 15 à 22 jours. Le nombre de petits par portée est très variable, pouvant aller jusqu’à 13, avec une moyenne de 5 à 7 petits. Les petits sont allaités 3 semaines environ et deviennent adultes à 6 ou 8 semaines.

Le record de longévité connu pour un hamster sauvage est de 10 ans, mais la plupart des hamsters, sauvages ou en captivité, ne dépassent pas 2 ou 3 ans. Dans la nature leurs principaux ennemis sont les prédateurs : rapaces, serpents, mammifères carnivores et même des hérons ou des corbeaux qui capturent les plus jeunes. Ils craignent également les hivers trop froids, les maladies et les machines agricoles qui détruisent leur terrier.

Ils creusent en effet des terriers complexes à entrées multiples, avec tout un jeu de chambres, de greniers et de latrines reliés par un réseau de tunnels qui peuvent plonger à plus de 2m sous la surface du sol en hiver. Le terrier s’agrandit au cours de la vie de l’animal, qui y vit en solitaire. Le hamster en sortira généralement au crépuscule ou à la nuit tombée, bien que certaines espèces soient également diurnes.

Certaines espèces sont particulièrement agressives vis-à-vis de leurs congénères, et des règles hiérarchiques strictes règlent ces rencontres. Les femelles sont souvent dominantes. Les cricétinés se défendent âprement avec leurs incisives quand ils sont attaqués. Ils attaquent aussi quand ils se font capturer malgré leur fourrure propice au camouflage. Celle-ci est généralement dans des tons gris, noir, brun et roux, avec souvent des flancs plus clairs ou une rayure dorsale.

Les hamsters bénéficient d’une bonne vue pour trouver leurs proies, mais leur ouïe et leur odorat sont également bien développés. Pour communiquer entre eux les mâles surtout utilisent un marquage olfactif du territoire. Plus l’animal est dominant, plus ses glandes sébacées seront développées.

Rôle écologique

Les hamsters consomment des plantes et des graines, et ils sont à leur tour une source de nourriture pour de nombreux animaux carnivores.

Leur habitude d’emporter les graines dans leur terrier sous terre joue certainement un rôle dans la dispersion des semences.

Pour les humains les hamsters sont souvent considérés comme nuisibles lorsqu’ils ravagent les cultures de haricots, de maïs ou de lentilles. On les chasse aussi parfois pour leur fourrure. Certaines espèces de hamsters, élevées en captivité, sont appréciées comme animal de compagnie ou dans les laboratoires pour les recherches comportementales ou physiologiques.

Dans les pays où l’équilibre écologique est fragile, comme par exemple dans l’État du Queensland en Australie, les hamsters sont interdits, même en tant qu’animaux de compagnie[8] afin de préserver la faune et la végétation locale.

Pourchassés et piégés par les agriculteurs, parfois jusqu’à l’éradication totale sur certains territoires, certaines populations de hamsters bénéficient à l’inverse d’un statut de protection juridique. C’est le cas par exemple du hamster d’Europe en Alsace[9] ou du Hamster doré en Syrie.

Domestication

Seules quelques espèces de hamsters sont élevées en captivité. D’abord animaux de laboratoire ils ont été adoptés par la suite comme animaux de compagnie. On retrouve en élevage des Cricetus, Mesocricetus et Phodopus.

Le Hamster doré est l’espèce la plus répandue dans les élevages, certaines races du Hamster doré étant considérées comme domestiques au regard de la législation de nombreux pays, comme par exemple en France.

Plus récemment d’autres espèces plus petites ont été adaptées à la captivité. Ce sont des animaux généralement plus délicats, plus batailleurs ou plus craintifs, pas toujours faciles à apprivoiser. C’est le cas du Hamster russe, du Hamster de Campbell et, plus rarement, du Hamster de Roborovski et du Hamster de Chine.

Les éleveurs sont parvenus à créer une race hybride en croisant des hamsters russes avec des hamsters de Campbell, seules espèces capables de se reproduire entre elles et de donner naissance à quelques individus difficilement viables et fertiles.

Noms vernaculaires et noms scientifiques correspondants

Note : certaines espèces ont plusieurs noms.

* Cochon des blès – voir Hamster d’Europe
* Cochon de seigle – voir Hamster d’Europe
* Grand hamster – voir Hamster d’Europe
* Hamster de Campbell – Phodopus campbelli
* Hamster de Chine – Cricetulus barabensis (syn. Cricetulus griseus)
* Hamster commun – voir Hamster d’Europe
* Hamster du Daghestan – Mesocricetus raddei[
* Hamster de la Dobroudja – voir Hamster de Newton
* Hamster doré – Mesocricetus auratus
* Hamster doré de roumanie – voir Hamster de Newton
* Hamster de Dzoungarie – Phodopus sungorus
* Hamster d’Europe – Cricetus cricetus
* Hamster d’Eversmann – Allocricetulus eversmanni
* Hamster géorgien – voir Hamster turc
* Hamster hybride – obtenu par croisement
* Hamster kazakh – voir Hamster d’Eversmann
* Hamster de Ladakh – Cricetulus alticola
* Hamster à longue queue – Cricetulus longicaudatus
* Hamster migrateur – Cricetulus migratorius
* Hamster de Mongolie – Allocricetulus curtatus
* Hamster nain de Campbell – voir Hamster de Campbell
* Hamster nain de Chine – voir Hamster de Chine
* Hamster nain de Djoungarie – voir Hamster russe
* Hamster nain gris – Cricetulus sp.
* Hamster nain de Roborovski – voir Hamster de Roborovski
* Hamster nain de Sokolov – Cricetulus sokolovi
* Hamster de Newton – Mesocricetus newtoni
* Hamster à queue blanche – Mystromys alicaudatus
* Hamster de Roborovski – Phodopus roborovskii
* Hamster rayé – voir Hamster de Chine
* Hamster roumain (ou Hamster de Roumanie) – voir Hamster de Newton
* Hamster roux – voir Hamster doré
* Hamster russe – Phodopus sungorus
* Hamster syrien (ou Hamster de Syrie) – voir Hamster doré
* Hamster tibétain – Cricetulus Kamensis
* Hamster turc (ou Hamster de Turquie) – Mesocricetus brandti

Robes

La couleur et les motifs de la fourrure des hamsters varient selon les espèces. Plusieurs espèces possèdent une raie (exemple : les hamsters russes ont une ligne très visible dans la plupart des cas) sur le dos mais peuvent être différenciées d’après la taille de l’animal, la forme de la tête et du corps ainsi que d’après les autres motifs et couleurs apparaissant sur le reste du corps.

Les couleurs

Il existe plusieurs couleurs pour chacun des types de hamsters d’élevage. Quand on parle d’agoutis, on dit qu’il y a plus d’une couleur sur le corps (par exemple, Écaille de Tortue). Par contre, un coloris uni signifie qu’il n’y a qu’une seule et même couleur (par exemple, Noir). Certaines robes sont particulièrement appréciées, comme la Panda dont le corps est noir-gris avec une bande blanche au tiers du tronc.

Les types de poils

Il existe des hamsters à poils longs. La longueur du poil dépend du sexe du hamster. Si c’est un mâle, le poil sera très long. Si c’est une femelle, il le sera un peu moins. Au niveau de la tête, le poil est plus court.

Il y a aussi le rex, dont les poils et les moustaches sont frisés. Ensuite vient le satin. Leur poil est fin et a un aspect brillant. Il ne faut jamais accoupler deux hamsters satin ensemble sous risque de se retrouver avec des petits aux poils si fins qu’ils paraissent nus. Pour finir, le hamster nu, qui n’a aucun poil.

 

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Hamster de Wikipédia en français (auteurs)

Hutia
Gondis ou Goundis