Colley

Colley

Le colley est une race de chien de berger dont les origines sont anciennes.

Le colley à poil long, c’est lui que l’on désigne généralement lorsque l’on parle simplement de "Colley", est le plus courant (un peu plus de 1000 naissances par an) (nomenclature FCI : 1/1/156). Son image a été popularisé par la célèbre Lassie, à la robe zibeline, cependant, le colley tricolore est le plus répandu et le colley bleu merle compte de plus en plus d’adeptes.

Le Colley à poil court (nomenclature FCI : 1/1/296), qui diffère du colley à poil long par son standard bien distinct.

Pour le "Colley nain", qui, malgré sa ressemblance, est une race distincte et non un colley miniature, voir Berger des Shetland (nomenclature FCI : 1/1/88).

La race, de nos jours

D’origine britannique, cette race est fixée en Angleterre et en Écosse vers la fin du XIXe siècle. Au départ, la race était très proche du Border Collie.

C’est la reine Victoria qui fit sortir de l’anonymat, en 1860, ce chien pour lequel elle avait une véritable passion. C’est sous son règne (1837-1901), en 1881 que le comité du Collie Club (le 1er club de Colley à être créé) établit le premier standard de race « Breed Standard » pour les Colleys à poil long (Rough collie) et pour les Colleys à poil court (Smooth collie). Les races étaient nées.

Le Colley, à la base, avait un poil plus court et beaucoup plus rêche. Il serait le résultat du croisement entre un Barzoï (lévrier russe), d’où sa finesse et son allure (la ressemblance est frappante chez le Colley à poils courts), et un Setter irlandais.

La race a beaucoup évolué depuis ce temps là afin de correspondre à des critères plus esthétiques.

En France, Le premier Colley enregistré au Livre des Origines Françaises le sera le 25 avril 1889. Il s’agit d’un chien importé d’Irlande. Quant au Collie Club Français, le 1er club de race, il verra le jour en 1909.

Les origines anciennes

Du Néolithique à nos jours

Ancré sur le sol britannique, irlandais et écossais pour être plus précis, le Colley appartient aux races bergères britanniques qui toutes puisent leurs origines dans un tronc commun qu’il est possible de cerner avec de plus en plus de précision. L’histoire humaine, les mouvements des populations de l’ère néolithique permet de comprendre, malgré les nombreux brassages intervenus depuis cette époque, pourquoi encore aujourd’hui de grandes différences existent entre peuples écossais, irlandais et anglais. Tout l’arc atlantique a été baigné par la civilisation des mégalithes. Ce sont eux qui ont dressé des pierres monumentales que nous appelons dolmens, menhirs, cromlech. Nous étions 3 à 4000 ans avant J.C. L’œuvre architecturale la plus représentative de cette civilisation est mondialement connue: il s’agit de Stonehenge. Une civilisation qui puise ses fondements au Pays Basque. Toute une zone qui, avec l’Aquitaine, a permis aux hommes de résister à la dernière grande glaciation qui s’est terminée il y a 10 000 ans. Ils étendirent progressivement leur influence tout le long de la côte atlantique, vers le sud (Portugal actuel), et vers le nord et la Bretagne. De là, par la mer, ils traversèrent l’Irlande, puis au nord-est, gagnèrent l’Ecosse pour remonter jusque dans les îles Shetland et Orcades.

Ce peuple de tradition pastorale avait avec lui un chien qui devait être l’ancêtre de l’actuel Euskal Artzain Txakurra… Le berger basque. De nombreux indices militent en faveur de cette hypothèse. Les récents travaux (2001) d’une équipe de généticiens de Dublin ont montré que les peuples "celtes" – Écossais et Irlandais – ont plus d’affinités génétiques avec les Espagnols et les Portugais qu’avec tout autre groupe Européen. On arrive même à suggérer une date de séparation des deux groupes qui remonterait aux environ de 6000 ans. Les peuples de la péninsule ibérique auraient donc été en contact étroit avec les îles britanniques pendant de nombreux siècles, peut-être pendant 3000 ans.

Au moins 3000 ans de sélection ont ensuite permis de façonner un animal qui, au gré des recompositions génétiques et des croisements, a donné naissance aux races bergères britanniques.

Le Colley, tel qu’il a été individualisé en tant que race, a été popularisé par la reine Victoria. C’est ce que nous retenons de l’Histoire. Il faut pourtant y voir le début d’une fin qui ne pouvait pas s’imaginer à cette époque. Avant les révolutions industrielles le monde était avant tout rural. L’Angleterre fonda sa puissance sur son industrie lainière. Le chien de berger avait une place privilégiée dans le paysage social avant cette période charnière allant de 1830 à 1880. Et le Colley en était la star. "Si le chien de berger a gagné le coeur des hommes, le Colley en était le plus populaire, c’est incontestable." peut-on lire dans les pages consacrées à l’Histoire du Colley.

Le Dictionnaire géographique universel (édition de 1826) décrit le Colley (Page 545) comme étant le "vrai chien de berger". Les liens uniques qu’il y a entre l’Homme et le Colley ne peuvent pas être mieux symbolisés que par cette toile du peintre Edwin Landseer "The Old Shepherd’s Chief Mourner" (1837) montrant un chien de berger accompagnant son maître dans la mort. Une image forte montrant que même la mort ne peut rompre ce lien entre l’Homme et, non pas un animal, mais un Colley. L’aura du Colley est encore perceptible à la fin du XIXe siècle, et d’une manière inattendue. Les qualités du Colley, universellement reconnues, ont attiré l’attention des militaires qui en firent un chien de guerre. Les Allemands, connus pour leur rigueur, ont importé en masse des Colleys pour les dresser en vue d’une utilisation sur les fronts à venir. Nous étions dans la dernière décennie du XIXe siècle.

Pendant ce temps là, entre 1850 et la fin du siècle, une révolution industrielle s’est produite. Les changements socio-économiques rapides ont modifié la vie des gens. Les chiens n’ont plus alors été recherchés pour leur capacité de travail mais plutôt comme animal de compagnie. C’est aussi la période, le milieu du XIXe siècle, qui voit apparaître les premières expositions canines. Réservées dans un premier temps aux chiens de chasse, elles vont progressivement s’élargir aux autres types de chiens. La reine Victoria se passionnera pour le Colley dont elle admirait l’esthétique et en 1881 le premier standard de race "Breed Standard" voyait le jour.

Le Colley, à la base serait le résultat du croisement entre un Barzoï (lévrier russe) et un Setter irlandais. Cependant, fait moins connu, des croisements ont également été réalisés entre des lévriers et des chiens de bergers afin d’obtenir des animaux habiles pour le braconnage. Appelés Lurcher, ils ont été croisés dès le XVIIe siècle. Les combinaisons les plus courantes étant les mariages entre des Greyhounds avec des Collies ou des Terriers. Le plus recherché des croisements restait cependant celui fait entre le Scotch lévrier (Scottish Deerhound) et le Scotch colley (Colley d’Ecosse). Le lévrier apportant sa rapidité et le Colley sa rusticité, sa fidélité et son obéissance. Ces chiens, compagnons des braconniers, étaient très habiles, agiles, et disciplinés.

La race a beaucoup évolué depuis ce temps là afin de correspondre à des critères plus esthétiques. Une race appelée à satisfaire aux goûts nouveaux d’une Société en quête de modernité. Cette évolution marquée par la création des expositions, du Kennel Club anglais, des races et des Clubs, scelle l’avènement de la cynophilie.

Les plus beaux Colleys deviendront des chiens de races, Rough Collie ou Colley à poil long par opposition au Farm Collie ou Colley de ferme (encore appelé English shepherd). Les éleveurs vont travailler activement l’esthétique du chien. En peu de temps les transformations seront spectaculaires. Les Américains réalisèrent une véritable razzia de Colleys anglais et écossais. De nombreuses importations ont été faites sans discernement de qualité. Mais ils achetèrent aussi la plupart des meilleurs Colleys du moment. Les sommes proposées ne pouvaient laisser les fermiers et éleveurs Anglais indifférents. Les 250 £ payées pour acheter le fameux Anfield Model représentent 5 ou 6 années de salaire d’un ouvrier qualifié. Les fermiers écossais trouvèrent là un revenu complémentaire inespéré et en profitèrent pour valoriser les chiens qui étaient inaptes au travail. Un élément supplémentaire de fracture entre le Colley historique et le Colley, chien de race.
 
Description

Les caractères de la tête sont d’une grande importance et doivent être considérés par rapport à la taille du chien. Vue de face ou vue de profil, la tête a la forme d’un coin bien dessiné, nettement tronqué, au contour lisse. Le crâne est plat. Les côtés de la tête vont en diminuant graduellement et sans heurt des oreilles à l’extrémité de la truffe noire, sans saillie des zygomatiques et sans museau pincé.

Les yeux sont de dimensions moyennes , disposés quelque peu obliquement. Ils sont en forme d’amande et de couleur brun foncé, sauf chez les bleus merle dont les yeux (un oeil ou les deux yeux ou une partie d’un ou des deux yeux) sont fréquemment bleus ou tachés de bleu.

Le fouet est long et les vertèbres caudales atteignent au moins l’articulation du jarret. Il est porté bas quand le chien est calme, mais l’extrémité se relève légèrement en courbe. Quand le chien est en action, le fouet peut être porté gaiement mais jamais sur le dos[Les différentes robes reconnues en Europe.

Son pelage peut présenter trois  colorations différentes :

* "zibeline" ou « sable" : la plus classique (à l’image de la célèbre Lassie) : fauve avec marques blanches sur le collier et les extrémités. (pattes, queue)
* "tricolore" : majoritairement noir avec marques fauve (les "feux"), collier et extrémités blancs.
* "bleu-merle" : semblable au tricolore mais le noir de la robe est remplacée par une couleur gris-bleu parsemée d’éclaboussures noires. Le colley bleu merle peut avoir les yeux vairons.
* "Blanc" : le poil est blanc immaculé mais le colley blanc n’est pas un animal albinos (sa truffe et ses yeux sont bruns). Cette race n’est pas reconnue en Europe, mais il y a beaucoup d’adeptes.

Caractère

C’est un chien intelligent, doux, affectueux, patient et protecteur envers les enfants, extrêmement attaché à ses maîtres, ce qui en fait un très bon compagnon.

Son éducation demande fermeté mais douceur, car il ne supporte ni l’injustice ni la brutalité.

Il est assez méfiant vis à vis des étrangers et c’est également un bon gardien.

Ce chien est très actif, il aime courir et a d’excellentes aptitudes à la pratique de l’agility.

Reproduction

Contrairement à la majorité des races de chien, la femelle n’a généralement ses chaleurs qu’une fois par an.

La transmission de la couleur est régie par les lois de la génétique. Un chien porte dans ses chromosomes 10 paires de gènes codant la couleur. Chez le Colley, les principaux loci (emplacements du gène sur le chromosome) sont le locus A, pouvant se décliner en allèle Ay (zibeline, dominant) ou at (tricolore, récessif) et le locus M, pouvant se décliner en allèle M (merle) ou m (non merle). Ce qui fait que, par exemple, deux parents zibeline, ou deux parents bleu merle, peuvent avoir des chiots tricolores. La couleur blanche, très prisée aux États-Unis, peut être obtenue de deux façons : au génotype récessif et semi-létal est opposé, par les Américains notamment, un Colley blanc parfaitement sain dont la couleur de robe est déterminée par l’allèle sw du locus S.

 

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Colley de Wikipédia en français (auteurs)

Colley à poil court
Cocker spaniel anglais