Border Collie

Border Collie

Le Border Collie est une race de chien de berger.

Histoire

Origine : Grande-Bretagne – Écosse

Le Border Collie a été sélectionné à des fins pastorales, pendant plus de deux siècles. On suppose que la race a été fixée à l’aide de sang de Pointer anglais et de Setter Gordon. Par la suite, le terme "Collie" est devenu synonyme de chien de berger. La race est fixée en 1893 par l’étalon Hemp qui est considéré comme son ancêtre. Le Border Collie tire son nom de la région dite "des Borders" (mot signifiant "frontière"), qui sépare l’Écosse de l’Angleterre, berceau de la race. Ce nom a été adopté dès 1915. La Grande-Bretagne n’a reconnu la race qu’en 1976. Les premiers Border Collie sont arrivés en France au début des années 1980.

Sélection

Le Border Collie se distingue plus par ses excellentes aptitudes de berger que par sa morphologie. Une spécificité Française exige, contrairement aux pays d’Europe, qu’il se soumette a un examen dit "de confirmation". Celui-ci se déroule sous la houlette d’un expert-confirmateur, la particularité de la race étant que cet examen n’est pas uniquement un examen morphologique, mais surtout un test de travail. Afin que cet examen soit mené au mieux, le Border Collie est la seule race dont la confirmation a été déléguée au club de race par la Société centrale canine. La confirmation donne à la descendance d’un sujet la possibilité d’être inscrit sur un livre des origines officiel.

Dans les autres pays coexistent généralement plusieurs livres des origines, à l’exemple de la Grande-Bretagne où le livre du Kennel Club (KC) répertorie les chiens d’exposition et de sport, et le livre de l’International SheepDog Society (ISDS) enregistre les chiens de travail. Un chien inscrit à l’ISDS peut d’office obtenir un pedigree KC. Par contre, un chien possédant un pedigree KC doit prouver son aptitude au travail sur troupeau pour être enregistré à l’ISDS, "au titre du mérite". Les chiens peuvent donc avoir un double pedigree.
Le Border Collie n’est pas agressif

Par ailleurs, la confirmation n’est pas le sésame vers une reproduction raisonnée : la race, touchée par la dysplasie des hanches ainsi que par les anomalies oculaires, doit voir ses sujets destinés à la reproduction testés. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la race présente aujourd’hui ce réel particularisme de par sa sélection au travail : on ne doit pas chercher à en faire le chien à la mode, et encore moins un chien de compagnie. Il est donc important de privilégier pour la reproduction, des sujets ayant un réel instinct et de réelles qualités naturelles au travail. De la même manière, on ne doit pas sélectionner ce sujet sur sa couleur, la mode favorisant aujourd’hui des couleurs rares, et conduisant des éleveurs à utiliser pour la reproduction des sujets à la qualité de travail moyenne.

Description

Extrait standard FCI n° 297 du 24/08/88 Aspect général: chien bien proportionné; la noblesse, l’élégance et l’équilibre parfait de la silhouette harmonieuse se combinent avec une substance suffisante pour donner une impression d’endurance. Tout manque d’harmonie comme tout manque de substance est à éviter.

* Tête et crâne: crâne passablement large. L’occiput n’est pas prononcé. Les joues ne sont pas pleines, ni arrondies. Le museau qui va en s’amenuisant vers l’extrémité est modérément court et fort; le crâne et le museau sont approximativement de la même longueur. Le stop est bien marqué. La truffe est noire, sauf chez les sujets à robe marron (chocolat) où elle peut être brune. Quand la robe est bleue, la truffe doit être de couleur ardoise. Les narines sont bien développées.
* Yeux: les yeux sont bien écartés, de forme ovale, de grandeur moyenne, de couleur brune sauf chez les chiens merle où l’on admet qu’un œil ou les deux yeux soient bleus, en partie ou en totalité. L’expression est douce, vive, éveillée et intelligente.
* Oreilles: les oreilles sont de taille et texture moyennes, bien écartées, portées droites ou semi-dressées et attentives au moindre bruit.
* Mâchoire: les dents et les mâchoires sont fortes et présentent un articulé en ciseaux parfait, régulier et complet, c’est-à dire que les incisives supérieures recouvrent les inférieures dans un contact étroit et sont implantées bien d’équerre par rapport aux mâchoires.
* Cou: l’encolure est de bonne longueur, forte et musclée, légèrement rouée; elle va en s élargissant vers les épaules.

* Avant-main: vus de face, les membres antérieurs sont parallèles. Vus de profil, les canons métacarpiens sont légèrement obliques. L’ossature est forte mais sans lourdeur. Les épaules sont bien inclinées; les coudes sont contre le corps.
* Corps: d’apparence athlétique. Les côtes sont bien cintrées; la poitrine est bien descendue et assez large. Le rein est bien descendu et musclé. L’abdomen n’est pas remonté au niveau du flanc. La longueur du corps est légèrement supérieure à la hauteur au garrot.
* Arrière-main: l’arrière-main est large et musclée; son profil descend gracieusement vers l’attache de la queue. Les cuisses sont longues, larges et musclées; les grassets présentent une bonne angulation; les jarrets sont forts et bien descendus. Du jarret au pied, les postérieurs doivent avoir une bonne ossature et, vus de derrière, ils sont parallèles.
* Pieds: de forme ovale. Les coussinets sont épais, forts et sains. Les doigts sont cambrés et serrés. Les angles sont courts et forts.
* Queue: modérément longue, la dernière vertèbre atteignant au moins le jarret; attachée bas, bien garnie de poils, elle se termine par une courbe vers le haut, parachevant la grâce de la silhouette et l’harmonie du chien. La queue peut se relever quand le chien est en action mais n’est jamais portée sur le dos.
* Allures: l’allure est dégagée, régulière et facile, les pieds se levant au minimum. Elle donne l’impression que le chien est capable de se mouvoir à pas furtifs et très rapidement.
* Poil: deux variétés

Dans les deux variétés, le poil de couverture est dense, de texture moyenne et le sous-poil est doux et serré, formant une bonne protection contre les intempéries. Dans la variété à poil modérément long, les poils abondants forment une crinière, des culottes et une queue de renard (brosse). Le poil doit être court et lisse sur la face, aux oreilles, sur les membres antérieurs (excepté pour les franges), sur les membres postérieurs, des jarrets aux pieds. Toutes les couleurs sont admises. Le blanc ne doit jamais dominer.

* Robes: Il existe plusieurs couleur de Border collie, ces couleurs sont toujours accompagnées de blanc (celui-ci ne doit pas dominer): noir, tricolore (noir et tan), brun, brun tricolore, sable, sable tricolore, tan (blond), lilas, lilas tricolore, bleu, bleu merle, bleu merle tricolore, rouge merle, rouge merle tricolore.

Caractère

Le Border Collie est un chien de berger tenace, travailleur, très docile, concentré, ardent, intelligent, très craintif, mais très peu agressif. Sa sélection, basée sur le travail, en fait un animal dynamique, actif et demandeur d’activités. Presque totalement sélectionné pour le travail sur troupeau, le Border Collie présente une particularité bien spécifique : il a un besoin irrépressible, presque obsessionnel, de rassembler, de rabattre tout ce qui semble se disperser ou fuir. Il peut cependant être un parfait compagnon, pour peu qu’on lui propose suffisamment d’activités.

Par contre, la sélection et le travail des éleveurs ont engendré une grande diversité de caractères et d’apparences. Dans l’idéal, le Border Collie n’est jamais agressif. Il ne doit pas être craintif mais la race l’est un minimum : c’est un chien équilibré, intelligent, capable d’analyser de nombreuses situations. Facile à dresser – si on tient compte de son très fort instinct de "rabatteur" et si on sait faire preuve de souplesse – il est capable d’apprendre et d’effectuer toutes sortes de tâches. c’est un chien très attachant, mais il peut se montrer dominant. Il faut rester très vigilant. Le maître peut avoir une très grande complicité avec son chien car celui-ci est très à l’écoute de son maître. Il est très énergique et demande beaucoup de temps à son maître.

Activités

Dans toutes les disciplines que l’on peut pratiquer avec un border Collie, il convient de veiller à ne pas dépasser l’endurance de son chien : le côté volontaire peut conduire à l’épuisement total de l’animal, car il ne sait pas toujours s’arrêter : tant qu’il y a du travail, il y va !
Le "pouvoir de l’oeil" chez un chiot de 3 mois, sur moutons

L’activité de prédilection du Border Collie reste la garde et le déplacement des troupeaux – ovins, bovins, voire caprins, volailles, etc. – où il peut exprimer pleinement ses capacités et donner libre cours à son instinct. Ardent travailleur, généralement docile mais sachant prendre des initiatives, très complice avec son maître, il possède une grande force : celle du pouvoir de l’oeil. On dirait qu’il hypnotise les animaux sur lesquels il doit veiller. De ce fait, il travaille de manière très précise, généralement en douceur, même s’il sait aussi s’imposer par les crocs, si nécessaire. C’est le chien le plus utilisé dans les exploitations agricoles, et c’est également la race la plus représentée dans les concours sur troupeaux, quels qu’ils soient ("inter-race" ou "spécial Border").

Santé

Le Border Collie présente une espérance de vie de 12 à 14 ans. Statistiquement parlant, les chiffres sont tout autres cependant, notamment dû aux accidents fréquents dont sont victimes ses sujets, à force de vouloir arrêter voitures ou tracteurs … Rustique, le Border Collie, de par sa sélection, présente peu d’anomalies sanitaires. Cependant, plusieurs tares potentielles doivent être dépistées avant toute reproduction et d’autres doivent être recherchées également :

– Anomalie de l’oeil du colley (AOC) et atrophie de la rétine (APR). Plusieurs examens peuvent être conduits pour dépister ces problèmes : les examens "mécaniques" menés par un vétérinaire ophtalmologue, et un test génétique réalisable via un échantillon d’ADN par un laboratoire (voir Optigen, Antagene, Genindexe). L’APR provoque la dégénérescence et la mort des cellules de la rétine, à l’arrière de l’œil, et conduit plus ou moins rapidement le sujet à la cécité. Un animal atteint d’APR peut être un excellent compagnon, la maladie n’influant pas sur le pronostic vital et le chien s’adaptant très bien à cette affection. L’AOC, connue également sous le nom d’hypoplasie choroïdienne, est une maladie héréditaire. Les chiens avec une forme légère non évolutive présentent un amincissement de la choroïde sans perte de vision durant toute leur vie (grades 1 et 2). Les chiens avec une forme grave et évolutive développent un colobome qui peut conduire à un décollement partiel ou total de la rétine, à des hémorragies intra-oculaires et à une perte de vision (grades 3 et 4). Les formes légère et grave étant dues à une mutation dans le même gène, des chiens atteints d’une forme légère peuvent engendrer une descendance présentant une forme grave. Ces sujets peuvent être de bons auxiliaires de ferme ou d’excellents compagnons ; néanmoins, ils doivent impérativement être écartés de la reproduction et stérilisés.

– Dysplasie de la hanche. Il convient de faire effectuer une radio des hanches (pratiquée par le vétérinaire sous anesthésie générale) pour tout sujet destiné à la reproduction. À noter que si la dysplasie peut être d’origine génétique, elle peut aussi être environnementale (alimentation trop riche ou trop pauvre, locaux d’élevage au sol glissant, activité inadaptée en période de croissance). Comme il est délicat d’en déterminer l’origine, les sujets dont les hanches présentent des anomalies doivent être écartés de la reproduction.

– Sensibilité médicamenteuse. Les chiens sensibles présentent une anomalie génétique (une mutation) dans le gène MDR1. Lorsque le gène MDR1 n’est pas fonctionnel, différents médicaments (voir liste ci-dessous) s’accumulent dans le cerveau et deviennent toxiques jusqu’à provoquer une forte intoxication et éventuellement la mort de l’animal. Les animaux atteints sont généralement sensibles à l’ivermectime, composant vermifuge. Si le Border est assez peu touché, il peut cependant être utile de faire pratiquer le test génétique dans le cadre de la reproduction ; même si la proportion de Border Collie touchée reste infime, cela pourra peut-être éviter à terme le développement de la maladie.

– Des cas d’Épilepsie ou de torsions d’estomac sont également référencés : ils seraient dans cette race probablement plus d’origine environnementale, le Border Collie étant une race sensible, un grand stress, un exercice soutenu, des conditions météos ou de travail extrêmes, pouvant conduire a des crises d’épilepsie ou des torsions d’estomac. Cela reste cependant rare.

 

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Border Collie de Wikipédia en français (auteurs)

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