Le possum, un marsupial objet de haine en Nouvelle-Zélande

Le possum, un marsupial objet de haine en Nouvelle-Zélande

Le 23/04/2012

En dehors d'un tremblement de terre et d'une défaite en rugby, quoi de pire, pour un Néo-Zélandais, qu'une créature tueuse de kiwis ? Phalanger-renard ou vulpin, opossum à queue en brosse, cousou.

.. Ce ne sont pas ses noms impossibles qui valent au Trichosurus vulpecula la haine de tout un pays, mais bien ses nuisances.

D'apparence relativement inoffensive, ce petit marsupial arboricole a tout pour déplaire : il dévore la forêt, détruit les nids et les oe ufs – dont ceux du célèbre kiwi, emblème national de la Nouvelle-Zélande – et transmet la tuberculose aux bovins.

« C'est un fléau, les gens donnent volontiers un coup de volant pour les écraser sur la route », affirme Jake McLean, ancien chasseur de « possums » devenu acheteur de peaux au nord de Wellington. « Ils dévastent les jardins, tuent les arbres et détruisent la faune sauvage. Ce sont des petits animaux vicieux. »

Un marché fructueux

Une plaie sans prédateur naturel qui prolifère à raison d'un petit par femelle et par an. On les estime à soixante-dix  millions en Nouvelle-Zélande, vingt fois plus que la population humaine. Protégé en Australie, il est chassé sur l'archipel, comme à son époque le bison dans les plaines du midwest américain.

Semblable au manteau de l'ours polaire, sa fourrure est souple et constituée de fibres creuses. Facile à travailler, elle est mélangée à la laine Mérinos pour obtenir une toison soyeuse, légère et isolante.

La fourrure de « possum » fait vivre 1 200 personnes. Un kilo de peau est vendu environ 100  dollars néo-zélandais (62 euros) et les trappeurs professionnels peuvent gagner jusqu'à 50 000 dollars (31  000 euros) par an.

Ils sont une poignée à vivre à l'année le sacerdoce solitaire du trappeur dans l'immensité sauvage de l'archipel. Tirées, piégées ou empoisonnées, deux millions de bêtes sont tuées chaque année. Les associations de défense des animaux les plus intransigeantes reconnaissent elles aussi la nécessité d'éradiquer l'animal…

Source : La Voix du Nord

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