Les animaux toujours aussi nombreux au refuge

Les animaux toujours aussi nombreux au refuge

Le 18/07/2011

Depuis le début de l’été, le refuge de Challans ne désemplit pas. Beaucoup d’animaux attendent de trouver des maîtres et les employés et bénévoles de l’Arche de Noé s’inquiètent pour la suite.

"Et encore un chat qui arrive", se désespère Dany Marquet, la présidente de l’Arche de Noé en raccrochant le téléphone. Toute la journée, la même sonnerie. Pour les mêmes raisons. Soit des gens ont perdu un animal, soit ils viennent d’en voir un abandonné. Les appels de gens intéressés pour en adopter un sont bien plus rares. Au total, ce sont 50 félins qui ont été recueillis depuis la mi-avril. "Un chiffre qui ne change pas d’année en année, mais ce n’est pas pour autant que la situation n’est pas grave", explique la présidente.

Du côté des chiens, même constat. Le refuge en compte actuellement 67, tous arrivés ici pour des raisons similaires. "Contrairement aux grandes villes, nous ne sommes pas trop touchés par les abandons pour cause de départ en vacances, ce dont on entend parler l’été. Ici, c’est toujours la même chose : des divorces, des déménagements, et puis bien sûr, ceux que l’on retrouve devant le refuge le matin, sans mots ni explications." Pendant l’été, le plus gros problème, ce sont les chatons. En pleine période des chatons, comme la définit Dany Marquet, ils sont nombreux à être abandonnés, et personne n’en veut.

Le refuge se remplit

Dépitée de les voir s’entasser dans l’espace peu adapté à la vie de ces bêtes, Dany Marquet s’inquiète. « Depuis quelque temps, on fait entrer une dizaine d’animaux par semaine, et seulement quatre ou cinq sortent. On augmente tout le temps la fréquentation. »

Pourtant, les amoureux des chats et chiens ont de quoi se réjouir. "En plus d’aider à redonner un rythme de vie adapté à l’animal, le propriétaire est débarrassé de nombreuses charges". En effet, le refuge se charge de stériliser, d’identifier et de vacciner l’animal, ce qui explique le coût (95 €) de l’adoption. "En réalité, cela revient bien moins cher que de le faire soi-même."

Un déménagement toujours attendu

Alors que l’espace devient surchargé par les chiens et les chats, les bénévoles et les employés attendent toujours de savoir ou seront situés leurs prochains locaux. "On nous a dit que nous déménagerions, mais je crois que l’on nous mène un peu en bateau. Nous, on veut bien, mais on ne sait ni quand, ni où ! En attendant, on ne peut donc pas entreprendre de travaux, car cela coûte cher et pourrait être inutile".

En plus, Dany Marquet souhaite ouvrir une "maison de retraite" pour les animaux les plus âgés. "Je suis aussi obligée d’attendre de savoir où nous serons déplacés pour commencer mon projet… Et c’est long. La raison, c’est que de plus en plus de chiens attendent ici 6 ans ou plus, et sont condamnés à terminer leur vie au refuge. On souhaite pouvoir adoucir leurs derniers mois".

En attendant, l’Arche de Noé propose à tous les volontaires de visiter le refuge en ouvrant ses portes au public le 31 juillet, "afin de sensibiliser la population aux conditions de vie de ces animaux", conclut la présidente.

Source : Ouest-France – Clément SEVESTRE

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