Cochon d’Inde ou cobaye commun (Cavia porcellus)

Cochon d’Inde ou cobaye commun (Cavia porcellus)

Le cochon d’Inde ou cobaye commun (Cavia porcellus) est un rongeur de taille moyenne, appartenant à la famille Caviidae et originaire de la Cordillère des Andes. C’est l’espèce domestiquée issue du cobaye sauvage appelé Cavia aperea. Ayant tout d’abord été élevé pour sa chair dans les pays andins, puis comme animal de laboratoire, le cobaye est aussi souvent adopté comme animal de compagnie par ceux qui apprécient son caractère placide et sa facilité d’élevage.

Nomenclature et systématique

Mot qui viendrait du tupi-guarani "cabiai" . Ce nom amérindien désigne aussi une autre espèce de rongeur de la même zone géographique, le Grand cabiai ou Capybara (Hydrochaeris hydrochaeris).

Donc, contrairement à ce que le nom donné par Christophe Colomb, qui s’était trompé de continent, pourrait laisser croire, les cochons d’Inde ne sont pas des porcs et ne viennent pas d’Inde. Son nom de cochon d’Inde vient de son cri semblable à celui du porc et du fait qu’il vienne d’Amérique du Sud appelée autrefois les Indes. A noter que son nom dans beaucoup de langues européennes signifie "lapin de mer" du fait que les premiers importateurs de l’espèce les faisaient venir par bateau.

Synonymes : Cavia cobaya, Cavia anolaimae, Cavia cutleri, Cavia leucopyga, Cavia longipilis et Cavia aperea porcellus.

Description de l’espèce

Les cobayes sont de taille relativement grande pour des rongeurs, puisqu’ils pèsent entre 0,5 et 1,7 kilogramme et mesurent de 12 à 50 centimètres de long. Ils vivent trois à quatre ans en moyenne, huit au maximum.

Le corps de l’animal adulte est massif. Les pattes sont relativement courtes. Les membres antérieurs ont 4 doigts et les postérieurs ont 3 doigts, ils se terminent par des griffes acérées. Il n’y a pas de queue apparente. La tête est située dans le prolongement du corps, sans cou visible. Elle est terminée par un museau arrondi avec des narines écartées formant des fentes presque horizontales. Les vibrisses, ou moustaches, sont de taille moyenne, implantées dans toutes les directions et servent au cochon d’Inde à s’orienter dans l’obscurité.

Les yeux, situés latéralement, couvrent un champ de 340° afin de pouvoir voir arriver les prédateurs. Ils peuvent être très ronds ou en amandes, légèrement saillants, noirs si le sujet n’est pas albinos et sans paupières visibles. Leur acuité visuelle est assez mauvaise. Leur vision scotopique n’est qu’en noir et blanc et leur permet principalement de distinguer les variations de luminosité.

Les oreilles sont assez courtes, larges, fines, presque translucides chez les animaux clairs, couvertes d’un poil très court et rare. Elles sont situées vers l’arrière de la tête, de forme ondulante, « en feuille de choux » et parfois repliées vers l’avant avec une zone d’alopécie derrière chaque oreille. L’audition des cochons d’Inde est bien meilleure que celle de l’homme.

La bouche est petite, arrondie et située très bas sous le museau. Comme tous les rongeurs ils ont des grandes incisives qui poussent continuellement. Elles s’usent naturellement par frottement mutuel, sauf si l’animal est atteint d’une malocclusion dentaire.

L’odorat est le sens le plus développé du cobaye. L’organe de Jacobson (ou organe voméro-nasal) permet au cochon d’Inde de reconnaître sa nourriture, son territoire et surtout ses congénères grâce à l’odeur de leur urine et celle des sécrétions corporelles. On peut ainsi faciliter la cohabitation de deux cochons d’Inde ne se connaissant pas en les plaçant dans une cage propre après les avoir tous deux bien lavés avec un shampoing identique.

Leur température corporelle se situe entre 37 et 38 °C, leur fréquence respiratoire est de 100 et leur rythme cardiaque de 250 battements par minute.

Le dimorphisme sexuel est peu apparent.

Le pelage, court, dru et brun à l’origine (agouti), a donné par sélection au sein des élevages de très nombreuses variantes de coloris, de texture et de longueur. Le cobaye mue deux fois par an (en automne, il remplace ses fins poils d’été apparus au printemps par des poils plus épais pour faire face aux rigueurs de l’hiver). Ces périodes peuvent varier si le cobaye est élevé en intérieur à température constante (ce qui contribue à "dérégler" ces mécanismes naturels).

Variations génétiques

Le cobaye a un génome de 64 chromosomes et des phénotypes très variables. Les cobayes domestiqués appartiennent à de nombreuses races qui ont été développées depuis leur arrivée en Europe et en Amérique du Nord. Ces races varient considérablement par leurs robes et leurs couleurs. On trouve désormais de plus en plus d’éleveurs spécialisés qui proposent différentes races, couleurs et marquages comme :

Cobayes à poils lisses

* l’UPL (unicolore poil lisse), le cobaye classique
* le Couronné (avec une rosette sur la tête) Il existe le couronné anglais avec la rosette de la même couleur que le corps et le couronné américain avec une rosette de couleur différente.

Cobayes à poils longs

* le Shelty, qui a les poils qui partent vers l’arrière,
* le Coronet (Sheltie couronné),
* le Péruvien au poil long et lisse dirigé vers l’avant (deux rosettes sur les fesses),
* l’Alpaca est un Péruvien aux poils frisés. Comme le Péruvien, il a les poils qui partent vers l’avant, le pony bouclé, et il possède deux rosettes au bas du dos.
* le Texel au poil long et ondulé qui doit son nom à l’île de Texel au Pays-Bas où il a du apparaître,
* le Mérino (texel couronné) qui doit son nom au mouton Mérinos,
* le Mohair : c’est un Alpaca avec des rosettes en trop.

Cobayes à poils durs (ou dressés)

* l’Abyssinien, cochon d’Inde à huit rosettes (touffes de poil dur sur le corps),
* le Rex a des poils courts, dressés et durs au toucher. Le poil souple est un défaut et la longueur de ceux-ci ne doit pas excéder 18 mm.
* l’US Teddy’, a des poils courts, dressés et durs, originaire des États-Unis (d’où US) contrairement à son cousin rex qui provient d’Angleterre. Il ne s’agit pas du même gène.
* CH Teddy ou Teddy Suisse : les poils sont mi-longs, frisés et dressés, sur une longueur de 6 cm environ.
* le Lunkarya, race suédoise, a poil long, rêche et frisé comme la laine du mouton.
* Sheba Mini Yak, race australienne, le poil est mi-long et ne touche pas le sol. Les favoris (poils des joues) sont dirigés vers l’avant. Comparable à un Abyssinien à poil long.
* Somali : croisement entre Rex et Abyssinien. Il possède le nombre de rosettes de l’Abyssinien, mais avec la texture de poil du Rex.
* Ridgeback : cobayes à échine inversée comme le chien Rhodesian Ridgeback qui leur a donné leur nom.

Autres types de cobayes

* "Satin" : poil très lisse et brillant, caractéristique qu’on peut retrouver chez la plupart des races (Shelty, Coronet, Couronné, Péruvien, Abyssinien…). Comme la finesse des poils induit aussi une plus grande fragilité des os (ostéodystrophie), les satins sont plus chétifs que les autres races et les femelles allaitantes ont de grands risques de mourir d’hypocalcémie.
* Skinny : cobaye nu issu d’une mutation spontanée. Il conserve toujours quelques poils sur les pattes et le chanfrein, parfois les épaules.
* Baldwin : comparable au Skinny mais issu d’une manipulation génétique pour une utilisation en laboratoire. Les bébés naissent avec des poils mais commencent à les perdre à partir du cinquième jour pour devenir entièrement nus à 2 mois.
* le Cuy est une variété que l’on trouve beaucoup en Belgique ou en Hollande et qui commence à arriver en France dans les concours descendant du cochon d’inde élevé pour être mangé. Il est beaucoup plus grand et gros que le cochon d’inde dit "classique". Il peut mesurer jusqu’à 50 cm et peser jusqu’à 4 kg. Cette race est un peu plus peureuse et met un peu plus de temps à être apprivoisée. Son espérance de vie est moins longue : le cuy peut vivre jusqu’à cinq ans mais s’il reçoit tous les soins nécessaires et n’a pas trop de stress, il peut vivre plus longtemps.
* On donne le nom d’angora à tous les cochons d’inde de type péruvien issus de croisement et dont on ne peut distinguer la race.

Toutes ces variétés existent en de multiples couleurs de pelage. Les yeux peuvent être noirs, rouges, rubis ou avec des reflets rouges selon la couleur de la robe.

Marquages de robe

Les différents marquages de robe ont également un nom précis, comme :

* l’himalayen ou russe, marquage de type chat siamois, le plus souvent blanc avec le nez et les oreilles chocolat à noirs et les yeux généralement rouges,
* le hollandais avec l’arrière-train coloré, une bande centrale blanche et une tache de chaque côté de la tête qui englobe les oreilles et les yeux
* Écaille de tortue (ET ou Tortoiseshell) : un cobaye écaille de tortue présente deux couleurs disposées comme un damier et réparties de chaque côté d’une ligne centrale à partir du nez jusqu’au bas du dos.
* Magpie : comme un écaille de tortue mais avec du blanc et du noir intimement mêlés en dégradé.
* Rouan : un cobaye est rouan quand sa robe présente des poils blancs étroitement mêlés à une autre couleur principale (sauf au niveau de la tête de couleur unie). Ce marquage est fixé par un gène létal. Le rouan peut ressembler au magpie ou à certains agoutis, mais ils sont génétiquement différents.

Avec une bonne connaissance de la génétique des cobayes, on peut réussir à obtenir des croisements de couleur et type de pelages plus ou moins prévisibles.

Comportement

Ce sont des animaux sociaux qui vivent de préférence en petits groupes de 5 à 10 individus composés de truies (femelles), d’un verrat (mâle) et de jeunes qui pour couper avec la nomenclature porcine précédente s’appellent les chiots.

Les cochons d’Inde se déplacent rapidement en ligne droite, le ventre collé à terre. Ils sont capables de sauter assez bien mais, contrairement à de nombreux rongeurs, ils ne sont pas dotés d’une queue leur permettant de se maintenir debout ou de grimper.

Les individus communiquent entre eux par différents cris et couinements, allant du cri d’alarme strident aux petits cris de reconnaissance et aux roucoulements amoureux.

Ce sont des animaux d’un tempérament placide, faciles à apprivoiser bien que vite apeurés, mais qui sont capables de bagarres féroces entre mâles adultes, et plus rarement et à un degré moindre entre femelles. Il convient donc de leur assurer un espace assez vaste pour ménager des territoires à chacun avec des cachettes pour se réfugier en cas de panique. Ils mordent rarement leur propriétaire mais il faut toutefois se méfier lorsqu’on les brosse par exemple ou lorsqu’on les entend claquer des dents (signe avant-coureur d’une attaque).

Le cobaye est néophobe : il craint l’inconnu. Si on ne prend pas le temps de l’y accoutumer, la simple installation d’un biberon renversé pour remplacer son récipient habituel peut inhiber sa consommation d’eau au point de le faire dépérir.

On ne trouve normalement pas cette espèce domestiquée dans la nature mais le mode d’élevage en semi captivité pratiqué dans les Andes a certainement donné lieu à du marronage.

Le cochon d’Inde a une activité continue diurne et nocturne avec en alternance des courtes phases d’activité et de repos d’importance égale, réparties sur l’ensemble du nycthémère. On peut aussi observer quelques pics d’activité crépusculaire.

Reproduction

Les cochons d’Inde sont capables de se reproduire toute l’année avec un pic de fécondité au printemps. Le cycle de la femelle est tous les 15/17 jours pendant 2 ou 3 jours. Elle peut avoir jusqu’à 5 portées par an mais il est déconseillé de les faire reproduire plus de deux fois par an].

Les besoins alimentaires de la future mère sont doublés, voire triplés pendant sa gestation.

La durée de gestation dépend du nombre de petits dans la portée, plus ils sont nombreux plus la gestation est courte. Elle varie entre 60 et 70 jours, ce qui est assez rare pour un animal aussi petit. Cette durée de gestation est équivalente à celle des chats, mais contrairement à eux, les petits cochons d’Inde sont déjà bien développés quand ils naissent (espèce nidifuge). Les petits pèsent environ 75 g (ou plus du double en cas de portée ne comprenant qu’un petit), ont de la fourrure, des dents, des griffes et les yeux ouverts. Dès la naissance, les petits sont déjà autonomes, grignotent du foin quelques heures plus tard, et au bout de deux jours sont déjà capable de manger comme leur mère qui continue cependant à les allaiter jusqu’à 3 semaines, bien qu’ils soient capables de survivre après 5 jours d’allaitement au minimum.

Les portées peuvent compter de 1 à 3 jeunes pour les premières portées, et de 2 à 6 pour les suivantes, pouvant aller jusqu’à 12, 4 étant la moyenne.

La femelle est fécondable immédiatement après la mise-bas, pendant une demi-journée environ. Dans les groupes importants le mâle dominant dispute alors le droit de la féconder et de la protéger ensuite des assauts des autres mâles. Pour limiter les naissances il convient donc de séparer les couples un peu avant la date prévue pour la naissance.

Dans les petites portées, des difficultés peuvent se produire pendant la mise bas, dues aux petits surdimensionnés. Jusqu’à la moitié des jeunes peut être perdue dans de plus grandes portées, car la mère ne peut pas s’occuper des nouveau-nés assez rapidement. Si un grand nombre survit, il est probable que les plus faibles soient insuffisamment nourris, avec comme conséquence la mort d’un ou deux petits. Néanmoins, les petits peuvent être allaités par une autre femelle du groupe (Pseudocyesis), ce qui permet de sauver les petits qui auraient été autrement perdus.

Les femelles atteignent leur maturité sexuelle vers 4 à 5 semaines mais les mâles ne sont capables de se reproduire vraiment qu’à 9 semaines, même si leur activité sexuelle commence plus tôt. Si on les laisse ensemble plus de deux mois après la naissance, un petit mâle peut féconder sa mère. Les tares de consanguinité sont assez rares chez le cobaye, le principal risque étant une chute de la fécondité et une augmentation du nombre de doigts (polydactylie).

Une femelle qui a plus de 7 mois et qui n’a jamais eu de portée a les os pelviens complètement soudés et ne peut donc mettre bas sans risquer une dystocie et nécessiter une césarienne. L’accouplement est possible si elle a eu une portée avant 7 mois, car les os pelviens ne se souderont jamais.

La stérilisation d’animaux de cette taille comporte des risques, surtout pour les femelles. En cas de nécessité, elle doit être pratiquée par un vétérinaire très expérimenté. Un mâle castré n’est totalement stérile que six semaines après l’opération, il faut donc le tenir encore éloigné de la femelle durant cette période si on veut éviter une grossesse indésirée.

Alimentation

Le cobaye est un herbivore strict.

En captivité la base nutritionnelle du cochon d’inde est le foin de bonne qualité (exclure les foins uniquement constitués de luzerne qui sont trop riches en protéines), essentiel pour les dents et aussi sa santé et un mélange de graines adapté à ses besoins.

Il doit avoir toujours à disposition de l’eau propre en abondance.

Il n’a que deux repas principaux : le petit déjeuner et le dîner mais il grignote quand même pendant la journée. Il aime manger à la même heure tous les jours et il a besoin de 40-70 grammes de nourriture fraiche.

Il mange aussi des aliments frais : plantes, légumes et fruits, dont on se sera assuré au préalable qu’ils ne sont pas toxiques ou susceptibles de provoquer des diarrhées et autres désordres alimentaires dans des publications spécialisées.

Les produits frais sont en effet indispensables afin d’assurer un apport quotidien en vitamine C. Le poivron doux rouge ou vert, le kiwi, le cassis, et le persil (pas plus d’une demi-botte par semaine car il contient aussi beaucoup de calcium) en contiennent beaucoup. Le cochon d’Inde est un des rares rongeurs à ne pas stocker cette vitamine. Sans apport constant de vitamine C, il souffrirait de problèmes de peau, du scorbut et pourrait s’affaiblir rapidement, être paralysé des pattes postérieures ou antérieures, avoir des problèmes digestifs graves et même mourir. À défaut d’une alimentation fraîche et équilibrée, il est nécessaire d’assurer un apport de vitamine C sous forme de complément alimentaire ou de gouttes.

Ils doivent aussi compléter leur alimentation par coprophagie. Cependant, ils ne consomment que leurs excréments mous, appelé caecotropes, qui recyclent des vitamines B, des fibres, et les bactéries nécessaires à une bonne digestion. Les caecotropes sont consommés directement à partir de l’anus, à moins que le cochon d’Inde soit enceinte ou obèse.

Les pierres à lécher apporteront aussi un complément minéral utile.

Il existe des granulés pour cochons d’Inde et mélanges de graines tout préparés. On recommande de choisir des granulés tous semblables et enrichis en vitamine C pour équilibrer la ration alimentaire quotidienne, mais sans excès car l’animal a tendance à l’obésité.

On doit aussi leur donner du bois à ronger.

Hygiène

Des mesures préventives évitent la plupart des décès prématurés. Les erreurs les plus répandues sont : une nourriture inadaptée ou en trop grosse quantité, un changement brusque de régime, le manque d’eau, des courants d’air, une litière trempée, l’élevage en solitaire et pas assez d’espace pour se dépenser.

La température idéale pour un cobaye se situe entre 18 et 24 °C. Les particuliers peuvent donc le garder en intérieur. Toutefois, il est possible d’élever un cobaye en extérieur toute l’année dans un clapier, un jardin ou sur un balcon si celui-ci ne vit pas seul, s’il est correctement protégé des prédateurs et des intempéries (paille au sol et petite cabane pour s’abriter) et s’il est acclimaté progressivement à son nouvel environnement.

On conseille de retirer quotidiennement les fruits et légumes qu’il n’a pas mangé, de changer l’eau chaque jour et de nettoyer toutes les semaines la cage à l’eau et au vinaigre blanc. La litière idéale se compose de litière de chanvre ou de lin, les autres matériaux pouvant occasionner des problèmes d’allergie, respiratoires ou de toxicité.

La toilette consistera à laver le cochon d’inde à l’eau tiède s’il a des excréments collés ou tout simplement au moins une fois par an. Il faut lui couper les ongles lorsqu’ils sont trop longs avec un coupe-ongle spécial pour les rongeurs afin d’éviter de le blesser.

Le cochon d’Inde doit disposer d’assez d’espace pour courir et de distractions. À défaut on doit le sortir de sa cage sous étroite surveillance. Le cochon d’Inde a besoin de compagnie au moins 2 heures par jour s’il vit seul et 1 heure par jour s’ils vivent à plusieurs.

Santé

Les Cochons d’Inde domestiques doivent avoir de la nourriture fraîche pour assurer un apport quotidien en vitamine C

Le cobaye transmet peu de maladies à l’homme, il peut toutefois être vecteur d’acariens et de la gale. Les affections les plus courantes sont d’ordre respiratoire, digestif ou parasitaire, manque de vitamine C et méningite.

Le rhume (bronchite ou coryza) est dû au stress, à des courants d’air, des variations de température, un virus ou une bactérie. Les symptômes en sont un écoulement nasal d’abord clair puis purulent, de la fièvre, une grande fatigue, une respiration difficile, des éternuements et un larmoiement. Comme la diarrhée, cette maladie peut dégénérer rapidement et entraîner le décès du cochon d’Inde. Un traitement antibiotique est nécessaire.

l’otite : elle est due à un coup de froid ou tout simplement à une petite mycose mal soignée sur l’oreille. Les symptômes sont la tête penchée sur un côté et une difficulté à marcher. Le traitement vétérinaire consite en pommades, lotions ou antibiotiques, faute de quoi l’animal peut en mourir.

Les ballonnements (Tympanite) : changement de nourriture brusque, trop de fourrage vert, qui se soignent bien par un régime à base de foin.

La diarrhée doit être traitée rapidement sous peine d’entraîner le décès du cochon d’Inde en 24-72 heures. Les symptômes en sont des crottes molles, des cris (assez forts) quand il fait ses crottes, un manque d’appétit, une faiblesse (apathie), de la fièvre, des douleurs au ventre importantes. Sur avis vétérinaire la diarrhée se soigne par un régime à base de foin et en donnant si possible à manger les crottes de cobayes sains.

L’empoisonnement de cause alimentaire ou autre. Les symptômes sont la perte d’appétit, l’animal ne boit plus, reste toute la journée allongé sur le côté et lorsqu’on le saisit sa tête penche sur le côté. Il faut aller très vite chez le vétérinaire car en moins de 24 heures le cochon d’Inde meurt.

Les problèmes dentaires : si une dent se casse, elle repoussera car les dents des rongeurs poussent en continu tout au long de leur vie, mais il peut y avoir un risque de malnutrition temporaire anomalies. L’espèce est aussi sujette à la malocclusion dentaire dues à un mauvais positionnement des dents qui ne peuvent plus s’user et poussent de façon excessive.

La croissance excessive des griffes : due à un manque d’espace pour bouger ou un sol très mou. Elles s’allongent et se déforment, handicapant l’animal. Un vétérinaire peut les couper.

Le scorbut : comme les humains mais à la différence de la plupart des autres mammifères, les cobayes ne peuvent pas synthétiser leur propre vitamine C mais doivent obtenir cet aliment essentiel de la nourriture qu’ils mangent. Comme les humains, si les cobayes ne peuvent pas obtenir assez de vitamine C ils souffriront du scorbut[10] pour finalement mourir.

Les problèmes urinaires : calculs et cystites à répétition.

Les parasitoses : Teigne, Poux et acariens de la gale peuvent provoquer des fortes démangeaisons, inflammations, croûtes et chutes de poils.

La méningite : grave infection à méningocoques ou virale.

La toxémie de gestation: dégénérescence du foie ayant lieu en fin de gestation et début de lactation. Maladie mortelle en 12 heures. Il faut veiller à ce que la femelle ne s’empâte pas.

Les cochons d’Inde peuvent également développer des tumeurs. Si elles sont traitées à temps et accessibles elles peuvent être opérées avec un bon pronostic.

Il existe des vétérinaires spécialisés pour les NAC.

L’espèce et l’homme

Le cobaye a été domestiqué à l’époque précolombienne, en élevant un cochon d’Inde sauvage, Cavia aperea. Le cobaye est toujours élevé traditionnellement dans les Andes pour sa chair, en particulier en Équateur, au Pérou et en Bolivie.

Les commerçants hollandais découvrent en Guyane cet animal exotique élevé par les indiens locaux. Ils le rapportent en Europe, comme animal de compagnie pour leurs enfants, en 1670. En 1880, très prolifiques, des individus sont vendus jusqu’en Angleterre et en France. D’abord réservés à une élite, les cobayes, faciles à élever, sont rapidement devenus populaires en tant qu’animaux exotiques de compagnie mais aussi de laboratoire.

 

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Cavia porcellus de Wikipédia en français (auteurs)

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