Akita Inu

Akita Inu

L’Akita inu ou Akita ken (秋田犬, littéralement « chien d’Akita ») est une race de chien japonais.

Histoire

La race date d’environ 3 000 ans et prend son nom de la préfecture d’Akita au nord du Japon. Le plus grand des Spitz japonais, l’akita a été à l’origine élevé pour chasser l’ours, le cerf et le sanglier. La race a été modifiée par des croisements avec des chiens de type molosse afin de favoriser l’agressivité et d’orienter la race vers les combats de chiens. Cette dernière activité a presque éteint la race mais en 1931, le ministère de l’Éducation nationale japonaise a proclamé l’akita comme un monument naturel, ainsi tous les efforts nécessaires ont été pris pour préserver la race et retrouver le standard originel.

C’est l’écrivaine américaine Helen Keller qui aurait rapporté le premier akita en Amérique du Nord dans les années 1930 après que l’on lui a donné un chien durant une visite au Japon. Mais ce seraient les militaires américains stationnés au Japon depuis la Seconde Guerre mondiale qui auraient ramené cette race en grand nombre aux États-Unis. Aujourd’hui les Akita américain constituent une nouvelle race car là aussi des croisements ont été effectués.

Hachikō est l’akita le plus connu. Sa statue trône désormais devant la gare de Shibuya à Tōkyō. Ce chien fidèle accompagnait son maître professeur d’université (M. Ueno) et l’attendait tous les jours devant la gare : il continua pendant 9 ans après la mort du vieux professeur, jusqu’à sa propre mort (il était nourri par les habitants). On dit qu’Hachikō est mort devant la gare. Il existe d’ailleurs un film « Hachiko Monogatari » (film japonais de 1987) qui est librement inspiré de cette histoire. Un remake américain a été tourné en 2009 sous le nom de « Hatchi ».

Aujourd’hui, l’Akita Inu est surtout utilisé comme chien de garde et chien policier au Japon.

Tempérament

L’akita est doué d’une grande intelligence et d’une capacité de raisonnement qui peut même déstabiliser ou surprendre ses maîtres (il prend ses décisions et agit en conséquence). Il est également très proche de sa famille, amical, doux, affectueux voire collant. A contrario ce chien peut ne montrer aucun intérêt envers des étrangers (dans la rue ou des invités à la maison). L’akita est reconnu pour être un excellent chien de garde.

Contrairement à ce que son physique laisse supposer (ressemblance avec les nordiques : husky, malamute…), l’akita reste un chien très calme, bien qu’il apprécie les promenades journalières qui lui sont nécessaires pour s’épanouir et rester en forme. Pas question d’envisager courir le marathon avec lui, il n’aura pas l’endurance du husky. Mais il peut tout de même surprendre par sa vélocité sur quelques centaines de mètres (courses après un gibier par exemple). Son calme olympien est un leurre, il peut déployer une force fulgurante d’un seul coup.

Il est important de noter que sa morphologie ne le prédispose pas à la pratique du mushing, comme certains éleveurs peu scrupuleux laissent croire. Il est trop lourd pour cette activité qui pourrait lui causer de sérieuses blessures.

Enfin, l’akita n’est pas réputé être un gros mangeur. Beaucoup de maitres s’inquiètent au début de ce manque d’appétit de leur compagnon.

L’akita, de prime abord craquant avec sa fourrure de nounours, ne convient pas à tout le monde. Il est souvent un chien réservé, indépendant, discret et a un fort caractère. Compte tenu de sa brillante intelligence, de son côté « chien-chat », son éducation peut se révéler très délicate : la recette d’une relation complice et équilibrée avec son akita se résume selon les experts en l’expression « une main de fer dans un gant de velours ». En effet, il faut être ferme mais sans jamais utiliser la violence ou la contrainte qui peuvent conduire à bloquer le chien et le rendre agressif.

Le deuxième inconvénient majeur de cette race est qu’elle est très dominante avec ses congénères du même sexe, ainsi une cohabitation est difficile voire impossible. Certains diront qu’il existe des cas de personnes ayant réussi à faire cohabiter deux mâles ou deux femelles (akita/akita ou akita/autres races) ensemble, mais sur le nombre de maîtres qui ont tenté l’expérience, la fin s’est beaucoup trop souvent révélée tragique… Socialiser le chiot un maximum est primordial mais ne garantira en rien le caractère du chien une fois adulte. Même en ayant participé à des cours de babyschool et d’éducation tout jeune, dans lesquels il évoluera sans heurt au milieu d’autres chiens, à l’adolescence (10/12 mois) un akita change de comportement et peut en arriver à ne plus supporter la présence de ses congénères. En revanche, l’Akita Inu étant lui même un chat-chien, cela doit participer à la bonne entente qui règne facilement entre lui et les félins. L’akita n’est pas un fugueur, mais son côté indépendant, et un mauvais rappel peuvent amener l’akita à faire sa vie, et à se balader seul ; il faut donc être très vigilant. Le rappel doit être appris dès le plus jeune âge. Cet ordre, l’un des plus durs à assimiler pour un akita, ne devra jamais être considéré comme acquis. Il faut le travailler régulièrement.

Enfin le dernier point qui peut être considéré comme un défaut : la mue… impressionnante : deux fois par an, l’akita se déshabille entièrement.

Niveau d’activité

Souvent pantouflard jusqu’à être réticent à sortir par jour de pluie, ce chien s’habitue très bien au rythme de vie de son maître, avec un niveau d’activité en dessous de la moyenne. Il aime les promenades, mais n’est pas un grand sportif, surtout en ce qui concerne les sujets les plus lourds. C’est un chien qui a du mal à sauter, mais il est agile et sait mieux escalader que sauter. Cela est dû à ses postérieurs peu anguleux, et bien souvent il ne tirera même pas beaucoup en laisse. C’est en moyenne le plus calme et posé des spitz du Japon, en tenant compte de différences individuelles et de lignées. Ce chien a tout de même besoin d’exercices mental et physique. Il est très joueur et très grand à l’age de 9 mois.

Description

Hauteur/poids : Un chien adulte peut atteindre 58 à 70 cm à l’épaule. Son poids se situe généralement entre 27 et 32 kg pour la femelle et entre 32 et 40 kg pour le mâle.

Couleur : Rouge fauve, sésame (poils rouge fauve à pointes noires), blanc ou bringé. Il faut bien distinguer l’akita inu de l’akita américain, ce sont deux races séparées.

Soins

L’akita a besoin d’être brossé régulièrement. Il a une fourrure assez dense, avec un sous poil assez important. Il fait en général 2 grosses mues par an. L’akita ne supporte pas la chaleur.

Santé

Globalement, les akita sont des chiens assez robustes. Malgré tout il faut rester vigilant car deux maladies auto immune font des ravages au sein de cette race notamment : le VKH (syndrome de Vogt-Koyanagi-Harada) et l’AS (adénite sébacée).

Pour ces deux maladies, il n’existe aucun test, de sorte qu’aucun éleveur n’est à l’abri de voir un jour apparaitre dans ses lignées des chiens malades et il ne pourra jamais vous garantir que les chiots soient indemnes de ces maladies.

Comme tous les grands chiens, l’akita peut aussi être atteint de la dysplasie de la hanche ou dysplasie coxo-fémorale. La dysplasie est indiquée sur les papiers de l’animal, notée de A (hanche saine) à E (dysplasie grave).

L’AS, adénite sébacée

Cette maladie, encore assez peu connue en France, est pourtant en train de faire des ravages, chez les akita inu en particulier, mais pas loin de cent races sont concernées par ce fléau, de façon plus ou moins importante. C’est une maladie héréditaire non mortelle, mais très grave, et dans beaucoup de cas on était obligé d’euthanasier le chien pour abréger ses souffrances que l’on ne pouvait enrayer. Car si l’adénite sébacée elle-même n’engendre pas vraiment de grandes souffrances, de nombreux problèmes peuvent s’ajouter sur un organisme préalablement très affaibli.

On ne peut pas guérir l’animal, mais l’on peut traiter les symptômes, mais les traitements sont à vie (méthode de M.Rampak : bains d’huile). Et si les symptômes disparaissent ou du moins diminuent fortement, le chien retrouve dans la plupart des cas une qualité de vie normale, ce qui n’est pas négligeable.

L’AS peut avoir des visages quelque peu différents, mais comporte de grands points pratiquement toujours semblables :

* chute plus ou moins importante des poils,
* peau noircie,
* odeur de rance ou moisi très prononcée,
* croûtes et écailles par plaques ou sur tout le corps,
* chien affaibli, triste, refusant souvent de s’alimenter,
* et souvent, problèmes de déficience du système immunitaire, entraînant des problèmes inattendus, se déclarant sous n’importe quelle forme (apparition de grosseurs, maux d’oreille, sans parler de problèmes internes).

En fait, cette maladie entraîne la destruction des glandes sébacées, ce qui explique les signes physiques au niveau de la peau.

Le VKH

Il s’agit d’une maladie auto-immune et héréditaire qui peut être déclenchée par le stress causé par n’importe quel type de tension, et pour laquelle il n’existe aucun traitement permettant de sauver la vie du chien. Juste des traitements permettant de lutter et d’apaiser la souffrance du chien, prolongeant sa vie de quelques mois voir quelques années pour les plus chanceux.

Les symptômes sont : la dépigmentation, la perte de poils, et la cécité. Parfois il n’y a pas d’avertissement, parfois il y en a, comme la dépigmentation et la conjonctivite. La conjonctivite est souvent suivie d’un décollement de la rétine, qui fait une surface bleu laiteux sur l’œil. A ce stade, c’est extrêmement urgent, car sans traitement, la cécité viendra très rapidement. Il a été rapporté que certains chiens perdaient leurs ongles. La maladie affecte les muqueuses telles que les paupières, la bouche, l’anus, la vulve et quelquefois les coussinets. Il y a une perte notable de pigmentation à ces endroits, commençant souvent par des croûtes ou des cloques. Un point à noter, beaucoup de chiens sont souvent atteints très jeunes : de 18 mois à 2 ans, ou même encore plus jeunes.

En cas de doute, consulter rapidement un vétérinaire ophtalmologue pour le VKH, ou dermatologue pour l’adénite sébacée.

 

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Akita Inu de Wikipédia en français (auteurs)

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